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06/08/11 : Hambourg -> Strasbourg | | | |
A 5h30, nos réveils sonnent. On se lave, et nous descendons nos affaires. C'est Arnaud qui est prêt de premier, il a même le temps d'aller chercher les 2 vélos dans l'autre hôtel.
Par contre, mauvaise surprise : il pleut. La contrôleuse de la veille avait bien raison le mauvais temps du Danemark nous a rattrapés. Vers 6h20 tout est prêt, il faut rendre les clefs au veilleur de nuit, puis direction la gare.
Nous avons le temps d'acheter notre petit déjeuner dans la dans une gare à l'architecture originale puis nous nous rendons sur le quai où notre premier train est déjà arrivé. Nous pouvons facilement entrer nos vélos sans rien défaire, la marche n'est pas haute. A 6h56 nous partons.
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|  | Petit déjeuner dans le train
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|  | la gare originale d'Uelzen
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| Une heure plus tard, nous arrivons au terminus à Uelzen, dans une gare à l'architecture originale. Nous avons 14 minutes de correspondance. Heureusement, il y a des ascenseurs et nous trouvons facilement notre quai (le n°103 ... en Allemagne le numéro du quai est marqué sur le billet de train, ça nous permet de nous préparer à l'avance), C'est encore un train moderne à plancher surbaissé. Il y a beaucoup de place pour mettre nos vélos, un wagon entier, et il n'y a personne !
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A un moment, la contrôleuse vient nous voir et se met à nous parler. Nous ne comprenons rien alors elle demande l'aide d'un autre voyageur pour faire la traduction. Celui-ci nous demande en anglais d'où on vient. puis nous dit en français deux mots : "vélo" et "tombé". Aie, un de nos vélos est tombé ! Nous allons vite voir, c'est le vélo d'Arnaud qui est tombé, ses souvenirs vont peut-être être en miettes ! Au passage nous croisons un autre voyageur autrichien qui, lui, revient du Cap Nord. Rien que ça !
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A 10h49, nous parvenons à Göttingen. Un troisième train nous amène alors jusqu'à Kassel où nous arrivons à 12h13.
A Kassel, la correspondance est de nouveau très courte (10 minutes), c'est la course. A Chaque fois, heureusement, il y a des ascenseurs mais également de nombreux cyclistes en correspondance comme nous. Il faut alors se dépêcher afin de ne pas laisser passer notre tour... D'ailleurs, depuis quelques trains, on se rend compte que ce sont les mêmes voyageurs à vélo qui font les mêmes correspondances que nous...
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Nous arrivons finalement à rentrer à l'heure dans le quatrième train du jour qui doit nous conduire de Kassel à Francfort ; notre parcours le plus long. Mais ce train est bondé, aussi bien en voyageurs qu'en vélos. Pour la première fois, nous ne pouvons pas monter dans le même wagon, il y a des vélos partout !!! Et par-dessus tout, on ne peut pas s'asseoir. On doit défaire les sacoches de nos vélos pour pouvoir entasser les vélos les uns contre les autres. Matthieu doit voyager debout en tenant son vélo.
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Arnaud se retrouve coincé au milieu d'une famille allemande ; il y a la mère, le père, et au moins 4 gamins, tous obèses. Le gamin de 2 ans, pour s'amuser, tape du pied sur le vélo d'Arnaud et pour le distraire, son père le tape avec une bouteille d'eau vide, de plus en plus fort, Pauvres enfants, pauvre famille ...
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A chaque arrêt, c'est la pagaille. Il y a tout le temps des cyclistes qui veulent sortir et d'autres qui veulent entrer. C'est un vrai casse-tête avec les vélos. Matthieu doit même sortir son vélo dehors afin de laisser d'autres voyageurs quitter le train, puis remonter vite fait avant que le train ne redémarre. Les vélos tombent, s'entremêlent.
