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Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape.
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 | Le camping de Cres : gigantesque
Lorsque nous nous réveillons à 7h, il y a deux ou trois gouttes de pluie mais ça ne dure heureusement pas. A 8h30, nos sommes prêts à aller visiter le centre de Cres. C'est toujours animé même si ce n'est pas la même ambiance ni la même luminosité que la veille au soir. Nous refaisons le tour du port ainsi que des ruelles tortueuses de l' »intérieur ». Toujours aussi mignon. Nous prenons notre petit déjeuner sur un banc sur le port.
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 | La baie de Cres vue depuis le port
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 | Une des ruelles intérieures
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|  | L'Hôtel de Ville
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 | Devant la tour de l'Horloge
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Vers 10h, nous partons : nous allons maintenant traverser toute l'île jusqu'à sa pointe nord, à Porozina où nous attend le ferry pour l'Istrie. Côté relief, nous sommes à 0m et notre point d'arrivée est à 0m également. Mais nous allons grimper jusqu'à environ 500 mètres. L'île de Cres, bien que très étroite, est très montagneuse et la route suit à peu de choses près la ligne de crête. Jolis panoramas garantis d'autant plus que la couleur de l'eau (bleu turquoise) et la végétation particulière.
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Les premiers kilomètres se font au milieu d'oliviers. Les montagnes en sont totalement recouvertes et façonnées par des murets de pierres sèches qui créent des petites terrasses ; il y en a partout !
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Nos mollets sont mis à rude épreuve mais la récompense est de taille ; une fois en haut, le panorama est à la hauteur des espérances : magnifique point de vue sur la baie et ses îles au loin ; on se croirait presque au dessus du vide tant le montagne à nos pieds plonge vers la mer.
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 | Nous surplombons la mer de plusieurs centaines de mètres
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 | L'île de Cres : des montagnes plongeant dans la mer
En plus, le trafic n'est pas trop élevé donc on peut en profiter un maximum ; inutile de dire que les pauses sont fréquentes tant ça vaut le coup. Plus on grimpe, plus les montagnes, déjà bien sèches, deviennent arides. Il y a par endroits plus de cailloux que de végétation ; Mis à part quelques plantes et fleurs rasant le sol, rien ne pousse. Les arbres se raréfient. Ambiance lunaire.
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 | Au « sommet » de la crête
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 | Ambiance lunaire
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 | De rares plantes poussent ici
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|  | C'est presque le désert
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 | Les montagnes sont balayées par le vent
Lorsque nous arrivons au point le plus étroit de l'île, nous pouvons même voir la mer des deux côtés ; de part et d'autre, une pente vertigineuse conduit au bord de l'eau. Nous avons l'impression de circuler dans un semi-désert, la route devant nous nous fait quelque peu penser aux traversées de déserts américains comme on peut en voir à la télé.
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 | On se croirait presque dans l'Ouest américain
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De loin, on a l'impression que l'on est au bord du vide
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 | Au point le plus étroit, on voit la mer des deux côtés de l'île
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Une dernière montée puis il faut bien redescendre pour rejoindre le ferry : une belle et longue descente ininterrompue sur 10 kilomètres nous conduit à Porozina ; l'environnement est plus boisé car un peu plus à l'abri des vents, tout en laissant de temps en temps quelques vues sur l'Istrie.
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On doit bien attendre le ferry trois bons quarts d'heure que nous mettons à profit pour acheter de quoi manger ; c'est en effet l'heure du déjeuner. Ce midi, c'est sandwichs et barres chocolatées ; la vendeuse demande le sandwich à Matthieu pour le réchauffer mais Matthieu croit que c'est une balance, il donne sa barre chocolatée !
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Ces 26 kilomètres de traversée de l'île de Cres ont été magnifiques à tout point de vue ; cette île diffère totalement de la précédente, Krk, qui était bien plus plate et bien moins sauvage.
