17/07/12 : Aquileia -> Tolmin - 85,81 km - 4 h 33 m 03 s - 18,86 km/h - 1010 m de dénivelé positif

16/07/12 : Lido di Venezia -> Aquileia
18/07/12 : Tolmin -> Ljubljana


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Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape.



Réveil 7h15. Pendant notre préparation, les deux français qui ont dormi à côté de nous s'enquièrent de notre voyage. Ils sont toujours admiratifs devant de tels voyages sportifs. Eux font Marseille – côte croate à moto.

Sitôt sortis du camping, nous retournons compléter notre visite des ruines d'Aquileia.
Fondée en -187, Aquileia était une ville romaine d'importance avec plus de 200000 habitants à l'époque. Aujourd'hui, ce n'est qu'une toute petite ville vivant du tourisme.

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Aquileia : le forum romain


Nous visitons en particulier la basilique, construite à l'époque romane mais en conservant un sol en mosaïques datant du  IVème siècle.

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La basilique d'Aquileia


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Par contre, à l'intérieur, une tenue correcte est exigée et une personne à l'entrée veille au grain. Arnaud ne peut pas passer avec son débardeur, il lui faut mettre un foulard pour se couvrir les bras. Il refuse alors ils reste à l'entrée.









Nous achetons des viennoiseries avant de repartir. Nous sommes pour l'instant sur des petites routes toutes plates mais nous savons bien qu'aujourd'hui, en seconde partie de l'étape, le paysage va devenir plus vallonné.

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Nous traversons Fiumicello composé de plusieurs hameaux et achetons un jus de pomme au passage devant une supérette, avant de nous arrêter un peu plus loin sur une place où se tient un marché. Nous prenons alors notre petit déjeuner, à 10 h.









Nous gagnons ensuite la nationale SS14 le temps de traverser l'Isonzo, théâtre de grandes batailles durant la 1e Guerre Mondiale entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie. L'eau est bleue azur mais ce n'est rien en comparaison avec ce que nous devrons voir lorsque nous longerons ce fleuve en Slovénie.

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Ce nouveau pays approche désormais à grand pas et nous sommes un peu impatients d'y rentrer après tous ces jours en Italie. Le changement va sûrement être conséquent bien que la Slovénie fasse partie des pays européens « riches » de l'Europe. Nous empruntons nos dernières petites routes qui nous amènent progressivement à Gorizia ; Le parcours est encore plat voire en faux plat montant alors qu'autour de nous les premiers reliefs (très arrondis pour l'instant) font leur apparition.

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En remontant l'Isonzo direction Gorizia










Nous pénétrons à Gorizia, notre dernière ville italienne, vers 11h30. Cette ville a un fort style autrichien avec ses maisons et églises baroques. Elle est aujourd'hui située à cheval sur deux pays : Italie et Slovénie.

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Gorizia était totalement italienne lorsque l'Italie a récupéré la région de Trieste et de l'Istrie en 1918 après la Première Guerre mondiale. Mais en 1947 après la Deuxième Guerre Mondiale une partie de ces territoires ont été perdus au profit de la Yougoslavie ; la frontière a été redessinée au coeur même de Gorizia ; la majeure partie de la ville est toujours italienne mais une part non négligeable est passée en Slovénie et s'appelle désormais Nova Gorica.

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L'église de Sant'Ignazio









Nous visitons Gorizia avec sa grande place triangulaire puis nous montons au château  d'où nous surplombons la ville.
Nous cherchons une fois redescendus un restaurant côté italien , en vain ; nous verrons donc en Slovénie. Nous nous dirigeons vers la frontière ; c'est surprenant mais nous n'avons croisé presqu'aucune voiture slovène côté italien alors que nous sommes vraiment à deux pas de la frontière.

