09/06/14 : Chef Boutonne -> Jonzac - 102,44 km - 5 h 55 m 30 s - 17,29 km/h - 550 m de dénivelé positif

08/06/14 : Saint Cyr -> Chef Boutonne
10/06/14 : Jonzac -> Bordeaux


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Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape.











Réveil 7h30. La nuit n'a finalement pas été si calme que ça, à cause d'un orage assez violent avec plein d'éclairs. (Nous apprendrons plus tard qu'il a fait pas mal de dégâts un peu plus au sud, dans les vignobles près de Cognac).
Au matin, le ciel est totalement bleu. On se prépare, on recharge les batteries puis nous voilà prêts à partir vers 9h30.

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Nous restons une bonne heure à Chef-Boutonne, à visiter la petite ville avec son château de Javarzay, avant-poste d'un ancien château bien plus grand. Autre curiosité : le lavoir où la Boutonne prend sa source, déjà assez vigoureuse. Juste en face, l'église domine le lavoir sur un promontoire.

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Le château de Javarzay


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La source de la Boutonne


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Nous nous arrêtons prendre un jus de fruits dans un café où la discussion tourne autour de l'orage de la nuit et de la victoire 8-0 de l'équipe de France de football sur la Jamaïque. Ca sent les habitués de la petite ville.

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Nous quittons Chef-Boutonne, direction l'extrême sud des Deux-Sèvres.
Dès les premiers kilomètres, nous devons essuyer un petit orage avec quelques gouttes de pluie. Ça ne dure pas très longtemps, juste le temps de s'abriter dans un abribus, à Loubigné , et de manger une des viennoiseries achetées à Chef-Boutonne.

Nous repartons. Comme en fin de parcours la veille, nous traversons une zone bocagère. Les champs sont entourés de nombreuses haies au bord des routes et chemins. Cela prive parfois de points de vues intéressants.
La circulation sur les routes empruntées est pratiquement nulle. Les villages traversés sont minuscules, sans aucun commerce mais assez pittoresques.

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Loubillé


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Passage entre deux haies


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Le bocage du sud des Deux-Sèvres


Après une quinzaine de kilomètres, après avoir traversé Couture d'Argenson, nous pénétrons dans le département de la Charente. Comme la veille, le changement de département s'accompagne d'un changement de paysage. L'horizon devient tout de suite plus ouvert : les bocages sont terminés, les champs côtoient de petits bois et on peut noter l'apparition des premiers vignobles.

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Curieuse maison à Couture d'Argenson


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Premiers kilomètres en Charente


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Vergers et vignobles font leur apparition


La couleur du ciel change également : le temps redevient ensoleillé, mais il y a parfois un peu de vent.
Ce qui ne change pas, c'est la traversée de villages minuscules bâtis avec la pierre locale, d'un blanc-jaune. On commence à s'approcher des 13h alors on entame notre recherche de lieu où manger, faisant même de légers petits crochets lorsque le village se situe légèrement en retrait de notre route. On sait que ce sera difficile. Ayant choisi d'aller au plus direct, notre route ne passe pas par les chefs-lieux de canton. Nous voyons sur un plan touristique que la ville d'Aigre possède des commerces mais cela nous ferait un détour conséquent. Alors, on continue et on verra bien ce qu'on trouvera - ou pas.

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Barbezières


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Des traces de l'orage sur le route de Verdille


Nous continuons jusqu'à Verdille. Là, un restaurant est annoncé en sortie du village. Malheureusement, il est fermé bien qu'un panneau indique qu'il ouvre 7 jours sur 7. Du coup, nous retournons sur la place de l'église, ombragée et disposant de bancs et nous nous y installons. Nous sortons nos dernières viennoiseries du matin et un paquet de figues que Matthieu avait emmenées. Ce sera notre repas en attendant mieux – c'est-à-dire Jarnac.

