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Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape.
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Nous allons aujourd'hui rejoindre la côte adriatique croate. Cependant, celle-ci se mérite : nous allons devoir traverser la chaîne de montagne des Balkans dans la région du Gorski Kotar.
Il a plu toute la nuit et heureusement, ça s'arrête peu avant 7h. Nous nous levons à 7h30 et nous nous préparons, heureusement au « sec » mais par un temps plus frais. Il nous faut cependant sécher nos tentes.
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Nous retournons prendre notre petit déjeuner dans le bourg de Vinica en nous arrêtant, comme hier soir, à la station service et au café. La boisson chaude fait du bien. Cela fait, nous retournons franchir la frontière. Comme il y a peu de monde, les douaniers prennent le temps de lire nos cartes d'identité.
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| La frontière au beau milieu de la Kupa
Nous reprenons sur 2 kilomètres environ la route prise la veille avant de prendre direction Rijeka, plein ouest. Nous suivons plus ou moins la rivière Kupa sur une route en faux-plat. L'environnement commence à être montagneux et est très boisé. Nous traversons de petits villages qui sont moins éparpillés et laissés à l'abandon que la veille. Après Močile, les choses sérieuses commencent, nous attaquons notre première grosse montée qui dure bien 5 bons kilomètres.
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| La route de Rijeka, à peu de distance de la Kopa
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| | Zdihovo
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| Les premières montées du jour
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Au cours de cette montée, un cycliste nous double et nous souhaite bonjour en français. Nous reconnaissons le cycliste qui était avec nous à l'hôtel Ilica de Zagreb. Il monte relativement vite puisqu'il est moins chargé, nous le voyons s'échapper au loin.
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Nous faisons une pause à Nadvučnik afin de nous désaltérer. Il faut faire attention, les villages croates ne disposent pas de fontaine à eau publique par ici. Heureusement qu'il fait plus frais et que le temps n'est pas ensoleillé ce qui fait que la nécessité de boire de l'eau se fait moins sentir.
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Après une courte descente, ça remonte de nouveau. Cela nous donne l'occasion de profiter du paysage et de beaux panoramas verdoyants. Arnaud a même vu une voiture française immatriculée « 41 » en sens inverse ! Rare !
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Vers midi, nous arrivons à Vrbovsko, petite ville nichée dans le creux de la vallée de la Dobra. C'est un petit village touristique qui sert de point de départ pour visiter la nature environnante : un grand panneau vante les curiosités locales ; en particulier, nous voyons qu'un canyon se trouve dans les environs. Nous décidons d'aller voir ça, il suffit de descendre un petite rue. Au bout, un parking avec un restaurant. Nous garons nos vélos et suivons un instant la rivière à pieds, sur un petit sentier escarpé. Ce n'est pas les gorges de Tolmin mais ça vaut le coup d'oeil.
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| Il y a de quoi faire de bonnes balades dans le coin
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La vallée de la Dobra et le « canyon » de Vrbovsko
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La balade finie, nous décidons de manger dans le restaurant qui nous tend les bras. Un bon repas fera du bien après le repas de la veille au soir, plus que frugal. Nous mangeons en terrasse avec vue sur la Dobra. Des bancs de poissons voraces se jettent sur les morceaux de pain que leur jettent les clients du restaurant.
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Le repas terminé, vers 14h, nous enfourchons nos vélos. Nous remontons d'abord la petite côte jusqu'au panneau touristique mais ce n'est rien comparé à ce qui nous attend : après avoir franchi la Dobra, nous voilà partis pour une longue côte dans les faubourgs de Vrbovsko, assez étalés. Nous la montons en plusieurs fois. Arnaud semble davantage peiner et prend son temps afin de ne pas se mettre dans le rouge.
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Grosse côte en sortie de Vrbovsko
Au « sommet », on en profite pour se reposer un instant dans l'herbe. Ça fait du bien. Et ce n'est pas fini : après une toute petite descente, nous remontons de nouveau. Nous passons devant le château de Stara Susiča puis pénétrons dans Ravna Gora, un village tout en longueur.
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| Sommet de la côte à Jablan
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| | Le château de Stara Susiča
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| Arrivée à Ravna Gora
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L'architecture des maisons dans cette région change par rapport à ce qu'on a vu auparavant en Croatie. Les maisons sont plus colorées par ici, ce qui les rend plus gaies. On sent l'influence montagnarde comme en Slovénie quelques jours plus tôt. Certaines maisons ont même les murs totalement recouverts de pans de bois. D'autres sont recouvertes sur leurs pignons de tuiles en losange, en bois. Par ailleurs, on ne voit plus de maisons habitées sans enduit ; Celles en chantier le sont réellement.
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A la sortie du village, nous prenons la route passant par Mrkopalj. Et là...un panneau indique une côte d'un kilomètre à 14%. Celle -là est bien raide et on est contents d'en avoir terminé. Au sommet se dresse une petite église. Vivement la descente vers la Mer Adriatique.
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| Au sommet de la côte : une petite église
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Justement, une descente à 14%se profile mais nous restons prudents avec notre chargement. Et ça dure ainsi jusqu'à Mrkopalj : d'autres côtes à 14% suivies d'autres descentes bien raides vont se succéder.
