23/08/14 : Villafranca -> Zaragoza - 130,23 km - 6 h 51 m 19 s - 19,00 km/h - 200 m de dénivelé positif

22/08/14 : Irurtzun -> Villafranca
24/08/14 : Zaragoza -> Daroca


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Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape.



Si la journée de la veille a été très roulante, ce n'est rien comparé à notre parcours du jour, encore plus plat avec le vent dans le dos. Direction sud-est, vers l'Aragon et sa capitale Saragosse tout en suivant le parc naturel des Bardenas Reales et la vallée de l'Ebre. De magnifiques paysages parfois « semi-désertiques » aux allures de far-west, villages compris.









Au réveil à 8h30, nous avons une belle surprise : le soleil est de retour ; il n'y a même plus un seul nuage. On va enfin connaître la chaleur espagnole.

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Nous commençons par une route rectiligne à travers champs que nous avions quittée la veille au soir. Nous arrivons peu après dans le village de Cadreita qui se vante d'être la capitale de la tomate. D'ailleurs, une fête de la tomate se prépare. Nous allons acheter notre petit déjeuner dans une supérette. La vendeuse voit bien que nous sommes des touristes à vélo et nous pose des questions.  Elle nous rassure, il fera beau pendant au moins 3 jours.

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Une exploitation bovine


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Cadreita : la fête de la tomate se prépare


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Nous allons ensuite nous poser sur une petite place. Tout est rouge, couleur tomate : les bancs, les futures installations de la fête ainsi que des barrières un peu partout devant les maisons : ça sert de protection lorsque des vachettes sont libérées dans les rues lors des festivités.









Nous repartons. Des panneaux « Madrid » et « Zaragoza » font leur apparition mais ils renvoient vers les autoroutes. Pas question pour nous de les emprunter. Nous continuons sur notre route, qui nous fait passer le long d'une corniche. En haut,  c'est le début des Bardenas Reales, un plateau aux allures de désert et pourtant si proche de la France. En bas, là où nous sommes, c'est le début de la plaine de l'Ebre.

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Nous traversons Valtierra puis Arguedas, deux villes situées au pied des falaises. On se croirait encore dans l'Ouest américain : le paysage alentour assez sec, l'aspect des villages avec maisons en briques, maisons peintes en blanc, ruelles tortueuses donne cette impression.  Comme à Villafranca, on détruit pas mal de maisons très anciennes et vétustes pour reconstruire en plus récent.

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Valtierra


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Arguedas


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Dans les rues de chacun des deux villages, la fête de San Esteban se prépare. On voit même des gens habillés de blanc et rouge comme à Bayonne.
A Arguedas, on s'arrête sur une petite place où des français jouent aux boules avec des glaçons. Quand on repart avec nos vélos, on les entend « le cochonnet s'en va… »

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Petite chapelle à Arguedas


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Une dernière grande ligne droite s'offre à nous et, vers 12h30, nous faisons notre entrée à Tudela, ville moyenne du sud de la Navarre. Nous franchissons l'Ebre. Sa couleur légèrement azur et la végétation luxuriante des berges contraste avec les alentours plus rocailleux.

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Entrée à Tudela, de l'autre côté de l'Ebre


Nous nous laissons perdre dans la vieille ville, parmi ses ruelles étroites et tortueuses. Cette partie est très calme et plutôt résidentielle. Il s'agit des quartiers construits alors que la ville était sous domination arabe.

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Les vieux quartiers de Tudela


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L'activité  et les commerces sont ailleurs, dans une partie de la ville plus récente qui tranche résolument : rues larges et rectilignes, grands bâtiments.

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Plaza de los Fueros


A l'interface se trouve la Plaza de los Fueros, poumon de la ville et qui possède une architecture uniforme qui nous rappelle une autre place similaire à San Sebastián. Nous nous y arrêtons d'ailleurs manger dans un restaurant. Malgré l'heure, il n'y a personne. Pourtant, lorsque nous partons vers 14h, le restaurant est plein. Les Espagnols vivent en décalé par rapport à nous.

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Les plaques de rues valent le détour, de même que les médaillons sur les murs


Nous ressortons de Tudela par où nous y sommes entrés, c'est-à-dire par le pont sur l'Ebre, pour prendre ensuite à droite direction Cabanillas.
Nous voilà maintenant, sur une quarantaine de kilomètres, sur une route très agréable à parcourir. Elle est très roulante avec qui plus est un vent de dos qui nous fait rouler à allure soutenue. Les paysages alentours sont magnifiques. Nous revoilà en limite de la vallée agricole de l'Ebre et du plateau des Bardenas Reales. Nous en prenons plein la vue.

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Sur la route de Cabanillas


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La route est au demeurant très calme, il faut dire que les villes espagnoles sont par ici très espacées ; dès qu'on s'en éloigne, il n'y a pratiquement aucune circulation. Nous bénéficions d'une bande latérale pour circuler à l'abri des rares voitures nous doublant. De nombreuses routes espagnoles sont ainsi faites.









Nous franchissons de temps en temps quelques cours d'eau provenant des Bardenas Reales, ou plutôt des lits de rivières à sec. Côté plaine de l'Ebre, des cultures sont présentes mais elles ne poussent que grâce à l'irrigation. Nous longeons d'ailleurs un petit canal.