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Nous sommes heureux de quitter ce train lorsque nous parvenons à Francfort, vers 14h30. En plus, la correspondance est cette fois-ci d'environ 40 minutes. Pendant cette correspondance, la plus longue de la journée, nous en profitons pour nous ravitailler dans un des snacks de la gare. Sitôt fait, nous nous dirigeons vers notre train ; nous voulons être assurés de voyager correctement cette fois-ci.
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Nous repartons vers 15h15 de Francfort direction Mannheim ; environ 1 heure de trajet. Puis 10 minutes de correspondance et encore 1 heure de trajet direction Karlsruhe. On se rapproche alors de la France : nous étions passés à Karlsruhe à l'aller lorsque nous avions pris notre TGV Paris-Stuttgart.
Maintenant, on se prépare longtemps à l'avance avant notre descente du train, afin d'être les premiers à descendre et on n'hésite pas non plus à traverser directement les voies a sur les plates-formes des cheminots au lieu de prendre les ascenseurs. Ça va plus vite.
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| Mais le voyage n'est pas fini. Il nous faut immédiatement prendre notre 7ème train Karlsruhe-Appenweier, suivi immédiatement de notre 8ème train Appenweier-Strasbourg.
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| | Notre dernier train qui nous ramène en France
Notre dernier train signe notre retour en France, après un mois passés à l'étranger. Pour la première fois, les annonces dans le train sont faites à la fois en allemand et en français. Notre premier « contact » avec des Français fut assez drôle.
Premier contact de Matthieu : un homme complètement ivre demande si le train va bien à Strasbourg. Matthieu lui répond et l'homme, du coup, s'endort à moitié en se collant de face contre la porte du train. De temps en temps, il semble se réveiller, profère quelques jurons en cognant du poing dans la porte...
Premier contact d'Arnaud : Quand le train arrive dans la dernière gare allemande, Arnaud dit : "Ah, c'est ici que tous les allemands descendent", et une dame lui répond en français : "oui, mais il n'y a pas que les allemands", Arnaud répond : "il y a des exceptions". Une dame française ! Nous n'en avons pas beaucoup vu depuis le début de notre voyage en train, ça sent la France !
Un autre français, quand à lui, agresse des passagers allemands pour leur dire que "c'est grâce aux français que ça va bien", que "les allemands sont tous des cons".
Puis un groupe de 3 français qui semblent en colère ; ils parlent des patrons et crient au loin. Nous ne comprenons pas bien, mais c'est musclé !
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Nous arrivons à 19h à Strasbourg ! Enfin pieds et roues touchent le sol français !
Pour quitter les quais, il nous faut prendre un ascenseur et ce n'est pas une mince affaire : les ascenseurs français sont plus petits que ceux allemands et on rentre difficilement avec un vélo chargé.
Il nous faut retirer nos billets pour aller à Paris demain (pour Paris-Mer, c'est déjà fait). Au départ, nous pensions prendre comme hier et aujourd'hui une dizaine de trains, mais rien de tout cela. La guichetière nous dit, ( une vraie discussion en français avec une française et en France qui plus est, ça fait bizarre !), que pour aller à Paris, il n'y a que des TGV. Il y en a beaucoup, alors pour les vélos ça ne pose pas de problème !
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Il faut maintenant trouver un hôtel. Il y a un Etap-Hôtel juste en face la gare mais il n'y a plus de place. On nous indique un hôtel pas trop cher, "le Colmar", dans une rue pas très loin. Nous y allons. C'est effectivement pas cher bien qu'un peu vieillot. L'accueil est très sympathique et nous avons de la chance, il reste une chambre. Le gérant nous donne les clefs, et nous dit d'aller voir si la chambre nous convient. Nous montons, la chambre se trouve au dernier étage, il y a beaucoup de marches, mais nous acceptons. Après tout, il est tard . Le gérant se propose même pour nous aider à monter nos affaires dans les chambres. Nous déclinons la proposition car nous avons l'habitude et nous lui parlons de notre voyage, avec à l'appui les nombreuses cartes disposées dans les couloirs. Il y a de tout : des cartes de Strasbourg, du Bas-Rhin, de la France, de l'Europe,...
