27/07/12 : Umag -> Trieste - 132,46 km - 7 h 56 m 30 s - 16,68 km/h - 1210 m de dénivelé positif

26/07/12 : Pula -> Umag
28/07/12 : Retour Trieste -> Brig-Glis


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Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape.



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Ce matin, nous nous levons à 6h30 car nous voulons partir tôt pour bien profiter de notre dernière journée sans arriver à Trieste trop tard : il nous faudra acheter nos billets de train pour le retour, écrire nos cartes postales,...Nous sommes prêts à partir dès 7h45 après avoir, une fois de plus, payé assez cher : 300Kn Nous souhaitons visiter la côte adriatique slovène puis rentrer dans les terres jusqu'à la grotte de Škocjan, avant de rentrer en Italie puis à Trieste.

Nous faisons nos premiers kilomètres à jeûn jusqu'à Umag. Les centre-villes de la côte adriatique se ressemblent tous par ici : encore une presqu'île, un petit port, une place centrale avec son campanile, ses ruelles tortueuses autour. Nous achetons le petit déjeuner en boulangerie, que nous mangeons sur un banc pas très loin, puis nous partons.

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Au bout de la jetée du port


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L'église d'Umag


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Sur la place centrale


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Dernier petit déjeuner croate


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Vue générale sur la presqu'île d'Umag


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Nous faisons nos derniers kilomètres – déjà – en Croatie. La frontière slovène approche à grands pas. Moins de 10 kilomètres à parcourir. Peu après le franchissement de l'autoroute (qui s'arrête brusquement à la frontière, les Slovènes n'ayant pas encore construit leur partie), nous nous arrêtons à un café afin de dépenser quelques kunas qui nous restent dans les poches. Notre pot d'adieu-ou d'au-revoir, qui sait ? -  au pays en quelque sorte.

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Il faut bien écouler nos dernières kunas










Au poste frontière, ça bouchonne dur et encore une fois, avec nos vélos on double les autos. Pour l'occasion, les douaniers en arrêtent même les contrôles et laissent tout le monde passer. On rentre dans l'Union Européenne comme dans un moulin par ici...

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Nous entrons en Slovénie par la baie de Piran. La Slovénie ne possède pas un grand linéaire de côtes, 35 kilomètres environ mais cette côte vaut vraiment le détour. Un petit aéroport se situe juste là, c'est un des rares endroits plats. D'un côté, la baie avec des marais salants ; de l'autre de petites montagnes superbes avec leurs maisons disséminées un peu partout au milieu des oliveraies, vignobles et cyprès. Ambiance très provençale qui change par rapport à la Croatie. On retrouve une fois de plus le côté propret du pays même si le contraste est moins saisissant par ici.

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Des collines à l'allure provençale


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Les marais salants de la baie de Piran


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On retrouve également, maintenant que l'on est en Slovénie, les pistes cyclables. Nous voilà au bord de la mer, on peu enfin pleinement l'admirer. Les paysages sont sublimes. Il y a pas mal de gens en train de se promener, il faut dire que ça en vaut le coup !








Nous entrons dans Portorož, la grande station balnéaire de Slovénie, un peu « chic » avec ses grands hôtels, son casino ; les « plages » sont constituées de pelouses  et d'un quai d'où les gens sautent dans la mer... Des plongeoirs, des jetées et des échelles complètent le dispositif. Les gens sont un peu entassés. Ça fait un peu bétonné mais c'est bien le seul endroit de la côte où les touristes sont si entassés. Le reste est bien moins voué au tourisme de masse, ça change de la Croatie.

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Nous atteignons ensuite Piran, ville magnifique située sur une pointe. Le centre-ville est piéton avec un contrôle à l'entrée pour éviter les encombrements. Plein de petites ruelles, parfois couvertes et une grande place, la place Tartini du nom du musicien. Sa statue trône d'ailleurs en plein centre de la place, devant l'hôtel de ville. Nous faisons un tour dans cette ville avant de grimper jusqu'aux remparts (dure, dure la côte, et puis il faut trouver la seule route qui ne se poursuive pas par des escaliers, ce qui nous vaut quelques détours...). D'en haut, on est récompensés par une vue splendide sur la presqu'île de Piran et sur ses alentours.

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La statue de Tartini devant l'hôtel de ville


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Les ruelles intérieures, un vrai dédale


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Le phare de Piran


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Sur la place Tartini, avec au fond l'église St Georges (cerkva svetega Jurija)


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Vue magnifique depuis les remparts


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Vers 11h30, nous quittons Piran. Nous allons suivre la côte adriatique jusqu'à Koper. Cette route-là, Matthieu la connaît car il l'a déjà faite à pied de Piran à Trieste en avril 2012. Ça lui rappelle des souvenirs.

La première partie jusqu'à Izola est assez vallonnée : On redescend d'abord jusqu'à Strunjan et ses marais salants qui constituent un espace naturel protégé. Puis une belle côte se dresse devant nous : il faut monter au sommet d'une de ces collines remplies d'oliviers, de vignobles, de cyprès et de petites maisons. Nous grimpons bien 100m d'altitude.