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Au bord du plateau des Bardenas Reales


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La plaine de l'Ebre de l'autre côté


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La route rive gauche de l'Ebre, Non, nous ne sommes pas dans l'Ouest américain


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Nous passons Cabanillas puis Fustiñana. Les villes sont vides à cette heure, la chaleur incite les habitants à ne pas sortir.

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Le panorama sur les Bardenas Reales vaut le coup d'oeil


Nous quittons la Navarre pour l'Aragon alors que les Bardenas Reales se terminent. Le paysage devient désormais plat d'un côté comme de l'autre. La belle route avec une large bande sur le côté pour pédaler à l'abri de la circulation laisse la place à une route plus étroite et un peu défoncée. On sent bien la différence. Cela dure jusqu'aux abords de Tauste.

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Bienvenue en Aragon


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La route jusqu'à Tauste


Une ville ! Depuis le temps que nous pédalons en dehors de toute zone urbanisée, nous faisons les 2 kilomètres aller-retour qui nous en séparent. Malgré sa taille plus importante, elle est encore très calme. Il est 17h, ce n'est toujours pas l'heure de sortie des Espagnols.

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La ville présente une imposante église de style mudéjar : après la reconquête de l'Espagne par les chrétiens sur les Arabes, l'influence arabe a continué à marquer les édifices chrétiens. L'Aragon est réputé pour ses édifices de style mudéjar. Nous aimerions la visiter mais un enterrement s'y déroule.

Nous cherchons alors un endroit où manger. Ce n'est pas facile à trouver, les magasins sont petits et les enseignes sont peu visibles. Sur une place, alors qu'un policier vient nous renseigner, nous trouvons un petit café-boulangerie. On s'installe. Plusieurs groupes de jeunes adolescents se retrouvent également ici. Les filles d'un côté, les garçons de l'autre.

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L'hôtel de ville de Tauste


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Pause à la terrasse d'une boulangerie


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La pause terminée, nous reprenons la route. Il nous reste encore une vingtaine de kilomètres au calme jusqu'à Alagón, où le franchissement d'une rivière nous obligera à prendre, durant quelques centaines de mètres, une route aux caractéristiques autoroutières.









Pour l'instant, nous longeons les monts de Castejón. Encore de beaux paysages dignes des films de western, et une belle route roulante. Nous faisons juste un crochet par la petite ville de Remolinos, près de laquelle se trouvent des mines de sel.

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Remolinos : village aux rues étroites au pied des monts du Castejón


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Nous arrivons à Alagón après avoir de nouveau franchi l'Ebre. Petite visite de la ville ; on tombe par hasard sur une supérette où nous achetons sur une boisson fraîche. On s'installe sur un banc un peu plus loin sur la « Plaza España ». Des jeunes un peu casse-cou jouent en courant, sautant partout…jusqu'à ce que l'un d'entre eux trébuche en sautant par-dessus des chaises.

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Plaza de España à Alagón


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Nous repartons pour affronter la « difficulté » du jour, à savoir l'absence de route calme pour traverser le Río Jalón en sortie de la ville. On remet bien sûr le casque que l'on avait ôté et on se lance. Ça passe finalement très bien, les automobilistes sont même avertis par un panneau que des tracteurs peuvent circuler par ici.

On ne s'éternise toutefois pas et on prend peu après la petite route sur la droite que nous avions préalablement repérée sur notre carte. Nous avons le choix, maintenant, pour rentrer à Saragosse, entre cette petite route et le Canal Imperial de Aragón. Tant que l'on peut, on préfère rester sur la route car les berges du canal sont en calcaire.

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Petite route calme qui tranche avec l'autoroute


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L'église de Pinseque










Le parcours est assez verdoyant ; on commence par ailleurs à ressentir un peu moins de chaleur. L'environnement s'urbanise un peu à l'approche de Saragosse. Ce n'est que 3-4 kilomètres avant de rentrer dans la ville que nous rejoignons les berges du canal. Ça roule correctement tout de même malgré l'absence de revêtement.

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Vers 21h, alors que la nuit commence à tomber, nous arrivons devant le camping municipal qui se situe juste en entrée de Saragosse, au bord du canal. Tout autour se construisent de nouveaux quartiers, bien ordonnés, avec de belles pistes cyclables sur de larges espaces publics. Tout n'est pas encore fini.









Nous montons les tentes puis direction le restaurant. Là, il nous faut attendre une bonne heure avant d'être servis (on nous avait prévenus) car un mariage se déroule dans la salle d'à côté. Nous restons attablés en attendant : écriture des résumés de la journée, … A la télé, on regarde une émission politique qui décrypte une rencontre entre Angela Merkel et Mariano Rajoy. Il est question d'économie.

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Puis, douche et au lit. On n'y avait pas pensé, mais qui dit mariage dit fête durant une bonne partie de la nuit.

On a bien avancé aujourd'hui, en profitant de conditions météo favorables, de routes roulantes et très plates dans un décor magnifique. On a plutôt bien résisté à la chaleur, il suffit de beaucoup boire et de faire des pauses à l'ombre quand on peut. Demain, visite de Zaragoza avant de partir plein sud en direction de la cordillère ibérique.


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