22/08/14 : Irurtzun -> Villafranca - 105,38 km - 6 h 35 m 25 s - 15,99 km/h - 680 m de dénivelé positif

21/08/14 : Oiartzun -> Irurtzun
23/08/14 : Villafranca -> Zaragoza


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Réveil à 8h30. Après la douche, nous allons prendre notre petit déjeuner avant de repartir, vers 9h45. Au moment de sortir de l'hôtel, un employé nous voit préparer nos vélos ; il vient discuter avec nous car il a fait St Jean Pied de Port – St Jacques de Compostelle à vélo. Le tour d'Espagne passera pas très loin d'ici le 3 septembre prochain, avec une arrivée au sommet à 20% pas très loin d'où nous sommes passés hier, entre Lekunberri et Iurtzun.









Le temps est gris ce matin ; espérons que cela ne vire pas à la pluie. On n'est pas venus en Espagne pour ce type de temps.
Nous partons direction Pamplona, la capitale de la Navarre, bien connue en France pour la fête de la St Firmin et ses lâchers de taureaux dans les rues de la ville.

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C'est tout droit à 20 kilomètres d'Irurtzun. Nous prenons la route nationale, assez fréquentée car l'autoroute qui lui est parallèle est payante. Pour nous, aucun problème de sécurité car la route est bordée de larges bandes multifonctionnelles qui nous permettent de rouler à l'abri de la circulation.
Ce n'est pas tout plat, nous n'arrêtons pas de monter et descendre.

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Sur la N240-A, route vallonnée mais équipée de larges bandes latérales


Les paysages sont plus secs que la veille. D'une part, nous ne sommes plus en pleine montagne donc les champs ont remplacé les prés.  Mais cela n'explique pas tout. Après avoir passé un petit col au niveau d'Erice, on se rend bien compte de la différence.  L'herbe est de plus en plus jaune.

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La route vers Sarasa


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On arrive dans l'agglomération de Pamplona par des zones industrielles et commerciales. Nous faisons même un crochet au magasin Décathlon afin qu'Arnaud s'achète une nouvelle gourde d'eau. Parlons de l'eau justement ; il commence à pleuvoir finement. Du coup, on s'arrête mettre les protections à nos sacoches, ainsi que nos blousons.









Nous pénétrons plus en profondeur dans la ville. Pour l'instant, nous sommes dans des quartiers récents, aux routes très aérées où l'on peut rouler en sécurité sur des pistes cyclables. En Espagne, pas d'enrobé sur les trottoirs comme en France ; ici, c'est une mosaïque de petits carreaux qui constituent des formes diverses. C'est comme ça dans les grandes villes comme dans les petits villages.

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Tout en avançant, alors que la pluie s'intensifie, on passe près de la gare. On décide d'y aller pour s'abriter et également pour acheter nos billets de train pour le retour. Pas de problème, il y a de la place pour nous et nos vélos. C'est juste un peu long car ils testent un nouveau système d'appareils à cartes bleues et ils doivent expliquer à tout le monde comment s'en servir.









On repart ensuite dans le centre-ville, haut perché et entouré de fortifications. C'est encore un mélange d'ancien et d' « ancien moderne » comme au pays basque. L'ambiance de centre-ville est toutefois là car le bâti forme des ruelles étroites ;

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C'est très animé, entre les bars à tapas à chaque coin de rue et les magasins de souvenirs « taurins ». Il y a pas mal de touristes français. Pamplona est également une étape sur les chemins de St Jacques de Compostelle. C'est ici que les pèlerins arrivent après avoir franchi les Pyrénées.

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L'hôtel de ville


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Cathédrale Ste Marie


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Pamplona, ville « taurine » : arènes et  monument à l'Encierro (lâchers de taureaux dans les rues)


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Plaza del Castillo


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Nous visitons la ville de long en large, les ruelles étroites, la cathédrale, les arènes, la Plaza del Castillo. Vers 13h, nous nous installons dans un bar à tapas. Il y a une salle spéciale pour manger les tapas, en plus du comptoir, distincte de la salle de restaurant traditionnelle.

Dehors, il pleut toujours, on a même vu un panneau « 13°C » C'est l'été en Espagne.

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En plein mois d'août, en Espagne…


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Nous reprenons la route sous la pluie, direction plein sud, et traversons une citadelle du XVIe siècle. C'est ici que se déroulaient les exécutions capitales durant la guerre civile espagnole.

La sortie de la ville, malgré nos craintes, s'effectue plutôt bien. La route, une fois trouvée, est rectiligne. Il faut jusque penser à bifurquer en direction de Cizur Menor avant que celle-ci ne devienne autoroutière. On s'arrête toutefois demander confirmation dans un café.

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Dès la sortie de la ville, nous quittons rapidement les zones urbanisées pour nous retrouver dans des collines de plus en plus sèches.  Les villages vont se faire assez rares et se compter sur les doigts de la main pour les 75 kilomètres que nous avons à parcourir jusqu'au camping de Villafranca.

Pour le départ, il nous faut grimper sur 6-7 kilomètres. En haut, on profite du panorama sur Pamplona et sur les Pyrénées en second plan.  Le temps reste gris, la pluie semble s'estomper à part quelques gouttes de temps en temps; les nuages noirs ont l'air de rester bloqués sur Pamplona, ses montagnes voisines et sur les Pyrénées qu'on aperçoit en arrière-plan. Tant mieux pour nous.

