04/08/11 : Løkken -> Skagen - 112,02 km - 6 h 40 m 23 s - 16,79 km/h - 110 m de dénivelé positif

03/08/11 : Ulbjerg -> Løkken
05/08/11 : Retour Skagen -> Hambourg


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Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape.





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Réparation du vélo de Matthieu


Dernière étape de notre voyage. nous nous réveillons à 7h et avant de partir, Matthieu change la chambre à air de la roue avant de son vélo. Effectivement, la bordure franchie la veille a entraîné une légère déchirure au niveau de la valve.

Nous prenons notre petit déjeuner dans une boulangerie du centre-ville. Sitôt sortis de Løkken, nous pédalons sur de petites routes très sinueuses à travers les dunes ; celles-ci sont pleines de maisons côtières. Pour nous, le parcours est un peu vallonné.

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Dans Løkken


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A travers des lotissements de bord de mer


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Nous passons à proximité d'un phare en train de se faire engloutir par une dune de sable, la dune de Rubjerg Knude. Il y a d'ailleurs une controverse à ce sujet : faut-il reconstruire ce monument historique pour le préserver ou laisser faire la nature?

Les paysages sont toujours magnifiques, aux couleurs chatoyantes. L'ambiance est parfois lunaire, la végétation a du mal à pousser et les quelques petits arbres prennent la forme du vent.

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Seuls quelques arbustes ont réussi à pousser...et ils ont pris la forme du vent !









Après avoir traversé la petite ville de Lønstrup, nous revoilà de nouveau en train de pédaler parmi le dunes parsemées de petites maisons. L'itinéraire serpente, tantôt parmi les voies de desserte de ces maisons, tantôt en nous faisant faire un petit crochet directement au bord de la plage.

Tout à coup, alors que nous nous éloignons du bord de mer, une grosse côte survient : il nous faut grimper au sommer d'une dune.

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Nous nous arrêtons en haut sur une sorte d'aire de repos pour souffler un peu. Nous profitons de notre position haut perchée pour admirer un instant le paysage qui vaut vraiment le coup.

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Vue panoramique depuis le sommet de la dune


Peu après, alors que Matthieu est en train de photographier le paysage, trois jeunes filles arrivent en sens inverse. Elles reconnaissent à nos drapeau notre nationalité française. Elles aussi sont françaises. Myriam, Carole et Ligéa font le tour de l'Union européenne à vélo en allant de ferme en ferme, à la découverte des pratiques agricoles de chaque pays. Elles s'arrêtent même parfois pour travailler quelques jours. Parties en octobre 2010, elles ont parcouru depuis 8800 km en commençant par l'Europe du sud l'hiver dernier puis l'Europe du nord maintenant. Elles doivent rentrer en France pour Noël prochain, puis repartir, ensuite, pour le Benelux, le Royaume-Uni et l'Irlande.
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Myriam, Carole et Ligéa font le tour de l'UE à vélo


Elles nous disent qu'à Skagen, il est impossible d'aller avec nos vélos jusqu'à la pointe, il faut les laisser un peu plus bas. Nous verrons bien ce soir, ça serait quand même bien qu'on le fasse !

Nous discutons un bon moment, nous nous prenons respectivement en photo et échangeons nos sites internet.
(voici le leur, très bien fait: www.traitdunioncheminsagricoles.over-blog.com)

On repart ensuite sur le même style de routes, dans le même style de paysage, avant de rejoindre une voie plus importante que nous empruntons de Tornby à Hirtshals, longeant au passage un pré de lamas : il s'agit en fait d'un parc animalier d'attractions.

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Passage sur la rivière « Liver », l'occasion de quelques bosses


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Tiens ! Des lamas peu avant Histshals


Hirtshals est une ville touristique et un gros port à destination de la Norvège. Un énorme ferry arrive d'ailleurs lors de notre passage. C'est ici que nous apercevons la première mention de Skagen : encore 49km à vélo.

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Hirtshals et ses ferries pour la Norvège


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Bientôt à Skagen


Sortis de la ville, nous pénétrons dans une longue forêt côtière. heureusement que nous sommes abrités du vent, il est de face. Nous trouvons encore de nombreuses et délicieuses framboises sur notre parcours. Sortis de la forêt au bout de 10km environ, nous traversons quelques dunes où il nous faut grimper; Puis, c'est l'entrée dans la petite ville de Nørre Tversted. On s'arrête dans un restaurant-grill bien moins cher que les endroits ou l'on a mangé la veille, d'autant plus que c'est copieux et bon.

