21/07/11 : Elster -> Pretzien - 118,27 km - 6 h 47 m 23 s - 17,42 km/h - 20 m de dénivelé positif

20/07/11 : Strehla -> Elster
22/07/11 : Pretzien -> Hohenberg/Krusemark


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Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape.





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Notre étape du jour sur un mur peint


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Nous espérions que le temps s'améliore grandement après une journée de pluie et vent ; mais non! Il y a toujours de la grisaille et même deux ou trois gouttes au départ. Et le vent, lui, n'a que très légèrement faibli.

Nous partons sans manger : nous choisissons de rejoindre la ville de Lutherstadt-Wittenberg à 15 km de là. Dès le début, les paysages sont plus engageants que la veille : nous longeons davantage l'Elbe, dans des prairies ou des petites forêts.

Nous pédalons sur de petites routes goudronnées ou pavées, traversons de petits villages figés dans le temps.






Vers 11 h, nous entrons dans Lutherstadt Wittenberg qui possède un centre-ville agréable. Cette ville est fortement liée à Martin Luther, à l'origine d'un des courants du protestantisme ; c'est pourquoi la ville porte son nom.

Nous nous arrêtons à une terrasse pour notre petit déjeuner.

Ensuite, nous nous baladons dans le centre-ville et remarquons la présence de nombre de cyclistes : effectivement, cette ville est à la croisée de plusieurs véloroutes d'importance. C'est d'ailleurs là que nous quittons l'Eurovélo 7 qui file vers Berlin.

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La mairie


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une rue piétonne et l'église du palais


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L'église de la ville


On sort de Lutherstadt-Wittenberg par le même style de routes, en longeant toutefois à la sortie de la ville un gros complexe chimique. L'Elbe fait ici beaucoup de méandres.

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La voie verte suit parfois un cheminement assez tortueux : dans une prairie, elle zigzague bizarrement. Une fille qui fait son footing sourit en nous voyant presque tourner en rond!

Nous arrivons ainsi à Coswig.

Il nous faut alors emprunter un ferry pour traverser le fleuve.

Sur l'autre rive, nous traversons ensuite une région d'Allemagne qui paraît beaucoup plus pauvre que les autres, du moins en proie à de grosses difficultés économiques : cela commence par de longues portions de vieilles routes pavées, puis des pistes cyclables en plus mauvais état (on été habitués jusque là à la qualité irréprochable des pistes); les villes et villages traversés ont l'air plus industriels, avec des bâtiments désaffectés.

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Ici, on a roulé plus vite que des voitures !


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Tiens, des moutons sur les talus des digues


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L'architecture des bâtiments évolue également : Après les bâtiments baroques et colorés autour de Dresde et Meissen, après le style plus pâle blanc-orangé-gris de Torgau et Lutherstadt-Wittenberg, nous entrons dans une région de bâtiments en briques.

L'itinéraire que nous empruntons est très calme ; les seules personnes que nous croisons sont des personnes âgées. Nous passons à proximité de Worlitz et Vockerode puis entrons dans une forêt que nous traversons sur un chemin de calcaire.

Puis, c'est l'entrée dans Dessau. Comme la région avoisinante, cette ville semble avoir bien souffert économiquement parlant : les infrastructures et bâtiments sont assez vieillots. Qui plus est, le centre-ville semble avoir bien souffert de la guerre et a été reconstruit avec beaucoup d'immeubles "soviétiques".

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Dessau : quartier périphérique ; mairie, sur la place du marché










Lorsque nous arrivons en ville, il est 15h et nous avons parcouru 50 km. Nous cherchons de quoi manger, nous arrêtons à une terrasse d'un petit restaurant. mais à cette heure, il sert à boire seulement. heureusement, il y a une boulangerie en face et nous achetons de quoi manger avant de retourner à la terrasse du restaurant.

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A la sortie de la ville, il nous faut maintenant rejoindre la véloroute de l'Elbe. Nous longeons une énorme zone industrielle à moitié à l'abandon lorsque nous avons l'intuition de nous être trompés de route.

Nous avisons un cycliste de passage qui nous confirme cette impression. Il nous faut faire demi-tour sur 3km environ avant de retrouver la bonne route.









Ça y est! Nous voici sur la route d'Aken. Nous sortons progressivement de Dessau et nous nous retrouvons par la suite sur une longue ligne presque droite de près de 10 km, en pleine forêt. Inutile de dire que nous sommes heureux sur notre piste cyclable ; les arbres protègent du vent; les automobilistes, eux, roulent comme des fous à côté.

