21/07/12 : Zagreb -> Mrežnički Brig - 110,47 km - 6 h 19 m 03 s - 17,49 km/h - 430 m de dénivelé positif

20/07/12 : Vrhovo -> Zagreb
22/07/12 : Mrežnički Brig -> Vinica


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Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape.



Réveil à 7h30. Malgré les dorures, on a mal dormi car on a eu très chaud cette nuit.

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Nous nous préparons puis nous allons prendre le petit déjeuner ; on s'attendait à mieux compte tenu du prestige du restaurant. Quand nous arrivons, tout est déjà servi sur les tables : pain, confiture,beurre et fromage, mais pas en très grande quantité. Que l'on soit à un, à deux ou à quatre, c'est la même quantité sur la table.








A côté, un autre client arrive fâché car il ne peut même pas utiliser Internet, ça ne marche pas. Et quand il s'assied, il demande où se trouve le petit déjeuner. La serveuse lui montre la table et il sort, intrerloqué « c'est çà le petit déjeuner ? » ; En fait, il s'avère qu'il voyage à vélo comme nous sauf que lui ne descend que dans les hôtels et voyage donc bien plus léger. Il fait Tallinn-Dubrovnik, 20 ans après un première tentative qu'il avait avortée à cause de la guerre qui avait éclaté.

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Nous payons, récupérons nos cartes d'identité ; le réceptionniste de jour, à la vue de nos vélos, nous demande de lequel des deux vélos est le meilleur. On ne comprend pas trop le sens de la question, pourquoi vouloir effectuer une comparaison ?

Nous sommes prêts à partir à 9h. Surprise, le temps est très gris aujourd'hui. Nous allons rester un peu de temps afin de finir la visite, notamment autour de la Place Tito et du Théâtre National Croate. En dehors des grandes places bordées de nombreux monuments, la ville basse présente une architecture assez disparate : différentes hauteurs de bâti, différentes périodes de construction ; ce n'est pas rare de rencontrer des bâtiments baroques accolés à du bâti bien plus moderne, notamment des « gratte-ciel » datant des années 1930.

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Une rue de la ville basse


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Statue de Nikola Tesla, célèbre physicien croate


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Le Théâtre National Croate


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Le musée Mimara


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Le musée des Arts et Métiers


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Retour sur le grand mail menant à la gare


Nous cherchons ensuite le lieu symbolique de la présidence. Nous demandons à un passant près de la gare ; c'est en fait sur les hauteurs de Gradec, près de l'église St Marc. Pour y aller, nous montons une rue escarpée et pavée, c'est assez difficile. La Présidence est en fait dans un tout petit bâtiment que nous n'avions pas remarqué la veille ; seul un gardien qui fait les cent-pas devant et le drapeau croate traduisent la présence d'un bâtiment stratégique.  En face se trouve le Parlement, lui aussi discret. Sur la place, un groupe entame des chansons traditionnelles croates pour les touristes de passage.

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Petite rue de Gradec


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La Présidence de la République Croate


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Devant l'église St Marc


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La tour Popov


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Une autre rue de Gradec


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Panorama sur Zagreb, la tour Popov est juste derrière


Nous redescendons et une rue derrière la place Bana Josipa Jelačića, nous arrivons sur une autre place où se tient un énorme marché : des fruits et légumes partout, de toutes tailles, de toutes les couleurs ; les étals sont remplis et c'est le lieu de rendez-vous des Zagrébois. A  l'entrée, un groupe folklorique met de l'animation.

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Sur le grand marché Dolac, « ventre » de Zagreb


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De retour place Bana Josipa Jelačića,, encore un groupe folklorique en représentation sur une grande scène. Décidément, Zagreb est animée de partout !
On a de la chance de tomber en plain festival international du folklore !








Vers 11h, il faut bien se décider à partir. Nous nous dirigeons plein sud en passant sous les voies ferrées puis au-dessus de la Sava. Entre les deux, une grande avenue rectiligne en chantier d'aménagement. Rive droite de la Sava, nous traversons le quartier de Novi Zagreb datant du communisme : larges avenues, grands immeubles ; le bâti est très lâche avec de nombreux espaces verts peu entretenus.

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Le quartier de Novi Zagreb










Un immense giratoire nous attend  en sortie de Zagreb ; nous passons dessous, et ensuite, la ville s'estompe petit à petit. Nous nous dirigeons désormais vers la campagne du centre de la Croatie, vers Karlovac.