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À travers forêts et dunes côtières


Puis on repart à travers...des dunes et forêts (eh oui, il n'y a que ça mais comme c'est magnifique, on ne s'en lasse pas, bien au contraire!)

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Chemin faisant, nous doublons et redoublons un groupe de cyclistes (des norvégiens en particulier). Plus on grimpe vers Skagen, plus ils sont nombreux.

De nouveau en forêt de sapins, nous faisons une pause en bord de chemin, profitant du sol moelleux recouvert d'herbe et de mousse. C'est reposant, à part pour Arnaud qui choisit emplacement d'une fourmilière.

Après quelques kilomètres, nous arrivons dans la péninsule de Skagen. On passe devant la dune de Råbjerg Mile qui avance de quelques centimètres par an (4 km en 500 ans). Elle est totalement dénudée et son jaune tranche avec le reste du paysage, verdoyant. C'est la 2e plus grande dune d'Europe, après la Dune du Pila en France.

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Au pied de la dune de Råbjerg Mile


Au fur et à mesure que nous pénétrons dans la pointe de Skagen, nous prenons une direction nord-est, ce qui a pour conséquence une moindre exposition au vent.

Les derniers kilomètres avant l'arrivée à Skagen défilent, panneaux à l'appui.

Nous voilà désormais dans un paysage désertique. En tournant la tête à gauche et et à droite, on peut maintenant voir les dunes bordant la mer du Nord et celles bordant la mer Baltique.

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Paysage de plus en plus désertique à l 'approche de Skagen. Impressionnant !


Encore une forêt et nous voilà à Skagen. Avant de rentrer dans la ville, on prend la direction de l'église ensevelie : Seul le clocher émerge aujourd'hui, le reste a été peu à peu recouvert par une dune de sable. Cette église a été définitivement désaffectée en 1795. C'est l'un des symboles de la ville de Skagen.

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L'église ensevelie (den tilsandede kirke) de Skagen


Puis, nous prenons la direction du centre, non sans immortaliser notre entrée, devant le panneau d'agglomération.

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On n'a pas hésité à arrêter un cycliste pour cette photo !









Nous pénétrons puis nous baladons dans la ville ; le centre-ville est noir de monde, c'est très touristique. Les maisons sont de couleur dominante jaune.

Nous passons devant la gare et allons voir les horaires pour le lendemain : contrairement à ce que nous pensions, il y a une vraie ligne qui circule jusqu'à Frederikshavn et pas seulement un train touristique.

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Il faudra acheter le billet le lendemain dans le train, le guichet ferme à 16h20 - et il est 17h.

Il nous faut aussi acheter les cartes postales (après de nombreux allers-retours entre plusieurs magasins, Arnaud en achète 30 ... Mathieu 7). Puis nous allons manger une glace en terrasse pour le goûter.

Nous ne trouvons pas de magasin de souvenirs, nous verrons plus tard.

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L'église de Skagen








Nous nous dirigeons juste après vers la pointe de Grenen. Située deux kilomètres au nord de Skagen, cette pointe constitue l'extrémité nord du Danemark. La mer du Nord (ici le Sgagerrak) et la Mer Baltique (ici le Kattegat) s'y rejoignent. Impossible de faire 2700 km à vélo sans aller jusque là-bas.

Nous sommes pressés d'arriver tant l'endroit semble magique ; comme si nous étions presque arrivés au bout du monde... Après 2 kilomètres de piste cyclable, nous arrivons à un parking près du phare du Grenen. C'est la fin de la zone goudronnée.

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Myriam, Carole et Ligéa rencontrées ce matin nous ont bien dit qu'elles avaient abandonné l'idée d'aller à vélo jusqu'au bout - trop difficile.
Nous voulons néanmoins essayer. C'est quand même fantastique d'être tout au bout avec nos vélos, c'est davantage symbolique. Eux aussi ont le droit d'être pris en photo au bout du monde.