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Après la traversée d'Aken, autre ville du même style que les précédentes, nous devons de nouveau traverser l'Elbe en ferry (eh oui, il y a très peu de ponts sur l'Elbe par ici...)

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Traversée de l'Elbe en ferry à Aken


Par la suite, on prend les mêmes et on recommence : Encore une piste cyclable avec pavés autobloquants en terrain hyper dégagé (et donc en plein vent...), encore une traversée de village avec de gros pavés (Steckby cette fois-ci).

Tout ceci nous conduit à travers une longue forêt sur un chemin caillouteux. Arnaud commence à avoir mal au dos avec tous ces styles de revêtements. Il faut dire que son vélo ne dispose pas, contrairement à celui de Matthieu, d'amortisseurs.

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De grands espaces en plein vent, des villages aux rues entièrement pavées (Steckby)


Les derniers kilomètres, toujours en plein vent, seront sur de petites routes ou - encore et toujours - des chemins avec pavés autobloquants. On avance vite (du moins Matthieu qui n'a pas mal au dos) parfois au bord de l'Elbe. Nous passons un premier camping, celui de Sandberge.

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Toujours ces pavés autobloquants !


Allez, encore quelques kilomètres! Nous traversons Dornburg ou un beau château semble presque à l'abandon.

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Le château de Dornburg


Puis après 4-5 km de bois parsemés de petits chalets, nous arrivons au camping de Pretzien. celui-ci est assez original : il est en pleine forêt, nous plantons nos tentes directement sous les arbres. Il y a également un petit lac avec une plage.

En tout cas, c'est le premier camping où il n'y a aucun autre cycliste. Nous en avons d'ailleurs croisé un nombre infime cet après-midi. Il y a par contre un groupe d'un vingtaine de jeunes allemands venus avec voitures, tentes et barbecue. Il y a aussi un couple avec leur tente, et quelques mobile-homes.

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Ne voyant personne à l'entrée, nous nous installons, assez loin du groupe de jeunes allemands, assez bruyants. Quelqu'un arrive alors sur un vieux vélo : il travaille pour le camping. Nous nous comprenons difficilement car il ne sait presque pas parler anglais, encore moins français...

Nous arrivons à comprendre qu'il faut des jetons pour la douche et qu'ils coûtent 1 euro chacun. Nous en prenons 4. Matthieu donne sa carte d'identité en échange des clefs des douches. Puis l'employé nous fait visiter le camping, il nous montre de la main où se trouve le restaurant (il est tard et doit être fermé) puis demande aux allemands du barbecue s'ils parlent anglais.

L'un d'eux sachant effectivement parler anglais, Matthieu demande comment on fait pour payer la nuit au camping, ça n'avait pas été abordé auparavant. Il nous dit que nous payerons demain, et que c'est 3 euros par personne et par nuit.






Comme le restaurant n'est pas à côté, nous nous installons sur un banc près du lac avec le réchaud. Nous mangeons notre soupe et nos pâtes à l'abri du vent (merci les arbres)
A côté les garçons draguent les filles, ça crie, ça crie... (des cris très aigus, oui c'est des filles ...)

Le repas fini nous allons prendre notre douche avant de nous coucher. Et c'est la douche froide. D'abord, les installations sont hyper vieillotes. Il n'y a qu'une douche qui fonctionne et aucun rideau pour se protéger. Ce sont des installations collectives typiques de cette partie de l'Europe. Et comble de malchance, tout le jeton payé 1€ ne fournit qu'une minute d'eau. C'est trop court !

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Arnaud ne le sait pas et interrompt le robinet le temps de se savonner. Quand il rallume, l'eau ne coule plus!
Matthieu laisse le robinet allumé mais le rinçage est quand même trop court. Du coup, Matthieu finit sa douche au robinet. Tant pis si quelqu'un d'autre rentre. Il y a de l'eau chaude aux robinets, il suffit de la faire couler à fond, de prendre un verre et de se verser le verre sur le corps. Ça consomme plus d'eau qu'une vraie douche mais bon,...en tout cas on se sent bien comme après une vraie douche.

Après, on est tout de suite mieux pour aller se coucher. Par contre, dommage que le groupe de jeunes ait fait la fête une bonne partie de la nuit.

Encore  du vent aujourd'hui ! Moins qu'hier car plus abrité, mais dès que l'on n'est plus en forêt, ça souffle et jamais dans le bon sens ... Nous arrivons quand même à rattraper le retard d'hier (15 km) et à faire l'étape d'aujourd'hui (85 km) pour un total (on fait toujours plus que prévu) de 118,27 km en 6h47m23s, un record depuis Vienne !


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