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Nous nous trompons un instant de route. On n'avait pas prévu de longer l'autoroute alors quand on l'aperçoit à côté, on se rend compte qu'on a raté une bifurcation. La route où nous sommes mène bien également à Karlovac mais c'est la route principale, bien plus fréquentée. Nous arrivons tout de même, à Lučko, à trouver une route qui nous ramène sur le bon itinéraire à Brezovica.









C'est maintenant la campagne profonde. Nous traversons désormais plein de petits villages ; le bâti est assez dispersé sans centre-bourg avec un bâti plus resserré. En dehors des villages, e sont des champs parmi lesquels sont dispersées des maisons. Il n'y a à vrai dire jamais de grand espace sans maison. Celles-ci sont assez simples et d'apparence agricole.

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On remarque de plus en plus, au fur et à mesure que nous nous dirigeons vers le sud, de maisons non terminées. En Croatie les habitants paient une taxe supplémentaire si leur maison est terminée, alors beaucoup ne font pas l'enduit. Cela donne aux villages un effet de chantier permanent.

Aux abords des routes les espaces verts semblent moins entretenus que dans la campagne slovène ; de même, les maisons sont moins fleuries. On sent que la campagne est plus pauvre.








Pour l'instant, nous sommes en plaine, le parcours est plat ou presque. Mais à Starja, ça se gâte, une belle côte nous fait face et le parcours reste légèrement vallonné, à travers bois, pendant quelques kilomètres. Peu avant Bregana Pisarovina, nous passons devant un petit restaurant-grill en bord de route. Nous nous y arrêtons pour manger. Pendant que nous garons nos vélos, un passant nous demande comment on fait pour avancer avec le poids de tous nos bagages. Il nous dit qu'il va se mettre à pleuvoir. Aïe.

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Pendant le repas, on s'aperçoit que le vent souffle assez fort et apporte un air frais. On n'est plus habitués à cela après les jours de canicule. On n'a même pas envie de prendre glace en dessert.

Nous repartons, vent de dos. Quelques gouttes disparates se mettent à tomber.
Nous nous enfonçons de plus en plus dans la campagne profonde Il y a désormais très peu de commerces et de circulation ; seule Pisarovina en possède et nous en profitons d'ailleurs pour retirer de l'argent.

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Un monument aux morts de l'époque yougoslave


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Pisarovina


La rivière Kolpa que nous franchissons ensuite semble marquer la frontière avec une campagne encore plus reculée voire désertée ; nous pénétrons dans un secteur qui a subi les dommages de la guerre de 1991. les villages sont le plus souvent minuscules et très décousus, sans église,  constitués d'une seule rue. Les maisons non terminées se multiplient, certaines ont même l'air abandonnées puisqu'il n'y a ni porte ni fenêtres. Quelques maisons sont également en ruine.  Difficile de dire si les maisons ont été touchées par les combats ou simplement abandonnées par des habitants partis ailleurs de gré ou de force.

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Nous sommes maintenant dans la campagne profonde croate


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A travers champs


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Des maisons qui semblent abandonnées


Autour des maisons habitées se trouvent des hangars en bois ainsi que de petits jardins et de petits champs ; des animaux de basse-cour vadrouillent également au bord de la route, en liberté ; il y a juste le nécessaire pour faire vivre les habitants. Le reste, c'est de la forêt ou du maquis ; c'est très vert et peut-être miné par endroits. Nous croisons de temps à autre quelques vieilles dames en costume sombre de paysan avec fichu sur la tête. Côté relief, il y a bien une ou deux côtes un peu raides mais c'est assez plat par ailleurs.  A  noter, les rues sont en bon état malgré ce à quoi on s'attendait.








Après Lasinja, nous voilà à Banski Kočevac. Au sommet d'une côte bien raide, nous nous arrêtons face à une maison où nous voyons rentrer une voiture immatriculée en Allemagne. Une maison secondaire d''Allemands friands de la campagne profonde croate ? Des Croates ayant fui leur pays pour l'Allemagne durant la guerre, et rentrant de temps en temps se ressourcer ? Nous échangeons quelques phrases.

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Bansko Kovačevac


Voici ensuite Kablar, très étalé, puis Popovic Brdo où nous voyons plusieurs maisons délabrées ; on croit au premier abord qu'elles sont abandonnées puis nous voyons des enfants jouer dans la rue, leurs parents en train de travailler et le bétail. C'est assez triste à voir.

