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Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape.
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La nuit a été courte, entre le mariage et la chaleur. Nous quittons le camping un peu avant 10h. Direction le centre de Zaragoza pour une petite visite de la ville.
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Après la traversée de zones commerciales en périphérie, on entre rapidement dans une zone urbaine assez dense. On s'arrête à une boulangerie où ils vendent les viennoiseries en lots. On en profite car c'est appétissant et on a faim.
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 | Alcampo, le cousin de nos hypermarchés Auchan
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|  | Les quartiers urbains périphériques de Zaragoza
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On passe ensuite deux bonnes heures à arpenter la ville. C'est l'une des plus grosses villes d'Espagne (la 5ème), assez animée, d'apparence assez récente également. La ville a en effet été ravagée lors de la guerre ayant suivi l'installation du frère de Napoléon sur le trône d'Espagne. Elle a de nouveau été le théâtre d'importants combats lors de la guerre civile de 1936. L'exposition Internationale de 2008, qui avait « l'eau » pour thème a laissé un grand quartier au bord de l'Ebre, d'apparence très futuriste, avec même des télécabines pour franchir le fleuve. Le palais de la Aljaferia, aujourd'hui siège du gouvernement de l'Aragon, est une ancienne résidence des rois arabes.
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 | Le palais de la Aljaferia
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Le site de l'Exposition Universelle Internationale de 2008
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Le franchissement de l'Ebre par le Pont de Pierre vaut également le détour. En face se trouve l'imposante basilique Nuestra Señora del Pilar.
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 | Devant la basilique Nuestra Señora del Pilar
Au bout du pont se trouve une grande place tout en longueur, autour de laquelle se trouvent les principaux monuments de la ville : la basilique Nuestra Nuestra Señora del Pilar, l'église San Juan de los Panetes, la cathédrale del Salvador « el Seo », l'hôtel de ville,…Autant dire qu'on y reste un long moment. On rentre visiter l'intérieur de la basilique (jusqu'ici on n'avait pas encore pu trouver d'église ouverte à la visite en Espagne)
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 | Plaza del Pilar
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|  | Cathédrale del Salvador « El Seo »
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 | Calle de Alfonso I
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|  | Iglesia de San Juan de los Panetes
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On arpente également les rues intérieures du centre-ville. Il y a toujours pas mal de monde et, malgré la reconstruction de la ville, l'ambiance « centre-ville » reste présente. Nous sortons de l'hypercentre par la Plaza España, grande et majestueuse.
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 | Une rue de l'hypercentre
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|  | Plaza España
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Pour sortir de la ville, c'est désormais tout simple : il suffit de suivre la longue avenue rectiligne qui part de la Plaza España, avec sa ligne de tramway et ses aménagements piétons et cyclables ombragés.
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A la fin de la ville, l'environnement urbain change brutalement. L'avenue bien aménagée laisse la place à une 2x2 voies bordée de zones commerciales. L'environnement devient assez routier, aucun des magasins n'est ouvert, c'est dimanche. On aimerait trouver de quoi manger pourtant.
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En Espagne, on construit assez dense si bien que quand la ville s'arrête, elle s'arrête vraiment. Pas de banlieues interminables…Nous ne sommes plus protégés par les arbres des avenues de Zaragoza et nous nous rendons alors compte, bien plus que la veille, de la chaleur. Il faudra s'y faire.
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Nous sommes désormais en train de remonter la vallée de la Huerva ; le fond de vallée est vert tandis que les collines alentours sont desséchées. Celle vallée nous permet de quitter en douceur les plaines de l'Ebre pour le plateau de la Meseta et la Cordillière Ibérique qui le borde.
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Au fur et à mesure que l'on s'éloigne de Zaragoza, la circulation s'amenuise au point de devenir pratiquement nulle. Il faut dire que notre route est longée par une autoroute gratuite. Au bout d'une douzaine de kilomètres, nous arrivons à Maria de Huerva. Surprise ! Un bar est ouvert et on peut y manger des tapas. Heureusement pour nous car il y a ensuite très peu de villages sur notre route. Il est 13h30 et le bar est plein. Ce qui nous surprend, c'est l'état de saleté : il y a plein de papiers par terre et on remarque que les clients autour de nous ne se privent pas : leur serviette est finie, ils la jettent par terre. Idem avec les divers emballages en papier, touillettes de café. C'est en fait une coutume espagnole assez ancrée qui permet de le bar a du succès… et ça crée des emplois de nettoyeurs de bars.
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 | Repas dans un bar à tapas
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|  | Sol sale !
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Lorsque nous ressortons, nous sommes cueillis par la chaleur. Il va falloir se protéger et boire beaucoup. Nous faisons un petit tour dans Maria de Huerva avant de quitter la ville.
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Nous repartons le long de la N-330, que nous allons suivre jusqu'au terme de notre journée à Daroca. La ville est déjà indiquée sur les panneaux directionnels, c'est à plus de 60 kilomètres d'où nous sommes. Nous avons encore des bandes pour circuler en dehors des voies de circulation ; malgré cela, les rares voitures qui nous doublent s'écartent largement.
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 | Sur la N-330, route des grandes distances
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|  | Vue sur Botorrita
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L'horizon est très dégagé ; nous remontons toujours la même vallée au beau milieu de paysages très arides, sans aucun arbre – ou presque – pour nous faire de l'ombre. Chaque arbre sur le bord de la route est l'occasion de faire une petite pause.
