20/08/14 : Ondres -> Oiartzun - 87,39 km - 6 h 38 m 13 s - 13,17 km/h - 640 m de dénivelé positif

19/08/14 : Mimizan -> Ondres
21/08/14 : Oiartzun -> Irurtzun


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Plus de détails sur notre parcours : cliquez sur le profil de l'étape.



Ce matin, nous prenons notre temps, après le réveil à 8h30, de nous préparer, recharger les batteries,…bref de profiter encore un peu de notre camping 5 étoiles. Nous le quittons par une petite porte qu'on nous avait indiquée, afin d'éviter la grosse côte de la veille au soir.

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Le camping du Lac à Ondres










Une douzaine de kilomètres nous mènent à Bayonne, d'abord en sous-bois jusqu'à Boucau puis dans un espace industriel au fur et à mesure qu'on se rapproche de la ville. Un long espace urbain, quasi continu, nous attend jusqu'à la frontière espagnole pour le reste de la journée.
Nous nous arrêtons en cours de route dans une boulangerie pour le petit déjeuner.

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La ville de Bayonne n'étant pas au bord de la mer, il nous faut remonter l'Adour sur quelques kilomètres. Ce fleuve fait office de frontière avec le Pays Basque. Bayonne, la capitale du Pays Basque français, se situe à la confluence de l'Adour et de la Nive.

Après avoir observé le panorama de la ville depuis l'autre côté de l'Adour, nous franchissons le Pont St Esprit et entrons dans le cœur de la ville. La Nive sépare le centre-ville en deux quartiers, Petit Bayonne rive droite et Grand Bayonne rive gauche, tous deux entourés de fortifications édifiées Vauban. Celles-ci servaient à se défendre contre l'ennemi espagnol.

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Bayonne, à la confluence de l'Adour et de la Nive


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Place du Réduit et ses anciennes fortifications


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Le quartier de Petit-Bayonne


Les maisons sont étroites, hautes, colorées et enserrées de part et d'autre des nombreuses ruelles. La ville est aux couleurs du Pays Basque ; vert et rouge dominent sur les volets peints et sur les drapeaux parsemant les rues. Ces dernières sont noires de monde, en particulier du côté de Grand Bayonne. Il semble y avoir pas mal de touristes espagnols. Un avant-goût avant de passer la frontière.

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Les quais de la Nive


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Franchissement de la Nive


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Au détour des rues de Bayonne


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La cathédrale de Bayonne et son cloître


Nous déambulons d'un côté et de l'autre de la Nive. Nous visitons la cathédrale et son cloître, puis passons devant le Château-Neuf, appartenant à l'Armée.

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Château-Neuf et les fortifications Vauban


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L'Hôtel de Ville


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On reste un certain temps dans la ville, jusqu'à 12h30  avant de repartir par les rives de l'Adour, rive gauche cette fois-ci. La piste cyclable nous fait maintenant traverser Anglet, en passant par l'embouchure du fleuve et ses installations portuaires. Nous suivons désormais l'océan et rejoignons la promenade littorale le long des dernières grandes plages.









Nous faisons une pause repas dans un snack au bord de l'eau avant d'attaquer la partie rocheuse (et donc vallonnée) de la côte basque. Nous voyons déjà au loin le phare de Biarritz qui indique le début des hostilités.

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La plage du centre d'Anglet


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Encore un peu de plat jusqu'à la chambre d'amour puis il faut grimper assez raide avant de plonger vers Biarritz. Le parcours, entre côtes et zones urbanisées quasiment en continu, va être désormais effectué à petite vitesse. Soit il faut grimper, soit il y a foule et il faut alors rouler au pas derrière piétons, autres cyclistes et bouchons de voitures. Et tout cela sans perdre de vue la véloroute, pas toujours bien indiquée et changeant fréquemment de direction.

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Biarritz : belles demeures et plage bondée


Biarritz, avec ses hôtels de luxe, ses grandes résidences, ses belles villas et sa grande place assez chic, tranche avec Anglet, adaptée pour un tourisme plus familial. Nous nous arrêtons au Rocher de la Vierge qui s'avance dans l'océan, relié à la ville par une passerelle. De là, on a une belle vue sur les alentours et notamment les montagnes au fond. Sans doute l'Espagne à moins que l'on ne voie pas encore jusque-là.

