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01/08/11 : Helsingør -> Århus - 128,26 km - 7 h 03 m 22 s - 18,18 km/h - 320 m de dénivelé positif | | | | | | Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape.
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| |  | Nous avons dormi au pied d'une voie ferrée – heureusement pas de gros trains de fret
Réveil à 7h et départ à 8h15. Ce matin, le temps est brumeux. Du coup, la mer se distingue peu du ciel. Dommage pour les photos.
Nous roulons pendant une dizaine de kilomètres jusqu'à Hornbæk en suivant la côte nord de l'île de Sjaelland. On commence par emprunter l'itinéraire 47 mais celui-ci est surtout constitué de chemins de terre qui montent et descendent. Du coup, on finit par se rabattre sur la route qui ne pose aucun problème.
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| | Pédalage au bord de la mer – à cause de la brume on ne voit rien
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A Hornbæk, nous retirons de l'argent (Arnaud ne peut pas retirer plus de 900 couronnes, il a sûrement atteint son plafond de retrait hebdomadaire) puis entrons dans une boulangerie pour le petit déjeuner. Il y a même écrit "boulangerie" en français sur la devanture.
Là, plein de gâteaux de toutes sorte, comme souvent au Danemark, et en plus ils sont bons ! Matthieu prend 3 petits gâteaux, dont un croissant français, Arnaud prend 2 gâteaux, dont un très gros.
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Comme d'habitude, nous prenons les gâteaux en photo. Le chef de cuisine passe justement par là, il nous dit en plaisantant, « no photo ». Puis il nous demande d'où on vient, nous lui disons que nous venons de France. Il se met à parler en français : "ah vous parlez français alors !" En fait, ça doit être un boulanger qui a vécu longtemps en France, a appris à faire des pâtisseries là bas, et est retourné au Danemark pour s'installer. Il nous présente sa femme, qui parle également français sans accent. Le boulanger nous dit que c'était une blague tout à l'heure, il voulait nous faire croire que l'on n'a pas le droit de prendre en photo les croissants, pour bien garder son secret de fabrication.
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C'est alors qu'une famille arrive ... et ils parlent français ! Ils s'installent derrière nous. Ils sont 5, ils nous demandent en anglais s'ils peuvent prendre une des chaises de notre table. Nous répondons en français, "oui, vous pouvez la prendre, il n'y a pas de problème". Ils comprennent alors que nous sommes français et cela engage la conversation.
Eux sont en vacances dans la région pour la semaine. Nous racontons notre voyage et ils ont l'air impressionnés. Ils sont très intéressés, nous posent plein de questions.
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| La femme se propose gentiment de nous offrir un café, mais Arnaud n'aime pas ça, "alors un jus d'orange" dit-elle. Mais il n'y a pas de jus d'orange ... nous prenons finalement un chocolat au lait froid ... vraiment très sympa !!! Nous leur donnons une carte des Mérois à vélo.
Nous restons ainsi un bon moment dans cette boulangerie où tout le monde parle français, et où il y a une très bonne ambiance.
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Mais il faut bien repartir. Pour changer un peu, on se décide à reprendre l'itinéraire 47, plus sauvage, un peu plus loin. Cet itinéraire ressemble parfois plus à un parcours de VTT : petits chemins de terre en pleine forêt. La zone roulable est parfois très étroite.
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| Mal nous en a pris. Alors que l'on circule dans une venelle, un riverain taille sa haie et n'a pas encore déblayé des branches. Par prudence, nous descendons de vélo et prenons le passage en marchant. Une fois arrivés au bout du chemin, nous vérifions s'il n'y a rien de planté dans nos pneus. Malheureusement, il y a une grosse épine plantée dans le pneu avant de avant de Matthieu. Il enlève l'épine, un "pschchchit" se fait entendre et le pneu se dégonfle ! Matthieu doit donc enlever toutes ses sacoches et changer de chambre à air. Pendant ce temps, le jardinier se dépêche de finir sa haie et de nettoyer le chemin. La réparation prend beaucoup moins de temps que la fois où Arnaud avait crevé ; par contre, maintenant, nous n'avons plus de chambre à air neuve ; pourvu que l'on ne crève plus !
