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28/07/10 : Klosterneuburg -> Lipot - 138,50 km - 7 h 24 m 26 s - 18,70 km/h - 160 m de dénivelé positif | | | | | | Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape.
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| | Après notre journée passée à visiter Vienne, réveil à 7h. Ce matin, pour la première fois depuis le début de notre périple, nous avons mis notre réveil à sonner, pour être sûrs de partir tôt et de faire un maximum de kilomètres. Nous comptons en effet faire un maximum de kilomètres aujourd'hui et demain pour arriver à Budapest le 30 juillet et pouvoir profiter de la ville.
Direction les anciens pays du Bloc Soviétique. Le dépaysement attendu nous donne des ailes.
Nous craignions tout de même, après une journée de coupure, d'avoir des difficultés à avancer mais il n'en a rien été. Le fort vent, essentiellement de dos, nous a été également d'une grande aide.
A 8 heures, nous quittons le camping. Nous y aurons finalement passé deux nuits sans payer.
A 8h30, le petit-déjeuner pris, nous nous mettons en route. |
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| | Il nous faut tout d'abord traverser Vienne. La traversée est un peu délicate et s'effectue à travers des quartiers très divers : industries, grandes tours de bureaux et immeubles HLM, le tout en présence d'autoroutes et de voies ferrées. Nous nous perdons un peu mais, guidés par le Danube, nous parvenons à nous extirper de la capitale autrichienne. Le paysage devient rapidement assez vert, nous voici alors dans un grand parc naturel (le Nationalpark-Donau-Auen). La balade devient un peu monotone, nous empruntons une digue quasi rectiligne sur presque 20 kilomètres. Encore un long viaduc à emprunter pour traverser le Danube et nous voici à Hainburg, puis Wolfsthal, dernière ville autrichienne.
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Au loin commence à apparaître Bratislava. La première image que nous avons de la ville est celle d'une immense cité composée de barres et tours "à la soviétique". Nous passons enfin la frontière slovaque. De l'autre côté, on sent immédiatement que tout n'est pas dans le même état de propreté et de qualité qu'en Autriche. Néanmoins, les pistes cyclables ont le mérite d'exister. Encore quelques kilomètres et nous arrivons face à Bratislava. Face à nous, ce n'est plus la cité soviétique mais le centre-ville et son grand château carré qui surplombe le Danube. Nous franchissons le fleuve par l'intermédiaire d'un pont à deux étages dont un spécialement pour les vélos. Celui-ci débouche sur une grande place ombragée où nous décidons de nous arrêter déjeuner après 80 kilomètres effectués en une seule matinée, un record !
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A côté de nous s'installe un couple que nous entendons parler français. Nous discutons de nos voyages respectifs. Ils sont toulousains et voyagent en itinérance, mais en camping-car. Matthieu leur donne les adresses des campings de Budapest, leur objectif est le même que nous. Nous payons, et c'est un peu une surprise, en euros en Slovaquie. |
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| | Nous prenons ensuite un peu de temps pour visiter la ville. Le centre-ville, réaménagé (même si les pavés semblent parfois bouger sous les roues des vélos) ne dépayse pas trop par rapport aux villes autrichiennes. Sur une grande place très vivante se situe l'ambassade de France. Nous dénichons par ailleurs plusieurs petites statues amusantes : Napoléon accoudé à un banc devant l'ambassade de France, un homme dormant dans un égout un peu plus loin. Dès qu'on sort de l'hyper-centre, par contre, nous tombons immédiatement sur des quartiers moins attrayants à l'architecture soviétique assez froide. Cependant, la Slovaquie est en plein boom économique et on sent Bratislava en plein renouveau.
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|  | Le château |
|  | Le tramway |
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| |  | L'ancienne mairie |
|  | La porte Saint Michel |
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| |  | L'ambassade de France et Napoléon |
|  | Dès que l'on sort du centre, ça devient très soviétique |
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Nous quittons la capitale slovaque par le sud après nous être arrêtés à la Poste acheter des timbres et déposer nos cartes postales.