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Le château de Gorizia


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La vue depuis le château de Gorizia








Nous arrivons sur la grande place traversée en deux par la frontière ; C'est une place donnant sur une imposante gare, qui se nomme Piazza Transalpina côté italien et Evropski Trg côté slovène. Pendant longtemps cette place fut coupée en deux et fermée par une barrière ; aujourd'hui on peut la traverser et de part et d'autre on observe encore les anciens grillages matérialisant la frontière. Cette place est désormais le symbole de l'ouverture des frontières entre les deux pays,  plus encore pour les Slovènes qui ont donné à leur partie de place le nom de l'Europe.

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A cheval sur la frontière Italo-slovène, devant la gare de Nova Gorica


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Juste après, nous nous arrêtons dans un petit snack frontalier ; Nous sommes tout de suite plongés dans un nouvel univers ; la langue a changé et elle est infiniment lus compliquée à comprendre que l'Italien. Nous avons même du mal à nous faire comprendre en parlant anglais.
Par exemple :
bonjour = dober dan
merci = hvala
au revoir : nasvidenje ou adijo

Nous commandons des cevapčiči, une spécialité des Balkans : des boulettes de viande hachée dans un gros pain huileux. C'est assez bourratif.








Avant de partir, nous demandons où se trouve le couvent de Kostanjevica : c'est la tombe des derniers Bourbons ; il faut dire que le roi de France Charles X, chassé par la Révolution de 1830, est parti en exil dans différents lieux d'Europe centrale avant de finir sa vie à Gorizia (alors une unique ville) où il est mort en 1836 ; il est enterré avec d'autres membres de sa famille à Kostanjevica qui se trouve aujourd'hui dans la partie slovène de Nova Gorica. On surnomme l'endroit « le petit St Denis ».

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La serveuse nous envoie vers un autre client qui comprend un peu mieux l'anglais, mais celui-ci nous indique un village du nom de Kostanjevica bien plus loin.

On se fie donc à notre intuition et on arrive au bout d'un kilomètre au pied de la colline dominée par le couvent.  C'est un bâtiment d'aspect assez neuf, le couvent initial ayant été détruit pendant la Première Guerre Mondiale. Nous grimpons et une fois là-haut, nous découvrons qu'il faut patienter une demi-heure (jusqu'à 15h) avant d'entrer. A 15h pétantes, nous sonnons et on vient nous ouvrir. Il faut glisser 2€ dans une urne pour la visite, on nous donne un petit dépliant en français puis quelques explications  et nous pénétrons  seuls dans la crypte. Impressionnant ! Tout est en français autour de nous. Il y a notamment Charles X, sa femme et quelques uns de ses descendants dont louis XIX qui n'a jamais régné.

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Le couvent de Kostanjevica et la tombe de Charles X


Avant de sortir, le guide nous demande comment nous avions entendu parler de ce lieu. Tout simplement en s'intéressant un peu à l'histoire de France, ayant déjà visité St Denis.

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La visite terminée, nous redescendons de la colline et traversons Nova Gorica. De l'autre côté de la ville, nous arrivons désormais dans une vallée assez encaissée : revoilà la Soča (l'Isonzo de ce matin en Italie) ; cette fois-ci, l'environnement a complètement changé. De grandes montagnes boisées culminant à 600m de hauteur bordent le fleuve alors que nous ne sommes qu'à 150m d'altitude.

La Soča, quant à elle, est d'une couleur bleue émeraude traduisant sa pureté, ce qui la rend magnifique à observer.








Nous allons désormais remonter le cours de la Soča jusqu'à la fin de la journée, en direction des Alpes Juliennes. Pour cela, nous empruntons la route qui longe le fleuve sur sa rive gauche ; il y a encore une circulation non négligeable et certains automobilistes ou motards roulent un peu vite, des slovènes ou des Autrichiens en vacances. Heureusement que la route est assez large bien que sinueuse par endroits ; les slovènes ont même des panneaux spécifiques pour prévenir du danger de chute pour les motards.

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Le long de la  Soča dans sa vallée encaissée


Les points de vue sur la Soča au coeur de sa vallée encaissée sont magnifiques. Côté altimétrie, c'est du faux plat montant.