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 | Au départ du ferry à Porozina
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Le ferry part à 13h30 et à 14h10, nous arrivons de l'autre côté à Brestova. Là, une énorme montée nous attend : il faut dire que la rive est de l'Istrie est aussi escarpée que l'île de Cres ; cinq bons kilomètres difficiles jusqu'à ce qu'on rejoigne la route côtière. Nous laissons s'écouler le flot de véhicules quittant le ferry, sachant très bien qu'après nous aurons la route pour nous.
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La côte s'accentue même au fil du parcours : d'abord annoncée à 8%, ensuite à 11% et les dernières centaines de mètres sont carrément à 14%. Dur, dur.
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On a déjà bien grimpé, mais ça continue de plus en plus raide
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Une fois en haut une heure plus tard, on souffle un instant bien sûr puis on n'a plus qu'à suivre la route côtière. Ça roule davantage mais ce n'est pas exceptionnel non plus.
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D'en haut, nous avons de belles vues sur la côte. Malheureusement, la pointe de Mašnjak est privatisée par un hôtel. Nous suivons ensuite le fjord de Plomin, d'un bleu intense puis passons à côté du village du même nom. Mignon, dommage qu'il y ait cette centrale et cette haute cheminée en toile de fond.
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 | Le fjord de Plomin
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|  | Plomin
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La descente qui suit est belle mais de courte durée ; il nous faut remonter jusqu'à Labin. Cette montée est dure au début puis s'adoucit. La circulation s'intensifie et Matthieu prend de l'avance sur Arnaud qui le perd de vue et fait demi-tour l'espace d'un instant, croyant s'être trompé de route ; nous nous rejoignons en entrée de Labin ; la ville médiévale est haut-perchée mais nous avons loupé la route y conduisant ; du coup, nous restons dans la ville basse, totalement déconnectée du centre-ville et sans particularités à visiter.
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Courte descente avant de remonter vers Labin
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Nous continuons donc, en longeant la Raša. Nous sommes désormais à quelques kilomètres à l'intérieur des terres, dans une petite vallée encaissée en forte descente. Comble de malchance, le ciel qui devenait de plus en plus noir tourne à la pluie. Une bonne averse qui nous conduit à rentrer précipitamment dans le village de Raša afin de trouver un abri et enfiler les protections de nos sacoches.
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On en profite pour faire une pause en achetant de quoi manger dans le centre-bourg (une supérette + un café à la terrasse abritée.
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Nous croisons, attablé à la terrasse, un autre cyclo-voyageur : un Croate se rendant de Zagreb à Pula ; il s'est abrité le temps que la pluie cesse. C'est son premier voyage à vélo et il a l'air d'apprécier. Il aime tout particulièrement la région centrale autour de Karlovac, où l'on peut facilement camper au bord de nombreuses rivières. Nous parlons un bon moment de nos voyage respectifs. Il repart alors que l'on s'installe pour notre pause goûter.
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Lorsqu'on repart, il ne pleut plus. La descente entamée à Labin dure encore quelques kilomètres puis le paysage s'aplanit, la vallée s'élargit. Les montages alentours ont des formes très arrondies assez particulières. Nous retrouvons le cycliste croate au bord de la route, il a crevé peu après nous avoir quittés. On s'arrête à sa hauteur et on l'aide à regonfler son pneu avant. Il faut dire que le système de gonflage est assez particulier sur son vélo, nous n'avions jamais vu ça auparavant. Il ne pouvait pas regonfler son pneu avec sa pompe.
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 | La seule fois ou une de nos pompes a servi
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|  | Court intermède plat
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La partie plate ne dure pas longtemps puisque, sitôt passée Most Raša, nous entamons une belle colline. La route est aménagée en lacets avec un revêtement de qualité et on n'a finalement pas trop de mal à grimper, c'est surtout une question de mental. Pause au sommet à Barban ; le village est équipé d'un point d'eau, c'est le premier de Croatie à notre avis. L'Istrie est donc en tous points différente du reste du pays...