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'Hôtel du Palais


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La côte rocheuse et l'église Sainte Eugénie


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Le Rocher de la Vierge


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Un peu plus loin, sur la plage de la côte des Basques, nous décidons de descendre et de prendre le chemin côtier mais il se termine en cul de sac. Il faut rebrousser chemin par une pente très raide, en lacets.

Nous reprenons la route (parfois circulée) jusqu'à Bidart puis Guéthary. C'est ici que le relief se fait le plu s sentir ; on se trouve au milieu de petites maisons et au loin, nous voyons le début des Pyrénées Les centre-villes sont pittoresques avec les maisons blanches et colorées. Les collines sont verdoyantes, signe d'une région bien arrosée.

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Le long de la côte basque


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Petites maisons typiques


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Bidart


Certains chemins empruntés sont si raides qu'on n'a pas d'autre choix que de pousser les vélos. Surtout avec un revêtement sablonneux qui n'adhère donc pas.

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Le long de la côte, de crique en crique jusqu'à St Jean de Luz


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Quelques criques plus loin, et autant de descentes suivies de montées, nous parvenons à St Jean de Luz. Quelle que soit la rue empruntée, la ville est noire de monte ; nous faisons quasiment du sur-place. Nous franchissons la Nivelle et nous voilà à Ciboure, de l'autre côté du port.  Là, d'imposantes digues ont été construites par Vauban mais la mer gagne du terrain avec la force destructrice des vagues.

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L'hôtel de Ville de St Jean de Luz


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Après les piétons, les bouchons de voitures


Les 10 derniers kilomètres jusqu'à Hendaye sont plus sauvages. Nous nous trouvons en hauteur sur la corniche basque. Il s'agit d'une falaise longée de près par la route. Les points de vue sont magnifiques mais on n'a pas trop le temps de se laisser distraire car ça roula pas mal. Pour profiter des falaises, nous nous arrêtons sur un petit parking à mi-chemin.

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Le long de la corniche d'Urrugne, entre St Jean de Luz et Hendaye


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Nous arrivons à Hendaye, notre dernière ville française, vers 18h45. On fait tout le tour de la ville par les plages jusqu'à l'embouchure de la Bidassoa qui marque la frontière avec l'Espagne. Nous voilà à l'extrême sud-ouest de la France. Il ne nous reste plus qu'à remonter le fleuve via les installations portuaires, sur des pistes cyclables parfois au-dessus de l'eau.

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A l'extrême sud-ouest de la France










C'est vers 19h15 que nous passons la frontière, sur l'ancien pont devenu piétonnier. Nous voilà en Espagne à Irún, immédiatement accueillis par des pistes cyclables. Balisée « eurovélo1 » qui plus est. Comme quoi, même en Espagne les aménagements en faveur du vélo progressent.

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Nous nous dirigeons vers le centre d'Irún et avançons désormais à tâtons dans ce secteur densément urbanisé que nous savons difficile à traverser. Pour nous aider à avancer, sans nous retrouver sur les routes principales souvent à caractère autoroutier, nous avons quelques cartes papier que nous avons tirées du site de l'IGN espagnol (www.ign.es). Ce n'est pas aussi précis que le guide papier de l'Eurovélo1 et encore faut-il savoir vers quelle direction nous roulons. Difficile de se repérer sur le terrain.

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L'hôtel de ville d'Irún


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Des résidences partout


L'urbanisme est complètement différent de ce côté de la frontière. C'est très dense, il y a de grandes résidences partout. En Espagne, l'étalement urbain est ainsi limité, au lieu d'avoir des lotissements pavillonnaires en tache d'huile, on a construit plein de quartiers avec de grandes résidences ordonnées. La guerre d'Espagne de 1808 contre les troupes napoléoniennes puis la guerre civile de 1936 ont entraîné d'importantes destructions suivies de grandes périodes de reconstructions. C'est particulièrement vrai pour le pays basque Espagnol qui s'est opposé à l'arrivée au pouvoir de Franco.

