25/07/10 : Aschach -> Marbach - 122,74 km - 6 h 32 m 38 s - 18,76 km/h - 670 m de dénivelé positif

Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape. Ce matin, nous avons l'agréable surprise de constater que le temps s'est nettement amélioré. Il y a toujours de nombreux nuages mais également de belles éclaircies. De plus, il y a un petit vent qui souffle dans la bonne direction ... Bref, un temps idéal pour des cyclistes. Des cyclistes, nous en croiserons d'ailleurs un grand nombre aujourd'hui. Avant de quitter Aschach, nous allons prendre notre petit-déjeuner qui était compris avec la nuit à la pension. Celui-ci se prend à la boulangerie située à 200 mètres environ de la pension : nous présentons une carte et on nous apporte des jus de fruits, du pain viennois avec beurre, confiture, jambon et salami. Après ce délicieux repas, nous nous mettons à pédaler le long du Danube, d'abord rive droite jusqu'à Ottensheim puis ensuite rive gauche jusqu'à Linz. Le changement de rive à Ottensheim, face à un joli château, se fait au moyen d'un énorme bac qui prend également les voitures. Il y a au moins une quinzaine de vélos qui attendent le bac. Certains cyclistes, un groupe de femmes allemandes, s'enquièrent de notre voyage, attirées par les drapeaux français que nous portons. Elles nous félicitent pour notre courage. Ottensheim et son ferry Jusqu'à Linz, nous pédalons dans un environnement qui devient, petit à petit, de plus en plus urbain et industriel, le long d'une route de plus en plus large. Malgré cette approche, Linz vaut le détour. Juste avant d'entrer en ville, nous retrouvons le groupe de femmes allemandes qui se sont arrêtées pour pique-niquer. Elles nous invitent à les rejoindre pour manger mais nous préférons prendre notre repas dans le centre-ville. Elles nous offrent , en guise de souvenir, une petite bouteille d'alcool fort de leur ville d'origine. « C'est pour boire ou pour mettre sur le genou », nous disent-elles. Nous les remercions puis nous dirigeons vers le centre-ville. Le bâti est aux couleurs plus pastel que les villes allemandes. Nous faisons le tour du centre-ville, visitons la grande place, la cathédrale puis de petites ruelles où nous nous arrêtons finalement dans un petit restaurant traditionnel. Matthieu se laisse tenter par le premier plat de la carte, mais le serveur insiste en me disant que c'est très spécial et que ça plaît difficilement. Il se rabat alors sur un autre plat à base de poisson. La nourriture autrichienne semble un peu plus raffinée que la nourriture allemande ; les quantités sont également un petit peu plus petites. Linz : Alter Dom, Landstrasse Linz : Palais du Land, Neuer Dom, et rue escarpée Nous repartons ensuite et le parcours s'effectue au sein d'une zone de loisirs. Nous croisons de nombreux promeneurs à vélo, à pied, en rollers. Nous suivons un sportif en rollers pendant une bonne dizaine de kilomètres à environ 30 km/h de moyenne. Le vent de dos et la route toute lisse, ça fait avancer ! Nous arrivons ainsi à un barrage hydro-électrique que nous franchissons. Un peu plus loin, la route finit en cul de sac et il faut retraverser en ferry. Celui-ci sera bondé de vélos, le passeur hésitera à nous faire traverser cette fois-ci en raison de nos lourds bagages. Finalement, pour ne pas nous faire attendre 20 minutes, il nous acceptera et nous tasserons nos vélos à côté des autres. De l'autre côté, nous pénétrons à Mauthausen, ville tristement connue pour son camp de extermination. Nous poursuivons rive gauche jusqu'à un autre barrage hydroélectrique. Nous croisons des cyclistes locaux qui nous invitent à traverser, la rive droite étant plus calme et permettant de mieux profiter des paysages. Lorsque je leur annonce que notre objectif est d'aller à Marbach, ils nous répondent que c'est impossible à atteindre car trop loin. C'est vrai qu'il est plus de 16 heures et qu'il reste presque 50 kilomètres. Nous traversons le barrage et arrivons à Wallsee, village perché sur une colline. Tout est fermé, ou presque. Le bar du village fait des glaces, nous nous y arrêtons. De Wallsee à Ardagger Markt La suite du parcours se fait à travers champs pour commencer, ça change un peu. Après Ardagger Markt, à proximité d'un camping, nous sommes bloqués par une inondation. Heureusement, nous pouvons passer sur le côté. Nous retrouvons juste après le Danube dans une vallée qui devient de nouveau très encaissée. Les paysages sont effectivement magnifiques avec les montagnes, les villages de la rive gauche et le Danube au fort courant, avec ses nombreux bateaux. Le Danube sauvage en amont d'Ybbs. Le parcours côté rive droite est plus calme et plus agréable, nous a-t-on conseillé. Peu avant Ybbs, la route devient plus pénible : elle est constituée de plaques de béton et franchir les joints devient agaçant à la longue. Nous n'allons pas jusqu'au cœur de cette ville, franchissant le Danube en amont alors que le ciel commence à s'assombrir, du fait de la nuit (il est presque 20 heures) et de gros nuages noirs. Avec tous ces kilomètres parcourus, peut-être avons-nous rattrapé le mauvais temps de la veille ! Nous arriverons finalement à Marbach peu avant 21h, tout en ayant coupé par la route pour éviter un gros méandre du Danube. Une petite pluie fine tombait alors. Le camping est tout petit, coincé entre le fleuve et une route assez bruyante. Le sol est un peu détrempé est assez caillouteux, mais cela nous suffira pour cette nuit, il est trop tard pour aller plus loin. Nous avons déjà fait 125km et rattrapé notre retard de la veille. A la nuit noire, nous partons manger dans une pizzeria aperçue peu avant le camping. Elle est un peu bizarre, nous sommes les seuls clients à part deux alcooliques attablés au comptoir. Le propriétaire parle le français, il est déjà venu dans l'est du pays. Les pizzas sont bonnes mais le service est un peu lent. Avant de partir, le propriétaire nous invite à prendre le petit-déjeuner le lendemain dans son établissement. Retour au camping où nous nous couchons immédiatement. Cliquez pour visionner le diaporama