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La baie de Strunjan côté Piran


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La baie de Strunjan côté « intérieur » avec ses marais salants


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Ça grimpe sec après les marais salants


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Au milieu des oliviers


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En haut, nous pouvons avoir une belle vue d'Izola : encore une ville sur une presqu'île avec son église blanche élancée qui se dresse en plein milieu. Nous profitons également d'une large vue sur la baie de Trieste, nous pouvons même deviner la ville tout au loin !

Arrivés à Izola, nous visitons la ville et ses bords de mer ; toujours des gens allongés sur le quai ou directement sur les rochers, avec une drôle de posture car ils ne peuvent pas s'étendre comme sur du sable.

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Izola : son port de plaisance, sa vieille ville


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Ses squares, son bord de mer


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A la sortie de la ville, nous atteignons une piste cyclable qui longe au plus près la mer ; de l'autre côté se trouve une route assez circulée puis immédiatement derrière, la falaise. Elle nous conduit jusqu'à Koper : la ville est plus grande, plus industrielle aussi : c'est le seul port commercial de Slovénie.









Koper (ou Capodistria en Italien) était autrefois une île mais elle est aujourd'hui rattachée à la terre ferme. Sur ces terres gagnées de nouveaux quartiers sont en construction. Les vélos n'ont pas été oubliés puisqu'il y a des pistes cyclables partout.

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Le centre-ville présente une belle place centrale d'architecture vénitienne. Le palais prétorien est le symbole de la ville. Une arche nous permet de passer en dessous puis de gagner une rue piétonne. Nous achetons dans une boulangerie de quoi déjeuner . Ici, ce n'est pas cher du tout, on a un menu (sandwich + boisson + dessert) pour 3€ seulement. Décidément, la Slovénie est bien plus abordable que la Croatie où les prix sont gonflés dans les secteurs touristiques. Le tourisme en Slovénie est plus raisonnable, plus naturel aussi.

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Fontaine place Carpaccio


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Cathédrale de l'Assomption


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Le palais prétorien


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Čevljarska ulica, rue commerçante


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Un puits sur la place Prešernov


Nous repartons vers 14h. Il fait très chaud à cette heure, aucun nuage ne trouble le bleu du ciel ;
Nous quittons Koper par des pistes cyclables et suivons d'ailleurs l'itinéraire cyclable D-8 qui mène jusqu'à la frontière italienne avant Trieste.  C'est bien jalonné et entièrement en site propre. On est à un endroit entre voie ferrée et autoroute, à 10km seulement de Trieste.

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Sur la piste cyclable D-8 qui emprunte l'ancien tracé de la voie ferrée « La Parenzana »


Comme on ne veut pas rejoindre Trieste immédiatement, on quitte la piste cyclable à Dekani où nous récupérons l'ancienne route de Ljubljana, délestée de son trafic par l'autoroute désormais.

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Ce n'est plus aussi plat que sur la piste cyclable ; rien de méchant pour l'instant mais les montagnes se resserrent et prennent de la hauteur. L'ambiance devient très rurale, les montagnes sont couvertes de bois.









C'est après Rižana que les choses sérieuses commencent. La route se met subitement à bien grimper ; quelques lacets au début puis la route devient rectiligne avec une voie lente pour les véhicules ayant des difficultés à monter. Inutile de dire qu'on monte très lentement, en s'arrêtant de temps en temps. Le soleil brûlant n'arrange rien.

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Sur ces 5-6km de montée, on longe plus ou moins l'autoroute. Au début, nous étions bien en dessous d'un grand viaduc et une fois en haut, nous étions bien plus hauts que ce viaduc ! Le pire, ce n'est pas la première partie en lacets mais bien les trois derniers kilomètres avec la voie lente. On s'arrête souvent, profitant au passage d'une vue sur la baie de Trieste entre deux montagnes. On sue, on boit beaucoup mais nos réserves en eau s'épuisent.  Des panneaux de signalisation indiquent la distance qui reste avant la fin de la voie lente, inutile de dire que nous sommes pressés d'en arriver à la fin.

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Les montagnes et tout au fond, la baie de Trieste


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Ça grimpe raide


Une fois en haut, on est bien contents de retrouver le plat voire le faux-plat descendant.

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Nous passons à Kozina, petit village à un important carrefour routier. Encore 8 kilomètres jusqu'aux grottes et là, c'est de la pure descente. Ça fait du bien, on en profite pour relâcher les efforts. Nous arrivons devant les grottes de Škocjan à 17h, juste au moment où commence la dernière visite guidée de la journée. C'est 15€ et ça dure 1h30, on y va tout de même. On ne sera pas venu jusqu'ici pour rien.









La visite se déroule en slovène et en anglais. Les photos, vidéos,...sont interdites à l'intérieur sauf à la fin. Il faut d'abord descendre jusqu'à l'entrée de la grotte qui se trouve au fond d'une dépression dans cette région karstique. La Slovénie est LE pays des grottes avec 8000 grottes pour deux millions d'habitants.