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| | Pas de chance ! On est passés là juste au moment où il ne fallait pas !
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Une fois la réparation terminée, nous ne nous attardons pas. Il faut rejoindre au plus vite la route. Nous sommes maintenant de l'autre côté de Gilleleje. La route se rapproche de la mer vers Rågeleje. Nous avons alors de beaux points de vue. Les plages sont plus importantes par ici; les villages traversés sont tous très touristiques.
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Nous poursuivons encore un peu sur la route principale puis bifurquons sur des routes plus secondaires; celles-ci se terminent un peu plus loin en cul de sac sur un immense parking au bord d'une plage. Il nous faut donc faire demi-tour, on a dû louper un panneau. Nous remontons le parking quand tout à coup, nous avons la surprise de voir, garée parmi les autres voitures, une voiture immatriculée "41". Notre département !!! C'est la première fois que nous en voyons une lors de nos voyages à l'étranger. Nous écrivons un mot sur une carte que nous mettons sous le pare-brise. Nous espérons que le propriétaire de la voiture la lira et ira sur notre site …
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On repart sur un chemin côtier un peu sablonneux au beau milieu des bois. C'est très calme. Après une longue traversée, on parvient à une clairière où on ne retrouve pas l'itinéraire 47. Heureusement, au même endroit, deux dames à vélo arrivent dans l'autre sens. Elles voient que l'on cherche notre route alors elles viennent à nous. Elles nous renseignent sur le bon chemin (le panneau était caché!). Lorsqu'on leur dit qu'on va à Skagen, elles nous disent que les paysages sont superbes et que normalement, il devrait faire beau pendant quelques jours.
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| Encore un peu de forêt, puis un dédale de rues au milieu de lotissements verdoyants en bord de mer (surtout, bien faire attention de ne pas perdre l'itinéraire, ça serait une vraie galère de le retrouver), et nous arrivons en pleine zone sauvage ; nous surmontons alors la mer depuis une falaise. Le paysage est magnifique.
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| | Paysage magnifique avant d'entrer à Hundested
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Puis, c'est la descente à Hundested, nous y arrivons vers 14h. On doit prendre un ferry pour éviter un long détour à cause du fjord "Isefjord". Mais nous le ratons de peu. Alors, en attendant le prochain à 14h55, nous décidons d'aller chercher à manger en ville. Nous jetons notre dévolu sur un petit snack faisant les plats à emporter (ils cuisinent devant nous – on sait ce qu'il y a dedans!), et repartons déjeuner sur un banc près de l'embarcadère.
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| La traversée en ferry dure 20 minutes. Après quelques kilomètres de vélo, nous parvenons à Nykøbing. Nous flânons un moment parmi les étalages des magasins déballés dans la rue avant de repartir
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| | le débarcadère, après avoir traversé l'Isefjord...puis la visite de Nykøbing un peu plus loin
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Comme souvent, sur le bord de la route, des producteurs vendent en libre service fruits et légumes. Il suffit de mettre l'argent dans une boîte pour payer, chose impensable en France ! Les gens prendraient les aliments sans payer, ou pire, prendraient les aliments et l'argent ... Ici il y a de tout, même des fraises.
Nous nous laissons convaincre, c'est 20 couronnes danoises (environ 2,50 euros). Nous en prenons une, puis la mangeons à l'ombre sur le bord de la route.
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Il nous reste alors environ 30 kilomètres à parcourir (on avait calculé moins!) jusqu'au bout de la presqu'île de Sjællands Odde où nous devons prendre un second ferry pour Århus. Mais c'est loin d'être une formalité, le parcours étant assez vallonné. Du coup, afin d'arriver le plus rapidement au ferry, on reste sur la route principale. La circulation est saccadée et correspond aux arrivées et départs de ferries.