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Barban et sa petite église
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Là, nous laissons la route nationale 66 pour une autre route intérieure encore plus calme : on opte pour la route de Vodnjan ; l'occasion de redescendre au niveau de la mer de manière très douce : ce n'est qu'un plateau descendant faiblement de ce côté-ci.
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La route nous fait passer à travers bois, vignobles et oliveraies. La terre est rougeâtre, la végétation est assez sèche. On se croirait presque en Provence si ce n'est l'architecture des maisons quelque peu différente : un style vieilles pierres blanches propre à l'Istrie. On sent très bien l'influence italienne par ici. D'ailleurs, l'Istrie faisait partie de l'Italie entre les deux guerres mondiales. Une minorité italienne vit toujours ici si bien que les noms de villes sur les panneaux sont toujours en double langue Croate-Italien.
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 | Une maison typique, en vieilles pierres sèches
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|  | Une oliveraie
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Nous arrivons à Vodnjan (ou Dignano en Italien) vers 19h15. Nous retrouvons une ambiance vénitienne assez marquée dans l'architecture, du moins sur la place principale : grandes demeures colorées avec les fenêtres typiques. L'empire vénitien, autrefois, s'étendait loin sur les côtes adriatiques si bien que beaucoup de villes en ont gardé le style architectural. L'ambiance sur la place est étrange, les gens que nous croisons y sont très bruyants. Nous passons devant l'église dont les caractéristiques sont propres à la région : grand clocher blanc, très élancé et dissocié du reste de l'église.
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 | La place centrale
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|  | L'église
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 | Vue générale sur Vodnjan/Dignano
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En sortie de la petite ville, nous voilà devant une longue ligne droite de 10 kilomètres environ, ça faisait longtemps ! C'est plutôt en descente alors nous fonçons. Nous entrons à Pula vers 20h. C'est une ville portuaire située à l'extrême sud, ou presque, de la péninsule de l'Istrie. Après les quartiers périphériques, nous entrons dans le centre en passant devant les arènes, le monument phare de la ville.
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 | Bienvenue à Pula/Pola
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|  | Les arènes
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La ville est assez touristique et de nombreuses excursions en bateau sont proposées vers les îles Brioni toutes proches. A peine les vélos arrêtés devant l'embarcadère (nous cherchons à nous reposer un instant devant le port), l'excursionniste vient à nous et nous demande par quel voyage en bateau nous sommes intéressés. Nous lui disons que nous ne sommes pas intéressés alors tout ce qui l'intéresse, c'est que nous déplaçons nos vélos : nous empêcherions des touristes de voir son embarcadère, ce qui pourrait détourner une partie de sa clientèle potentielle...
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Nous faisons un rapide tour avant de nous diriger vers le camping ; nous visiterons de manière plus approfondie demain. La nuit commence à arriver...
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Le camping est situé à 3-4 kilomètres du centre-ville sur la presqu'île de Stoja. C'est un énorme complexe de 974 emplacements (d'après la carte fournie) qui occupe la totalité de la presqu'île. C'est une vraie ville dans le ville. Nous nous enregistrons puis allons à la recherche de l'emplacement attribué. Il nous a fallu un peu de temps pour trouver le numéro 947.
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On s'installe alors que la nuit commence à tomber, puis nous enfourchons nos vélos et allons dîner dans un restaurant en sortie du camping. Il propose des spécialités typiques de l'Istrie. L'Istrie est une région croate assez riche d'un point de vue culinaire, c'est assez proche de l'Italie.
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Lors de la commande le serveur comprend à notre accent qu'on est français et se met à nous parler en français...On s'aperçoit qu'on n'est pas les derniers à arriver, 2 cyclotouristes puis encore deux autres passent devant nous en pleine nuit tandis que nous mangeons.
Le repas fini, douche et au lit ! |
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