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Mrkopalj est un village touristique qui vit du ski en hiver. Un tremplin à ski y est d'ailleurs construit, occasionnant une énorme saignée dans la montagne. C'est d'ailleurs le berceau du ski en Croatie. Un tremplin à ski y est d'ailleurs construit, occasionnant une énorme saignée dans la montagne L'été, c'est un petit village calme cerné par les prairies et forêts de pins où on peut s'adonner à la randonnée. Il affiche fièrement ses 824 mètres d'altitude.
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| Descente vers le village de Mrkopalj
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| Peu avant le centre-bourg
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| | L'église
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| La maison violette jure un peu dans le paysage...
A la sortie du village commence une longue descente, que nous croyons continue jusqu'à la côte. Mais au bout de 5 kilomètres, alors que l'on bifurque sur la petite route de Fužine, une côte nous fait face. Les Balkans ne sont pas les Alpes, ces dernières étant façonnées par les cours d'eau ayant créé de larges vallées. Les Balkans, avec leur sous-sol karstique, ne comptent presque pas de cours d'eau, donc pas de vallées. Les montagnes se suivent et aux descentes bien raides succèdent les montées bien raides elles aussi. Et dire que nous approchons de la mer ! Pour l'instant, c'est toujours verdoyant et boisé.
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Une agréable descente...et ça remonte...
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Nous traversons Fužine où nous nous arrêtons prendre de l'eau à un robinet. Ça fait du bien! Nous surplombons quelques lacs en sortie de la ville et ça monte encore ! A ce rythme, la descente vers la mer risque d'être vertigineuse.
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| Quand est-ce que ça va s'arrêter de grimper ?
Petit à petit, le paysage change et devient davantage rocailleux, le vent commence à souffler et balaye les nuages. Ce sont les premiers signes nous indiquant l'approche de la côte, que nous ne voyons toujours pas. Vers 19h30, alors que nous commençons à bien descendre, nous l'apercevons enfin au détour d'un lacet.
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La verdure s'estompe et les paysages deviennent de plus en plus arides et rocailleux
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| Au détour d'un virage, la Mer Adriatique
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Dommage qu'il y ait les nuages et que l'on ait le soleil en train de descendre en face, le panorama aurait été magnifique. Plus on descend, plus le vent est fort ; de grandes bourrasques nous secouent. Nous atteignons Hrejlin où nous rejoignons les routes côtières.
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On aurait normalement dû arriver en face du pont de l'île de Krk. Ce n'est rien, il suffit de longer la côte. Mais ça change tout ! Nous avons maintenant le vent de côté et vu les bourrasques, il nous gêne énormément pour avancer. D'autant plus que la route où nous nous situons a davantage de circulation. Le panorama sur la mer est joli mais nous profitons peu à cause de ce vent, véritable tempête maintenant.
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| La route surplombant la côte : on a une vue prenante sur la mer
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| | un chantier d'autoroute
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Arrivés face à la route conduisant au pont de Krk, mauvaise surprise! Elle est fermée à la circulation et protégée par la police. , ce qui nous occasionne un nouveau détour de 4-5km afin de rejoindre la seconde route côtière en contrebas.
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Les bourrasques de vent de plus en plus fortes nous déportent sur la droite si bien que nous avançons à peine. Dès que nous sentons qu'un véhicule approche ou qu'une bourrasque se forme, nous nous arrêtons afin de mieux maîtriser nos vélos. Ça ne suffit toujours pas : une bourrasque fait tomber Matthieu et son vélo dans un fossé alors que nous sommes à l'arrêt.
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Un peu plus loin, la route donne sur un talus si bien que par précaution, nous roulons en plein milieu de la voie. Nous ne sommes pas rassurés avec la circulation d'un côté et le talus de l'autre. Dès le premier camping, nous nous arrêterons.
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Arrivés sur la corniche basse, on se sent un peu plus rassurés, la route étant plate et un peu plus abritée. Elle nous conduit jusqu'à Kraljevica où se trouve un grand camping. Il est 21h15, nous avons plus d'1h30 à faire les derniers kilomètres à cause de la tempête.
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Le camping est immense et bondé ; il ne reste que très peu de places disponibles. Planter les tentes a été un véritable calvaire à cause de la tempête mais également à cause du sol caillouteux : impossible d'enfoncer les piquets, ils butent sans arrêt sur des cailloux et le vent arrache ceux qu'on arrive tant bien que mal à enfoncer. Qui plus est, la nuit commence à tomber et on n'y voit plus grand chose. Matthieu choisit de changer d'emplacement, impossible d'y monter sa tente ; il y a un endroit constitué de petit gravier près de la boulangerie du camping, les piquets s'enfoncent un petit peu mieux.
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Après cet exercice physique intense, nous allons nous restaurer au snack du camping avant de prendre la douche. Avant de se coucher vers 23h30, il faut encore replanter quelques piquets qui se sont arrachés.
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Bref, la journée a été très sportive avec toutes ces montées et descentes bien raides. La traversée des Balkans, ça se mérite. Final en apothéose avec cette tempête comme on en a jamais vue. Les derniers kilomètres ont été particulièrement dangereux. Quant au montage des tentes, ça a été quelque chose ! Espérons que demain ça se calme.
On apprendra demain dans les journaux que cette journée a été particulièrement noire sur la côte croate : des incendies de forêts partout (d'où les routes barrées par les policiers) attisés par le vent ; ce vent, c'est la bora, un vent violent qui descend des montagnes jusqu'à la mer. Il a soufflé à 144km/h en moyenne avec des pointes à 300km/h ! |
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