On commence par le plus difficile : grimper une dune de sable, puis la redescendre ; nous avançons très difficilement, comme en plein désert … A la force des mains, debout à côté des vélos, il faut les faire glisser, un exercice délicat et fatigant !  Puis nous arrivons sur la plage. On reprend la recette de la veille : on roule au ras de l'eau sur le sable mouillé, parfois sur le vélo, parfois debout à côté en le poussant. Les vagues étant plus fortes, on se retrouve parfois dans l'eau.

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Au sommet de la dune. Plus qu'à redescendre dans le sable pour aller tout au bout


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Le parcours du combattant !


Nous apercevons la pointe au loin, où plein de monde se trouve entassé.

Plus que 100 mètres; Plus que 50 mètres; plus que 10 mètres; Ça y est, nous sommes au bout. Nous voyons l'écume au point de rencontre des deux mers. Nous arrivons à la pointe après presque 1h d'effort, il faut au moins ça pour la photo !
En tout cas, nous sommes les seuls cyclistes à avoir bravé le sable pour venir jusqu'ici.

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Nous touchons au but !


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Arrivés ! Objectif atteint ! Nous voilà au bout du Danemark !









Nous profitons de l'instant présent, au milieu de la foule. Par contre, qui dit foule sur une étroite bande de terre dit difficulté à être pris en photo seuls, sans personne à côté. Peut-être aura-t-on un instant avec un peu moins de monde ?

Pour marquer le coup, on plante même nos drapeaux dans le sable. Du coup les gens s'écartent et les prennent en photo, amusés.

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Nous croisons - un pur hasard - un couple de français sur ce bout de plage, ainsi qu'une Allemande (parlant français) qui a fait le voyage depuis Flensburg jusqu'ici (elle a mis trois mois pour joindre la pointe en s'arrêtant beaucoup pour visiter les lieux traversés ; et c'est son  premier voyage à vélo).
Nous discutons un moment et on nous prend en photo, immortalisant notre arrivée.

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Photo-souvenir à l'extrémité nord du Danemark


Tout à coup, une vague un peu plus forte vient ramollir le sable sous nos vélos, qui tombent. Matthieu a laissé sa sacoche de guidon ouverte et du coup les cartes postales s'envolent sur le sable mouillé. On les rattrape mais elles sont inutilisables. Il faudra en racheter d'autres.

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Il faut bien finir par revenir. Nous reprenons notre chemin en sens inverse, jusqu'au parking. Au loin, nous voyons le ciel se noircir alors que le vent change de sens et devient de plus en plus fort. Arrivés sur le bitume, Arnaud déraille à cause du sable collé sur la chaîne. Il est 19h55, il faut se dépêcher de réparer et de rejoindre la boutique de souvenirs située un peu plus loin avant que ça ferme ! Nous y achetons cartes postales (pour remplacer les cartes mouillées de Matthieu), timbres et petits cadeaux à l'effigie de Skagen.

Puis nous rentrons à Skagen en nous dirigeant vers l'un des nombreux campings.
Nous nous installons puis allons à vélo dans le centre-ville.

Il y a plusieurs rues avec des restaurants. Au passage devant une pizzeria, à une table se trouve la jeune fille que nous avons vue sur la pointe tout à l'heure, elle nous fait un petit coucou.








Nous choisissons un restaurant mexicain, ça nous changera un peu. Après le repas, nous allons prendre une glace dans un magasin spécialisé ; il n'y a pas de place pour manger à l'intérieur et bien que le temps se soit rafraîchi, nous mangeons quand même notre glace dehors.

Là, on s'aperçoit qu'au restaurant mexicain on a payé des plats qu'on n'a pas commandés. On y retourne et les gérants ne font aucune difficulté pour nous rembourser.

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On rentre alors au camping ; le temps semble se gâter mais pas de pluie néanmoins ; pas mal de vent par contre.

Après la douche, nous terminons nos résumés d'étapes et rédigeons nos cartes postales. Arnaud, qui a acheté beaucoup de cartes (une trentaine) et raconte à chaque fois tout un roman, et resté de 23h jusqu'à 2h du matin pour tout rédiger. A la fin, les cartes étaient de moins en moins remplies... Et le lendemain il faudra se réveiller à 6h du matin pour entamer le retour en train.


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