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Vers 16h30, nous parvenons à Kanal, une des rares localités traversées. La petite ville est perchée au bord de la Soča dans un secteur où celle-ci est étroite et bordée de petites falaises.

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Kanal, au bord de la Soča encaissée









Les villages n'ont rien à voir avec ceux italiens, ici ils font davantage villages de montagne avec leurs petites maisons qui ont des allures de chalets. Tout est propret, verte et fleuri.
Nous nous arrêtons sur une terrasse donnant directement sur la Soča prendre une bonne glace ; nous profitons du joli panorama et observons les enfants se baigner et sauter dans l'eau depuis des plongeoirs aménagés.

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Nous reprenons ensuite la route et cette fois-ci le relief se fait un peu plus sentir ; nous nous demandons au début pourquoi nous n'arrivons pas à avancer aussi vite qu'auparavant, eh bien c'est que la pente est davantage prononcée. Nous faisons donc davantage de pauses sur le bord de la route.

L'environnement est très vert et fait un peu penser à la Suisse : de grandes prairies parsemées de fleurs entrecoupées de zones boisées.
Nous nous faisons doubler à toute allure par un groupe d'Autrichiens en Porsche et nous reconnaissons ceux qui s'étaient arrêtés à Kanal au même endroit que nous. Un Belge arrêté un peu plus loin nous encourage avec un « vive la France ».

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On se croirait en Suisse !


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Les gorges de la Soča


Au fond, les montagnes boisées et arrondies laissent entrevoir des montagnes plus hautes, plus escarpées et plus rocheuses : nous approchons du massif du Triglav, le cœur des alpes Juliennes.

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Le parc national du Triglav en toile de fond










Quelques kilomètres avant Tolmin, nous quittons le bord de la Soča ce qui nous laisse entrevoir de magnifiques panoramas verdoyants avec quelques maisons pittoresques parsemées çà et là. ; oui, la Slovénie mérite bien son surnom de petite Suisse des Balkans.

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Après nos derniers efforts, nous voilà à Tolmin où nous retrouvons la Soča ; normalement, nous ne faisons que passer puisque nous avons prévu de camper à 7km en amont en remontant le fleuve ; Mais sur la place centrale, nous voyons des annonces de chambres d'hôtel à 15€ ; comme on serait de toute façon repassés à Tolmin le lendemain pour se diriger vers Ljubljana, nous nous décidons après quelques hésitations (Est-ce bien normal un tel prix ?...) à prendre une chambre ici.

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La Soča


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Arrivée à Tolmin


Nous demandons confirmation et effectivement, c'est bien 15€ par personne. Aussi cher qu'un camping en Italie!
Nous demandons en même temps des informations sur les gorges de Tolmin dont nous avons vaguement entendu parler en préparant notre voyage. Comme ils ne voient pas très bien de quoi il s'agit, ils appellent l'office de tourisme et nous pouvons ainsi converser en français ; ce lieu existe bien, il s'appelle Tolminka Korita et se trouve à trois kilomètres de Tolmin ; c'est un peu tard pour ce soir, nous irons donc demain matin avant de prendre la route, en nous levant de bonne heure.







La propriétaire est sympathique et nous propose de prendre en plus le petit déjeuner le lendemain matin en nous disant que nous ne serons pas déçus  (la nuit passant de 15 à 21€) mais nous déclinons l'offre en raison de notre visite des gorges. 

Nous nous installons ; il y a deux chambres mais l'intérieur est simpliste ; pas de télé, on ne peut pas tout avoir pour ce prix.

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Nous faisons ensuite un petit tour dans le centre-ville ; il y a pas mal de bâti neuf au milieu de grands espaces en plain centre, la ville ayant subi des bombardements durant la Seconde Guerre Mondiale. Nous choisissons un restaurant puis retournons à l'hôtel nous doucher et nous coucher, afin de pouvoir nous lever de bonne heure le lendemain.


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