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Dos aux Pyrénées


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et face à la Sierra del Perdón


Nous grimpons encore un peu le temps de contourner la Sierra del Perdón. Les paysages changent et deviennent agricoles. Les champs sont tout ondulés et épousent la forme du relief. Les sommets des collines ne sont pas cultivés et sont recouverts d'herbe jaunâtre  ce qui crée de beaux contrastes visuels. C'est bien la preuve qu'il ne pleut pas souvent par ici…sauf aujourd'hui.

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Sur la route de Campanas, ça monte puis ça descend


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De l'autre côté, c'est désormais la descente jusqu'à Campanas où nous retrouvons une route nationale sur quelques kilomètres et la passage d'un col dans la circulation.

Dès que possible, nous tournons à droite sur une route bien plus calme en direction d'Artajona. Les paysages deviennent davantage sauvages, le relief plus accentué rend plus fréquents les espaces vierges de cultures. Des oliviers sur certaines pentes font leur apparition et des villages pittoresques, perchés ou blottis au pied de collines peuvent s'observer au loin. Cette route est magnifique et offre des points de vue très ouverts. On a vraiment la sensation des grands espaces et on pourrait presque se croire dans l'Ouest américain. Nous croisons des canaux d'irrigation apportant l'eau nécessaire à l'agriculture dans la région.

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Vue éloignée sur Tirapu au pied de sa « montagne »


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Des éoliennes ; c'est venteux par ici


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Grande descente vers Artajona


Après une montée de quelques kilomètres tout en contournant un champ d'éoliennes, une très longue descente nous mène à Artajona, petite ville un peu au milieu de nulle part. Nous arrivons par sa partie ancienne haut-perchée, surnommée El Cerco, une enceinte médiévale entourée de plusieurs tours et de remparts, construite par les Chanoines de St Sernin à Toulouse. Le temps semble s'y être arrêté. D'en haut, la vue vaut également le détour, sur la ville située en contrebas et les alentours.

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Artajona : el Cerco, enceinte médiévale fortifiée


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L'intérieur del cerco


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Vue plongeante sur la ville basse


Nous descendons dans la ville basse, tout en briques et pierres jaunes, et cherchons de quoi manger. Il est presque 18h et il nous reste 40 kilomètres à faire, la prochaine ville étant à 35 kilomètres. En bas, on ne trouve rien hormis un distributeur de gâteaux, bonbons et boissons. On se sert et on repart manger tout ça un peu plus loin.

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La ville basse d'Artajona


Il y a pas  mal de vent, favorable qui plus est. Ça nous rafraîchit mais ça nous permet d'avancer assez vite. Les paysages sont toujours extrêmement dégagés, La route est globalement plate même s'il y a de temps en temps quelques montées et descentes En tout cas, elle est très roulante et très calme. C'est très plaisant de pédaler ainsi.

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Paysages lunaires et secs entre Artajona et la vallée de l'Arga


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Nous nous approchons de la vallée de l'Arga qui arrive de Pamplona et les terres deviennent de plus en plus cultivées : maïs et même vignes sont légion par ici Il y a même d'autres plantes  que l'on ne connaît pas, une sorte de vigne qui rampe sur le sol.









Là aussi, merci à l'irrigation sans quoi rien ne pousserait. Le contraste avec les zones non cultivées, desséchées, est saisissant. En cette fin d'après-midi, le ciel semble se dégager un peu et on arrive même à voir un peu de bleu.

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Nous passons à Vergalijo, un village qui semble abandonné. Même l'église tombe en ruines.

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La vallée de l'Arga


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Vergalijo


Nous poursuivons à allure soutenue jusqu'aux abords de Marcilla. L'espace agricole est recouvert de grandes serres blanches. Il ne nous reste plus qu'à franchir le Río Aragón et nous voilà arrivés à Villafranca, plus très loin de la vallée de l'Ebre qui sera pour demain (heureusement car on voit des nuages noirs…)

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Toujours dans la vallée de l'Arga


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Les serres de Marcilla


Même s'il est déjà 20h30, nous faisons tout de même un petit tour de la ville et notamment dans le rue principale, la Calle mayor. Comme les autres villes du coin, les maisons sont en briques. Curieux, même dans de petites villes comme Villafranca, on n'hésite pas à démolir des maisons anciennes pour reconstruire des résidences plus modernes, en respectant toutefois les formes urbaines locales. L'église en briques vaut le détour.

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On détruit l'ancien pour reconstruire en moderne


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L'église de Villafranca


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Le camping se situe un peu à l'écart en sortie de la ville. Nous nous installons parmi d'autres français puis allons au restaurant du camping. Il est plein, et les Espagnols, ça parle fort…En plus, à la télé, il y a la retransmission de la Supercoupe de football Real Madrid – Atlético Madrid.
Au lit après la douche, à 23h30.









Aujourd'hui, en tout cas, on a bien avancé ; les conditions étaient réunies : vent, routes, circulation, urbanisation, relief,…les paysages va lent le détour et donnent au parcours un certain air d'ouest américain.
Demain, direction Saragosse en longeant le désert des Bardenas Reales et en descendant la vallée de l'Ebre. Le temps devrait être davantage conforme à ce qu'on attend en venant au mois d'août en Espagne.
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