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Kablar


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La campagne après Kablar


Nous arrivons finalement à Karlovac, « grande » ville du coin. Le sud de la ville a été assez touché par la guerre ; nous y voyons mas mal de maisons détruites et de murs avec des impacts de balles.









Karlovac est au cœur d'une région arrosée par de nombreuses rivières, comme la Kupa que nous retraversons. C'est une ville-garnison située à un carrefour stratégique. Le centre-ville constitue une place-forte en étoile physiquement séparé du reste de la ville par les glacis occupés par de grands espaces verts.

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Le centre-ville semble avoir souffert de la guerre et s'en être mal remis : de nombreuses maisons sont délabrées, certaines ont des impacts de balles. Il n'y a presque personne dans les rues. Nous arpentons les petites rues qui se croisent perpendiculairement, la place centrale qui était le lieu de rassemblement des troupes, devant l'église de la Sainte Trinité.

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Les rues à angle droit du centre de Karlovac


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La fontaine située sur la place centrale


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L'église de la Sainte Trinité


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Une maison criblée de balles










Nous achetons de quoi goûter. Mais peu après, la pluie arrive en force ! Heureusement, nous sommes juste à côté d'un abribus. Nous nous mettons rapidement au sec et nous nous installons tranquillement pour manger, le temps que ça se calme. C'est aussi l'occasion de mettre nos protections de sacoches, la route est désormais détrempée. Il est déjà 18h30.

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Un monument en mémoire de la dernière guerre, c'est vraiment récent !


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Le moment venu, nous quittons notre abri et sortons de Karlovac par la « ville nouvelle », un grand ensemble qui abrite la majeure partie de la population ; l'urbanisme est lâche et désorganisé au possible.









Le ciel reste gris et assez bouché en cette fin de journée. Il nous reste quelques kilomètres à avaler jusqu'à Duga Resa,  effectués sur une route importante. Nous suivons désormais le jalonnement du camping Slapić qui se trouve environ 5 kilomètres plus loin.  Nous traversons une jolie rivière, la Mrežniča avec de mignonnes plantes aquatiques.

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Alors que nous sommes sur le pont en train de contempler la rivière le cortège d'un mariage que nous avions observé de loin à Karlovac repasse devant nous ; ça klaxonne de partout, la voiture de tête brandit un énorme drapeau croate ; Nous les saluons au passage.

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Les derniers kilomètres jusqu'au camping ont été extrêmement longs. Le camping est plus loin que le pictogramme indiqué sur notre carte et nous nous demandons par ailleurs si le kilométrage mentionné sur les panneaux est le bon. Pour couronner le tout, la pluie reprend, assez forte qui plus est !









Nous y arrivons finalement, trempés après avoir croisé quelques néerlandais et norvégiens sur la route...C'est un gros camping, le seul du secteur plein de caravanes entassées sur une grande pelouse. Ça tranche avec le calme et l'isolement de la campagne que l'on vient de traverser.

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Nous nous enregistrons puis, avant de nous installer, attendons que la pluie cesse. Mais comme ça ne vient pas, nous décidons de laisser nos vélos à l'abri et d'emporter nos tentes sous les bras, de façon à aller les monter. Nous choisissons une zone arborée de façon à être un peu protégés de la pluie. Une fois le montage des tentes effectué (on n'a pas trop traîné, il faut le dire), nous retournons ensuite chercher les vélos et mettons rapidement les sacoches à l'abri à l'intérieur. Il est déjà 21h.  Et la nuit commence à tomber.

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Nous nous dirigeons vers le restaurant du camping, plain à craquer. Les serveurs sont débordés et nous, nous devons attendre qu'une place se libère.

Le repas une fois pris, direction la douche (un peu froide) puis  vers 23h30, nous partons nous coucher. Il ne pleut plus.

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Nos crêpes à l'écrou...euh à la noisette (merci Google Traduction)


Aujourd'hui fut une étape très contrastée entre Zagreb, vivante, dynamique, pleinement européenne et la campagne reculée où les stigmates de la guerre sont encore visibles.
Vu que nous avons trois jours supplémentaires sur notre parcours, nous ferons demain une bouche dans cette campagne profonde afin de mieux la découvrir.


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