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Autre changement radical, le mode de vie des Espagnols. Après la longue pause de l'après-midi, les Espagnols ressortent en masse en soirée. Les rues sont très bruyantes car adultes comme enfants se retrouvent pour jouer et discuter. Un Espagnol, ça parle fort !

De notre côté, il faut s'habituer à une nouvelle langue. Matthieu a appris l'espagnol à l'école mais cela fait bien 7 ans qu'il n'a plus pratiqué.






On tourne en rond dans le centre d'Irún, à la recherche de la petite route d'Oiartzun. Les panneaux sont peu clairs et renvoient vers la route nationale que l'on aimerait éviter. On demande demander notre route avec nos plans imprimés, sans succès. On se fie donc à notre intuition en suivant les panneaux « Donostia/San Sebastián ».

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Au giratoire de sortie d'Irun, avant  que la nationale ne devienne « autoroutière », on voit enfin un panneau indiquant Oiartzun. Pour éviter cette nationale, il nous faut rentrer dans l'arrière-pays basque et grimper au flanc des premières montagnes.






Au giratoire, un automobiliste s'arrête pour nous aider, il parle français. En fait, il gère des refuges pour les pèlerins de St Jacques de Compostelle au sein d'une petite communauté religieuse. Il nous assure que la route à suivre est tranquille. On le remercia avant de repartir.

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C'est en effet bien calme, d'une part parce qu'il est déjà 20 h, d'autre part parce que nous sommes en pleine nature. C'est vert mais raide par endroits.  En cette fin de journée, les côtes se sentent bien dans les mollets. En haut, nous sommes récompensés par un beau panorama sur les montagnes. On soit même l'océan et Hendaye tout au fond.









Une longue descente nous mène à  Oiartzun. C'est ainsi qu'on se rend compte de tout ce qu'on a monté. On approche du camping mais on ne voit pas par où rentrer. C'est fermé et une dame à l'intérieur ne semble pas -ou ne veut pas- comprendre qu'on aimerait trouver l'entrée.

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Heureusement, il y a un restaurant routier à côté où nous allons nous renseigner. Le camping que nous recherchons est en fait plus bas, à 1 kilomètre environ. Pour ça, il faut prendre un bout de nationale. On met nos lumières, il commence à faire bien sombre.

Au giratoire d'entrée de la nationale, la police et là et nous fait signe de nous arrêter : « el casco » d'un ton autoritaire. Il nous faut le mettre c'est obligatoire en Espagne, sauf en cas de fortes chaleurs… On s'exécute donc. Ça nous fait bizarre, il faut dire qu'on n'est pas habitués à rouler avec un casque. Avant de partir, ils nous renseignent sur la bonne façon de rejoindre le camping.
Nous arrivons devant l'entrée du camping vers 21h45, à la nuit, non sans avoir hésité encore un instant. Il se situe sur une bretelle d'échangeur de la nationale de l'autre côté de la route : il faut sortir, franchir un pont puis reprendre ladite bretelle dans l'autre sens.









Heureusement, c'est ouvert. On s'installe à côté d'autres français puis direction le restaurant. Après un repas complet à base d'œufs « platos combinados », au lit vers 23h30. L'air est humide.

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Nous avons fait bien moins de kilomètres que la veille tout en arrivant assez tard au camping ce soir, mais on n'avance pas de ma même manière dans un pays basque urbanisé et vallonné que dans les Landes toutes plates sur les pistes rectilignes. Et puis, c'est vrai qu'il y a toujours un temps d'adaptation lorsqu'on c  hange de pays : nouveaux panneaux, nouvelle langue, nouvelles formes urbaines. Difficile d'avancer dans l'une des régions espagnoles les plus densément peuplées et au caractère routier affirmé.
Demain, on finira le pays basque jusqu'à San Sebastián, avant de franchir les montagnes et rentrer dans l'intérieur du pays, du côté « aride », donc chaud et sec. Ça nous changera sûrement du temps gris d'aujourd'hui.


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