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Pause « repas » rapide à l'ombre, au pied de l'église de Verdille


Nous repartons vers 14h15. Nous sentons tout de suite la chaleur qui est devenue plus étouffante. Nous regrettons donc les routes bocagères de ce matin, d'autant plus que quelques belles côtes nous cueillent dès la sortie de Verdille.

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Paysage vallonné entre Verdille et Auge St Médard


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Le parcours nous fait passer par Sonneville et Mareuil et on se rapproche ainsi du cœur de la région viticole de Cognac. Les vignobles sont de plus en plus présents. Les bâtiments des villages traversés font, au fur et à mesure de notre avancée,  de plus en plus riches avec de grands porches imposants. Des maisons viticoles par excellence.

Nous profitons des rares coins d'ombre pour faire des pauses ou bien des petites églises romanes. La fraîcheur fait du bien à la tête.

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La campagne charentaise


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L'église rafraîchissante de Sonneville


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Une alternance de vignobles et de champs


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Mareuil


En sortant d'une telle pause dans l'église de Sigogne, alors que nous nous apprêtons à repartir, une femme qui jouait de l'accordéon dans une maison riveraine nous aperçoit et vient ver nous. Elle vient s'enquérir de notre voyage. Elle nous raconte qu'avec son mari, ils ont déjà vu des mexicains il y a quelques années.

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Il s'agit d'un couple de jeunes retraités adorant les voyages. Le mari est passionné de cyclotourisme, notamment en vélo couché. Ils nous invitent à entrer chez eux prendre un rafraîchissement. Nous acceptons.

L'accueil est très sympathique puisque ils installent la table de pique-nique, les chaises et apportent boissons fraîches et gâteaux. Le mari nous montre ses vélos couchés. Nous discutons un bon moment de ce type de vélo, de ses avantages et inconvénients par rapport à un vélo classique.









Nous discutons également de nos voyages, eux aussi. Nous parlons enfin de l'orage de la veille. Il est vrai que nous avons vu des endroits avec plein de branches au bord de la route. Ils nous informent qu'un village à quelques kilomètres a été touché par la grêle avec d'importants dégâts à la clé, des vignobles détruits par endroits. Pour leur part, ils avaient connu un violent orage alors qu'ils campaient en Sologne, il y a quelques années.

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Nous restons bien ¾ d'heure à nous rafraîchir et à discuter, avant de repartir vers 16h30 non sans les avoir remerciés.  Nous avalons rapidement les 7 kilomètres jusqu'à Jarnac, la route étant roulante et en descente.

Nous visitons la petite ville aux nombreux bâtiments à l'architecture « viticole ». La star locale, c'est François Mitterrand. Un buste à son effigie trône sur la place de l'église, on peut également observer – et visiter- sa maison natale. Sa tombe se trouve dans le cimetière de la ville, où nous nous rendons.

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Buste de François Mitterrand (place Jean Jaurès)


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Maison natale de François Mitterrand


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Tombe de François Mitterrand


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La Grand-Rue


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Les rives de la Charente à Jarnac


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Après cette visite, nous repartons, franchissons la Charente. Nous devons ensuite nous extirper de la vallée par une forte côte. En haut, un panneau routier indique « Jonzac : 36 ». Et il est plus de 18h.









Nous voilà maintenant sur la route de Segonzac, c'est-à-dire au cœur de la région viticole, là où les plus grands crus de Cognac et de Pineau des Charentes sont produits.  Il n'y a désormais que des vignobles de part et d'autre de la route. Les pancartes localisant les viticulteurs et les lieux de dégustation foisonnent.

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La route est très roulante, mais un peu plus fréquentée qu'en première partie de journée. La circulation est toutefois très supportable.
A part deux ou trois endroits, la route est plate malgré les collines avoisinantes, ce qui rend le parcours d'autant plus agréable.

Après une pause à Segonzac, nous repartons direction Archiac. Encore quelques kilomètres sur la même route avant de prendre une petite route bifurquant par Verrières,  qui nous raccourcit légèrement l'itinéraire.