De nombreux promeneurs, cyclistes et rollers s'en donnent à cœur joie sur des voies qui leur sont dédiées. A chaque mode sa voie. Celle pour les vélos ressemble parfois à une ancienne route pour automobiles.
A Cunovo, nous devons choisir : ou bien une longue digue toute droite, côté slovaque, le long du Danube canalisé menant au barrage de Gabcikovo ; ou bien des petites routes parsemées de villages, côté hongrois. Nous choisissons cette dernière option même si elle rallonge le parcours de 30 km. C'est notre seule solution de trouver un camping.
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| | Les trois kilomètres suivants seront horribles. Afin de rejoindre la frontière, nous circulons vers le sud-ouest, vent de face. Nous avons l'impression de faire du sur-place malgré tous nos efforts. Nous arrivons enfin à la frontière hongroise. Cette frontière est maintenant abandonnée, tout comme celle entre la Slovaquie et l'Autriche, espace Schengen oblige.
Le passage en Hongrie (Magyarhorszag dans la langue du pays) est assez dépaysant. L'entretien des routes ne semble pas, pour ce pays, une priorité : Les nids de poule foisonnent et le ressuage les rend toutes lisses par endroits. Il faut bien regarder devant soi et rouler parfois en plein milieu de la chaussée. Quelques pistes cyclables existent aussi, leur état est également variable. Le jalonnement « eurovélo6 » existe cependant, bien qu'un ou deux panneaux manquent de temps en temps.
Nous traversons la campagne hongroise ; par un moment, nous voyons, dans un champ de petits pois, une vingtaine de femmes (elles étaient venues en charrette), habillées de vêtements en lambeaux et sales ; elles étaient assises, ce devait être leur pause. Triste image que ces pauvres femmes...
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| Passage à Rajka puis Dunakitili. Les routes entre les villages sont bordées de noyers. Si les routes sont piégeuses et bordées, en agglomération, de poteaux avec fils électriques aériens, les maisons sont en général bien tenues. Les jardins et les trottoirs sont partout très fleuris. On sent que les Hongrois accordent une grande importance à leur pavillon individuel.
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| | Nous poursuivons et, alors que l'état de la route empire encore, celle-ci se transforme en chemin caillouteux. Nous croisons cependant de nombreuses voitures. Nous arrivons finalement, après 135km, à Lipöt, petite ville thermale, aux alentours de 20 heures.
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| | Au camping, surprise ! un français à vélo vient à nous, attiré par nos drapeaux tricolores. Plus loin, c'est tout un car français de jeunes ressemblant à des militants alter-mondialistes. Un peu bruyants avec leur sono. Nous nous installons loin d'eux, au fond du camping à proximité d'un petit étang. Le temps de monter les tentes, la nuit tombe. Ici à 20h30, contrairement à la France (22h00), il fait déjà nuit. En effet, depuis le début de notre périple, nous avons tout le temps été en direction de l'est, tout en ne changeant pas d'heure. Quand on sait que entre Mer et Orléans, il y a déjà 6 minutes d'écart, la différence est maintenant énorme ! Les douches sont occupées, nous partons à la recherche d'un restaurant. Une petite pension sert à manger, le cadre est sympathique.
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| | Les hongrois ont des difficultés à comprendre l'anglais, il faudrait plutôt leur parler allemand à défaut de la langue hongroise. Il nous faut ainsi quelques minutes pour que la serveuse comprenne que l'on demande la carte. Le repas a été copieux pour moins de 10 euros. Ici, on ne paie normalement pas en euros mais en Forint, la monnaie hongroise. Proche de la frontière slovaque, le restaurant accepte les euros. S'en suit un long calcul sur petits bouts de papiers pour faire la conversion.
Tout en mangeant, nous avons croisé un « car corrézien » dans la rue. Les français semblent aimer la Hongrie. Est-ce dû aux stations thermales, omniprésentes dans le pays ? Ou au tourisme dentaire également ?
Retour au camping, direction la douche puis au lit ! Demain sera encore une longue journée.
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