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| Nos affaires montées, nous pouvons alors visiter la ville et chercher un endroit où manger. Le temps est maussade, pourtant ça semblait se dégager durant la journée.
Nous allons nous promener dans le quartier le la Petite France avec ses canaux et maisons typiquement alsaciennes puis flânons dans les rues et places du Centre. Une marginale dans la rue appelle son chien "cocaïne !, cocaïne !", Bizarre comme nom pour un chien !
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| | Le quartier de la Petite France, typiquement alsacien
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|  | Autour de la cathédrale
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|  | La place Kléber
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Nous voyons un magasin de glaces artisanales. Ils ferment à minuit alors on repassera peut-être après le repas.
On se dirige alors vers la cathédrale, une des plus célèbres de France Alors que nous approchons, nous apercevons des policiers et la route est barrée par un cordon. Le quartier est bloqué, il y a une alerte à la bombe ! Décidément, nous n'avons pas de chance avec les villes françaises ; déjà à Paris, à l'aller, le train est parti avec 50 minutes de retard à cause de deux colis abandonnés, nous avions eu 50 minutes de retard pour 2 colis abandonnés ! La ville est bloquée à plusieurs endroits, la plus grande partie du centre historique n'est plus accessible !!! Il y a même des restaurants qui ont été obligés de fermer ...
Avant d'aller manger, nous prenons le tramway afin d'aller voir le Parlement européen. Puis nous reprenons la direction du centre-ville.
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Dans une petite rue (qui s'appelle cependant la grand-rue), nous trouvons un restaurant créole. C'est la première fois que nous en voyons un alors nous entrons. Nous prenons un menu ; Arnaud se risque à prendre un punch au litchi en apéritif. Heureusement qu'il y a les croquettes de poulet épicées pour éponger le tout. Le repas fini, nous passons par une pâtisserie orientale voisine pour le dessert. C'est très bon !
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| Quand nous sortons de la boulangerie, il se met à pleuvoir légèrement. Au lieu de rentrer à l'hôtel, pensant que la pluie n'est que passagère, nous marchons en direction du quartier de la cathédrale pour voir si c'est ouvert. L'alerte à la bombe est enfin levée, nous pouvons passer. La pluie redouble alors nous nous abritons sous un auvent devant la cathédrale éclairée. C'est très joli, la lumière change toute les 15 secondes de couleur. Nous restons là environ 10 minutes alors que la pluie bat des records.
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Mais nous ne voulons toujours pas rentrer à l'hôtel ; il nous reste une dernière chose à faire : aller manger une glace. Nous y allons en courant quand la pluie semble diminuer un peu d'intensité Nous prenons la direction du magasin aperçu en début de soirée. Nous arrivons complètement trempés, sous des trombes d'eau. Drôle d'idée de demander une glace dans ces conditions. La vendeuse se prépare d'ailleurs à fermer sa boutique faute de clients. Il ne reste que deux parfums qui ne sont pas encore rangés, café et chocolat ! Parfait pour nous ! Le temps de manger notre glace, on s'abrite sous un parasol. Pour notre dernière soirée, c'est original !
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La pluie ne cessant pas, il nous faut maintenant rentrer à l'hôtel sous l'eau. Il pleut toujours des trombes d'eau tandis que les caniveaux débordent. Mouillé pour mouillé, nous courons en direction de notre hôtel à travers les rues désormais vides. Nos affaires collent, c'est désagréable mais nous continuons.
Nous arrivons enfin à l'hôtel, plus que trempés. Nous nous lavons et sommes heureux de revêtir des affaires sèches. Nous nous couchons, pour notre dernière nuit. Demain soir nous dormirons dans nos maisons respectives.
En bref, ce fut une journée « marathon » avec 12 heures de voyage, 8 trains, des correspondances ultra-courtes pour nous qui voyageons aussi chargés.... Avec un final « explosif » sous des trombes d'eau... |
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