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La mairie de Segonzac


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Au sud de Segonzac


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Juillac le Coq


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Là, le ciel dont on voyait les nuages se charger depuis la sortie de Jarnac, devient soudainement plus noir. Un orage est en train de se former. Par précaution, nous installons les protections pluie de nos sacoches. Nous avons bien fait. Alors que nous entrons dans Verrières, les gouttes de pluie font leur apparition, puis de plus en plus fort.









On recherche donc très rapidement un abri en attendant que l'orage éclate et se passe. On trouve un abribus et on commence à s'y poser, mais la pluie cesse et l'orage ne semble pas éclater. Avec cette attente, il commence néanmoins à être tard. On pense sérieusement s'arrêter ce soir à Archiac au lieu de Jonzac, soit 14km plus tôt.  Il est déjà 19h30.

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Nous décidons donc de repartir direction Archiac. On traverse la petite vallée verdoyante du Né puis pénétrons peu après en Charente Maritime. Les vignobles laissent de nouveau la place aux champs.









Archiac se situe à quelques centaines de mètres du changement de département.  On voit avec chance un panneau indiquant un camping municipal mais, arrivé devant la grille que l'on a atteinte au prix d'une grosse côte, on voit avec malchance que celui-ci est encore fermé.  Il n'ouvre qu'à la mi-juin, c'est-à-dire dans moins d'une semaine !

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On se décide de repartir à la recherche d'un hôtel ou d'une chambre d'hôtes dans la ville. Arrivé à un carrefour près de l'église, un automobiliste voit qu'on est à la recherche de quelque chose et se propose de nous renseigner. Il n'y a rien ici, ni hébergement, ni lieu pour se restaurer. Il faudrait aller jusqu'à Jonzac où il y a tout, mais il faudrait y aller rapidement à cause de l'orage qui risque d'être violent. Le ciel est de plus en plus noir.

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Après avoir hésité un moment, on décide de faire finalement les 14 kilomètres qui nous séparent de Jonzac. C'est donc en trombe que nous quittons Archiac, alors que le ciel s'assombrit. L'automobiliste nous a prévenu, la route est roulante mais avec quelques petites côtes. Cependant, l'envie d'arriver avant l'orage nous donne des ailes.

Les paysages ont changé, les vignobles n'occupent plus que quelques parcelles par ci par là, mais nous nous en préoccupons peu.









Au bout de 5-6 kilomètres, la pluie se met à tomber. Nous continuons jusqu'au village de Réaux où nous enfilons notre K-way.  Il faut  également mettre nos lumières car la nuit tombe tôt ce soir à cause du ciel noir.

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Quelques coups de tonnerre font leur apparition, la pluie tombe toujours et nous sommes trempés. Nous enchaînons les derniers kilomètres et arrivons à la nuit à Jonzac. Une belle descente et nous voici dans le centre-ville à la recherche d'un hôtel où dormir au sec.
Nous entrons dans le premier venu ; il est alors 21h15.

Vu notre heure d'arrivée, on nous conseille de prendre directement notre repas. Nous nous installons donc, encore trempés, après avoir laissé nos vélos chargés sur le parking intérieur  de l'hôtel.  Nous sommes contents d'être au sec, assis, prêts à dîner.  Ca a fait bizarre pour nous d'être dans ce restaurant assez « chic », trempés, sur de jolis fauteuils en tissu.

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Nous sommes servis assez rapidement. Le repas vaut le coup. (Derrière, un couple de « vieux riches » racontant n'importe quoi, c'est rigolo à écouter mais tout de même, ils n'ont pas la même notion de l'argent.)









Le repas terminé, nous montons nos affaires, les mettons à sécher, puis après une douche, nous nous couchons vers 23h30.
Finalement, nous sommes bien arrivés à Jonzac comme prévu, même si la fin de parcours a été un peu mouvementée et accélérée. La nuit à l'hôtel va faire du bien !

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