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| | Sur la presqu'île de Sjællands Odde
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Nous arrivons au péage à 18h mais c'est trop tard! Au guichet la dame nous dit que le ferry vient tout juste de partir. Le prochain ferry pour Århus n'est qu'à 21h ! Nous qui voulions faire des kilomètres après la visite d'Århus, c'est raté ! Nous arriverons vers 22h dans la ville, on ne pourra la visiter que demain et ça sera difficile de trouver un camping à cette heure ; si ça se trouve, on sera obligé de dormir à l'hôtel ... dommage vu le sublime temps qu'il fait. Autre surprise, le ferry coûte 45 euros par personne ; si on dort à l'hôtel, ça fera une journée à plus de 100 euros par personne !!!
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Du coup, il nous reste 3h à tuer. On en profite pour prendre un peu de repos : on retourne à un snack aperçu peu avant le péage et on achète des glaces. Elles sont gigantesques, la vendeuse double systématiquement les boules : on a ainsi une glace 6 boules à manger!
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| Puis nous allons au bout la presqu'île, sur la pointe de Gniben. Elle est partiellement occupée par une installation militaire. On profite de l'instant pour aérer un peu nos affaires (on étale maillots et sacs de couchage sur la clôture de la zone militaire). On se repose un long moment au bord de l'eau, sur les galets, en plein soleil. Il faut en profiter ; avec tous les kilomètres qu'on fait, on n'a pas toujours le temps de se prélasser.
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| | Repos forcé sur la pointe de Gniben
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|  | En l'honneur de nageurs bien courageux...
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|  | des moutons en pâture au bord de l'eau
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Vers 19h45, nous retournons au snack pour manger hamburger, frites. Arnaud prend un Lion, il aura aussi à finir sa pâtisserie du matin, mais il aura le temps, pendant le ferry. Matthieu reprend une glace ("elles sont grosses" dit il). Tellement grosses qu'il n'a pas le temps de la manger entièrement. 21 heures approchent, il faut retourner au plus vite au ferry. Il ne faut pas le louper, celui-là, sinon il faut attendre le lendemain !
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On se dépêche donc, nous devons entrer un quart d'heure avant le départ, et y est déjà 20h42 ... d'ailleurs Arnaud tombe, son vélo a frotté contre une rambarde ; il s'en sort avec un gros bleu sur chaque jambe, ça aurait pu être plus grave !
Nous rentrons dans le bateau, il est immense ! Il y a plusieurs étages pour les voitures. Il y a de tout, vélos, bus, camions. Il est ultrarapide car il ne met qu'1h10 pour rejoindre Århus, sur la péninsule du Jylland (Jutland).
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Sans le savoir, nous nous installons au début dans les 1eres classes. C'est vrai qu'il y a peu de monde ici. On prend une boisson puis, lorsqu'on s'aperçoit de notre erreur, on repart en 2e classe. Ce n'est plus du tout la même ambiance : pas le même programme télé (chaîne d'informations pour la 1e, séries américaines pour la 2e), pas de prise électrique pour la 2, pas de bouteilles d'eau gratuites, pas de journal, pas de serveur à ton service, moins de place, sans compter que c'est beaucoup plus bruyant !!! Matthieu va dehors pour prendre l'air (le sillon du bateau est impressionnant !) pendant qu'Arnaud écrit ses résumés de la journée.
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| | Le ferry : extérieur, intérieur
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Nous arrivons vers 22h15 alors qu'il fait nuit. Nous voilà de retour sur le continent! A cette heure, c'est trop tard pour le camping. Du coup, on part à la recherche d'un hôtel en centre-ville; mais ce n'est pas si simple que ça d'en trouver. On fait pas mal d'allers-retours, on demande à des passants plusieurs fois avant de, finalement, en trouver un au bord d'un canal traversant la ville. il est quand même 23h30.
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Il faut encore payer (700kr, c'est assez cher) puis s'installer; il y a plusieurs ascenseurs à prendre, c'est très long avec toutes nos sacoches. Surtout , attention à ne pas se tromper d'ascenseur comme nous l'avons fait, car le bâtiment est séparé entre plusieurs sociétés!
On ne se couche que vers 0h30. Demain, encore plus de 100 km au programme, surtout qu'aujourd'hui nous avons pris du retard !!! |
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