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Paysage aride à part le filet vert de la vallée de la Huerva
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 | On profite de chaque arbre !
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 | Encore de grands espaces
Bien que très roulant, le parcours reste moins plat que la veille et surtout nous ne bénéficions plus du vent de dos. Bien au contraire, lorsqu'il souffle, c'est légèrement de face.
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Les villages sont très rares alors lorsqu'on passe à proximité, on n'hésite pas à y rentrer plutôt que de rester sur notre route. A Muel, village qui vit de la porcelaine, on passe devant un bar d'ouvert et plein de monde alors on s'arrête un moment au frais. Chaque village a conservé un ou plusieurs bars, véritables lieux de vie. Pour nous, ça nous permet de rythmer notre parcours en pleine chaleur et de reprenant de l'énergie. Toujours ces papiers partout sur le sol …
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On fait encore 15 kilomètres avec quelques petites côtes (on a quitté la vallée de la Huerva), et rebelote, à Longares, on fait un crochet par le village. Il est assez pittoresque avec ses ruelles colorées et son église mudéjare. Alors qu'on est en train de recharger nos gourdes en eau à une fontaine, un habitant nous apporte une pomme à chacun. Sympa.
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 | Longares et son église de style mudéjar
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Nous repartons jusqu'à Cariñena, ville un peu plus conséquente. Ce sera une étape importante avant d'attaquer une montée plus franche vers le Puerto de Paniza. Cela fait quelques kilomètres, d'ailleurs, que nous voyons les reliefs à l'horizon, qui se rapprochent lentement.
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Pour l'instant, nous pédalons au milieu de vignobles ; il faut dire que Cariñena est réputée pour son vin. Curieux dans une zone aussi sèche. Dans la ville, nous faisons une longue pause, d'abord dans une pâtisserie puis un bar très bruyant. C'est en fait le patron à lui tout seul qui fait autant de bruit, en parlant très fort avec les clients. Il essaie de parler 2-3 mots de français avec nous. Cette pause nous permet d'attendre des températures plus clémentes.
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 | Cariñena
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|  | L'hôtel de ville
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Nous repartons ensuite pour les 35 derniers kilomètres jusqu'à Daroca, alors que se présente à nous la grosse montée du jour. Et ça commence tout de suite alors que l'on pensait avoir encore quelques kilomètres de répit.
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A partir de Paniza, ça se corse encore un peu plus car la partie montagneuse commence. Le paysage change radicalement, finis les vignobles et place aux forêts. Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas vu autant d'arb res. Nous sommes à 700m d'altitude et il nous faut monter jusqu'à 938m au sommet du Puerto de Paniza.
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On avance à faible allure, guettant le sommet derrière chaque lacet, qui finit bien par arriver. De l'autre côté, ça ne redescend pas franchement, on a même droit à une autre montée un peu plus légère. Nous voilà sur la Meseta, le plateau central de l'Espagne qui couvre une bonne partie du pays.
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 | De l'autre côté, voilà la Meseta
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|  | Le clocher de Mainar
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Nous ne tardons pas à retrouver une zone très plate recouverte de champs, que nous devons traverser par une longue, très longue ligne droite. Daroca se trouve tout au fond, dans la vallée encaissée du río Jiloca, juste devant les montagnes de la Sierra de Santa Cruz que l'on voit au loin.
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Nous voyons la distance avec Daroca se raccourcir à chaque panneau indicateur. Alors que le ciel s'obscurcit, nous plongeons dans la vallée du río Jiloca, ce qui nous vaut encore un changement radical de paysage, et entrons dans Daroca. La ville est entourée de fortifications, sur les hauteurs, qui datent de l'époque arabe.
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 | Les fortifications de Daroca
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|  | Calle grande
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Nous rentrons dans le centre-ville. Ce soir, pas de camping car il n'y en a pas, alors on cherche un petit hôtel. Après plusieurs demandes, on arrive au « Posada del Almudi ». Vu l'heure, nous laissons le vélo dans le hall et commençons par le repas. La serveuse parle français.
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A côté, un couple est en train de dîner. Le mari voit le compteur de vélo de Matthieu sur la table et entame la conversation. Il est cycliste et habite vers Valence. La ville de Daroca entretient des liens de jumelage avec une ville à côté.
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Au cours de la discussion, il nous montre des photos et vidéos de parcours cyclistes qu'il a effectués dans la région de Xativa Almansa, près de Valence. C'est une région pleine de traces historiques relatives à des batailles entre Arabes et Espagnols. Des Aragonais de la région de Daroca sont descendus se battre là-bas.
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On parle également de l'architecture mudéjare très visible dans la région. Il nous dit que dans la région de Teruel, plus au sud vers Valence, cette architecture est encore plus visible qu'autour de Zaragoza. A Zaragoza, le catholicisme était fortement implanté. Il nous conseille pour un futur voyage la via de la Plata entre St Jacques de Compostelle et Séville, aux paysages magnifiques.
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Ce genre de discussions est toujours très intéressant car cela permet de mieux connaître l'histoire et la géographie des pays traversés. On rejoint nos chambres vers 23h (on en a pris une chacune) Douche et au lit, en espérant qu'on dormira bien, pour rattraper de la courte nuit précédente et être fins prêts à attaquer les deux journées à venir dans la cordillère ibérique. |
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