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Les grottes de  Škocjan sont particulières et sont même inscrites au Patrimoine Mondial de l'Unesco. La rivière Reka coule en surface dans des gorges jusqu'aux grottes où elle  disparaît en sous-sol. Après un parcours souterrain d'une quarantaine de kilomètres, la rivière ne réapparaît en surface que pour se jeter dans la Mer Adriatique.

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La visite de la grotte est très intéressante ; cette dernière se compose de deux parties très distinctes : une première partie « sèche » où on parcourt plusieurs salles souterraines, pleines de stalagmites et stalactites. La seconde partie est la partie « humide », celle où coule la Reka au fond d'un canyon souterrain très profond. On le traverse même à un endroit sur une passerelle souterraine (100m sous terre) qui surplombe la rivière de 46 mètres ! A 150 mètres sous terre, on profite de la fraîcheur (12°C seulement)

La sortie s'effectue par le débouché naturel de la grotte, avant de remonter les gorges grâce à un petit funiculaire. Avant de repartir, on se pose un instant pour boire et manger des glaces. C'est plus cher par ici...

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Le débouché naturel de la grotte de Škocjan









Il nous faut revenir sur nos pas sur 1km environ (cette fois-ci dans le sens de la montée) avant de continuer sur une petite route forestière qui se transforme en chemin. On doit même traverser une voie ferrée (pas de travées) en plein milieu.  Le chemin est un peu caillouteux  et nous conduit jusqu'à Lokev où l'on rejoint la route. Nous sommes maintenant en descente. Nous fêtons un peu plus loin nos 2800 kilomètres !

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Le lieu de notre 2500ème kilomètre


On profite bien de ces derniers instants « campagnards » en Slovénie avant de pénétrer en Italie dans l'agglomération de Trieste. La chaleur s'estompe en cette fin d'après-midi (déjà 19h-19h30).

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Afin de rentrer dans Trieste par le nord-est ce qui nous semble plus facile en regardant la carte (et qui nous permet d'arriver directement par la gare...), on prend la direction de Lipica. petit village connu pour ses chevaux de race. On voit bien au passage les prés entourés de barrières blanches mais aucune trace de chevaux.









Nous voilà un peu plus loin à Sežana, dernière ville slovène. Deux kilomètres plus loin, c'est la frontière. On sent désormais bien que ce sont les derniers kilomètres de notre voyage. Nous voilà en Italie à l'intérieur de cette étroite bande de terre qui rattache Trieste au reste du pays.

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Nous sommes sur du faux plat jusqu'à Opicina où on a une vue dominante sur Trieste. Le plateau du Karst s'arrête là et plonge dès lors vers la mer. Pour nous, c'est une énorme descente qui nous tend les bras. Elle est très roulante ; chaque lacet nous permet de découvrir un panorama sur Trieste et en plus, la large bande sur le côté nous permet de rouler en toute sécurité. Nous nous arrêtons bien sûr pour immortaliser notre arrivée devant le panneau d'entrée d'agglomération.

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Entrée à Trieste !










La descente nous fait entrer dans les faubourgs puis le bâti se densifie peu à peu. On passe devant l'université et nous descendons encore jusqu'au cœur de la ville sur la Piazza Oberdan, point névralgique avec les lignes de bus et le tramway d'Opicina. Il est alors 20h30.

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On se dirige vers la gare, située pas très loin, pour acheter nos billets de train pour le lendemain mais les guichets sont déjà fermés ; (depuis 19h50!). On verra donc demain. Nous partons à la recherche d'un hôtel dans les environs et c'est finalement Piazza Oberdan que nous trouvons l'Albergo della Posta 65€ chacun avec deux chambres ;

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On s'installe puis, alors que la nuit tombe, on part à pied se balader dans le centre-ville. L'architecture est de style typiquement autrichien, Trieste n'étant italienne que depuis 1918. C'était autrefois le principale port de l'empire d'Autriche-Hongrie et le lieu de villégiature de Maximilien de Habsbourg.

Le cœur de ville est très animé autour de la Piazza Unita dItalia, superbement mise en valeur par ses éclairages : c'est une grande place ouverte sur la mer. S'y trouve la mairie ainsi que plusieurs palais. Des lumières bleues au sol indiquent où se trouvait la mer autrefois.

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La Piazza Unita d'Italia bien mise en valeur









De nombreux bars sont remplis, la ville est en fête à cette heure. Nous nous dirigeons vers une petite pizzeria familiale, les pizzas sont bonnes et pas chères (de 5 à 8€). Le repas fini, nous nous baladons un instant dans les rues en profitant de l'ambiance festive, on se rend sur les quais et sur le môle Audace (d'où l'armée italienne a débarqué en 1918 lorsque la ville est redevenue italienne). Au loin, une île artificielle a été transformée en boîte de nuit.

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Vue depuis le molo Audace


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Une rue  du quartier autrichien


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L'opéra


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Statue d'Italo Svevo, écrivain de Trieste










Nous prenons une glace puis rentrons à l'hôtel à minuit passées. On se couche à 1h15. On met nos réveils à 5h pour profiter de Trieste au petit matin avant de commencer notre voyage retour en train.
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