30/07/10 : Sturovo -> Budapest - 88,41 km - 5 h 41 m 44 s - 15,52 km/h - 230 m de dénivelé positif

Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape. Dernière journée de notre périple. Aujourd'hui, notre objectif est de rejoindre Budapest en début d'après-midi et de terminer par une visite de la ville. Nous mettons nos réveils à sonner à 7h. Après la toilette et la préparation des bagages sur les vélos, nous prenons la direction du restaurant de la pension pour notre petit déjeuner. Celui-ci fut grandiose. Tout d'abord, le cadre : un restaurant « de luxe » aux couleurs dominantes rouge-orangé. Ensuite, le contenu : assiette de jambon et salami, tomates, poivrons, confiture, beurre, pâte à tartiner, fromage, pain, jus de fruits, thé. La serveuse nous apportait tout au compte-gouttes, on se demandait quand ça allait se terminer. Il a même fallu faire de la place sur les tables voisines pour tout entreposer. Après ce copieux repas, nous voici prêts à repartir. De très fines gouttes d'eau tombent et il y a un gros brouillard. Lorsque nous franchissons les grilles de la pension et nous retrouvons sur la place centrale de Sturovo, des passants nous regardent, interloqués. Eux ne peuvent sûrement pas se permettre de tels hôtels-restaurants. Nous franchissons le Danube, et rejoignons alors définitivement la Hongrie. Nous voici à Esztergom, ville surplombée par une imposante basilique, la plus importante de Hongrie. Le brouillard nous empêchait malheureusement d'en profiter. A la sortie de la ville, nous empruntons une piste cyclable, plutôt en bon état pour une fois. Elle se termine au bout de quelques kilomètres. Nous empruntons alors la route « 11 » qui nous conduira jusqu'aux portes de Budapest. Nous traversons plusieurs petits villages alors que le paysage devient, de chaque côté du Danube, un peu plus vallonné, pour le plus grand plaisir des yeux : . Visegrad et son ancien palais royal, petite ville située dans le coude du Danube ; le fleuve prend ici une direction plein sud. . Tahitofalu où nous découvrons un petit marché un peu anarchique, directement sur le bord de la rue. Aux étals « officiels » s'ajoutent les ventes à la sauvette directement dans les voitures. Visegrad Tahitofalu Aux alentours de midi, nous arrivons à Szentendre, ville pittoresque aux allures méditerranéennes. Sur les quais du Danube, plusieurs piles de sacs de sable témoignent d'une récente crue. Nous nous arrêtons manger sur les quais, avant de repartir. La route est maintenant de plus en plus chargée, l'environnement de plus en plus urbain. Des pistes cyclables plutôt récentes suivent le Danube. Dans un environnement autoroutier, nous pénétrons enfin dans la capitale hongroise. Après avoir immortalisé l'événement, nous continuons vers le centre-ville. Szentendre Une piste cyclable Enfin à Budapest Ce sera un peu laborieux pour y arriver : un mélange de pistes cyclables en enrobé puis en calcaire ; passage au bord de petits restaurants façon guinguettes le long du Danube ; puis, nous avons perdu le jalonnement et avons dû nous fier au cours du Danube. Nous avons, pendant quelques kilomètres, emprunté une voie sur quais assez circulée. Enfin, vers 15 heures, nous sommes arrivés face au parlement hongrois, situé directement au bord du Danube sur la rive opposée. Nous voici enfin au centre-ville. Le Parlement hongrois au bord du Danube Budapest est, comme Vienne, une ville monumentale recélant de multiples trésors architecturaux. On sent cependant la ville moins riche : les rues sont en moins bon état et de nombreux bâtiments sont noircis par des années sans entretien. Toutefois, de nombreux projets de ravalements de façades sont en cours. Notre visite du centre-ville a commencé par la rive droite. Sur une colline, voici l'ancienne ville de Buda, avec son château, son église Matthias, sa statue du roi Etienne 1er, ses fortifications et sa vue imprenable sur le Danube et la ville. Plusieurs concerts de plein air attirent les touristes. Nous croisons également de nombreux mendiants prêts à tout pour attirer les touristes, comme agiter un nounours. Le Bastion des Pêcheurs et la statue d'Etienne 1er Le château de Buda Vue sur Budapest depuis le château : le Danube, le Parlement, le Pont aux Chaînes Nous redescendons ensuite, franchissons le Danube par le vieux pont aux chaînes pour nous retrouver à Pest, la ville basse et aujourd'hui le cœur commercial de Budapest. Les rues piétonnes sont noires de monde. Nous y croisons pas mal de touristes français. Lorsque nous racontons à certains que nous sommes venus de France à vélo, ils nous disent qu'il faut bien être un peu cinglés pour faire cela. Nous le prenons comme un compliment. Rue Vaci et Place Deák Ferenc, hauts-lieux du commerce, noirs de monde Quelques vues de Pest Petite pause dans un glacier avant de poursuivre la balade. Devant certains hôtels-restaurants, des hommes n'hésitent pas à nous proposer  - en français - de venir dormir ou manger chez eux. Nous n'y prêtons pas attention, c'est sûrement une arnaque. Place Vörösmarty Monument en l'honneur d'Imre Nagy Après un détour par l'église St Etienne et les abords du Parlement,  alors que le ciel s'assombrit (il fait nuit noire à 20h30 en Hongrie), nous nous arrêtons sur la place centrale de Pest afin d'acheter des souvenirs. Nous demandons ensuite notre chemin pour rejoindre la gare de Budapest afin d'acheter nos billets de train pour le lendemain. La gare en question est la gare Keleti, véritable monument. Pour y parvenir, il faut longer un grand boulevard à la circulation infernale. Nous préférons une petite rue parallèle. Plus nous nous éloignons du centre-ville, plus les rues deviennent quelconques et les façades noircies. Les lieux restent cependant vivants. Le Parlement Église St Etienne Église Roszak La gare Keleti Arrivés face à la gare, il nous faut maintenant : . retirer de l'argent (Arnaud aura atteint sa limite de retrait hebdomadaire) . trouver un hôtel pas loin de la gare ; on nous dirigera dans une petite rue à 200 mètres environ ; l'hôtel, pour 55€ à deux, sera de qualité avec chambres à part . acheter nos billets de train : un peu épique, il faut trouver les guichets tout d'abord, faire longtemps la queue ; le vendeur ne dispose pas des moyens, sur place, pour chercher les trains acceptant les vélos, il lui faut à chaque fois quitter son guichet pour aller voir ça à l'intérieur ; les billets, très bizarres, sont remplis directement à la main. Après tout cela, nous sommes enfin prêts, sur le coup des 22 heures, pour aller manger. Direction le Mc Donald's de la gare. Puis au lit car demain, il faudra se lever très tôt. Cliquez pour visionner le diaporama