25/08/14 : Daroca -> Peralejos de las Truchas - 102,46 km - 7 h 46 m 58 s - 13,16 km/h - 1450 m de dénivelé positif

24/08/14 : Zaragoza -> Daroca
26/08/14 : Peralejos de las Truchas -> Sacedon


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Réveil 8h30 comme presque tous les matins. Nous nous retrouvons pour le petit déjeuner dans la même salle que la veille au soir, assis au même emplacement. Nous retrouvons également nos voisins de la veille, assis au même emplacement. Nous continuons donc la conversation de la veille centrée sur le voyage à vélo.

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Daroca : Plaza Santiago et Calle Mayor


Avant de prendre la route, nous en profitions pour visiter la ville de Daroca, ville fortifiée aux maisons de couleur « ocre ». Nous souhaitons visiter l'église, de style mudéjar, mais comme presque partout en Espagne, elle est fermée. Nous laissons les vélos et nous nous baladons à pied dans de petites ruelles escarpées, faisant chemin de ronde et offrant de belles vues sur les toits de la ville.

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Iglesia de Santo Domingo


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Les hauteurs de la ville


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Panorama sur la ville et son enceinte fortifiée


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Puerta Baja


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Sortie de la ville


Nous quittons Daroca vers 10h45, direction plein sud. Nous allons quitter aujourd'hui la communauté autonome d'Aragon pour celle de Castilla la Mancha. Avant cela, il nous faut toutefois pédaler pendant plusieurs dizaines de kilomètres et franchir le Puerto de Santed.
C'est une montée de près de 400m sur 13 kilomètres qui nous cueille dès Daroca. Nous en aurons pour la fin de la matinée pour tout monter.
(http://www.adrianlorente.com/puertos/datos/Z/santed01.html)

La route est belle et offre de beaux points de vue. La montée est d'abord assez douce puis, au fil des kilomètres, cela se corse. Nous prenons tout notre temps en faisant de nombreuses pauses, notamment dès qu'un arbre – au demeurant assez rare – se présente à nous. Il faut dire qu'il commence déjà à faire assez chaud.

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Début de la montée vers le Puerto de santed


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On profite de chaque coin d'ombre !


Les derniers kilomètres sont assez sinueux, nous contournons des vallées abruptes où sont blotties de petits villages. Le sommet commence à se dessiner ; on le repère d'assez loin avec le silo agricole situé à proximité.

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Paysages à couper le souffle et route sinueuse


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On y est presque ! Tout en bas, Daroca


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Nous arrivons au sommet vers midi. Nous profitons d'une très belle vue, d'où nus pouvons apercevoir l'ensemble de notre montée et même Daroca tout au fond.









De l'autre côté, c'est parti pour la descente jusqu'au village de Santed. Ce n'est rien comparativement à ce que nous venons de monter car nous arrivons sur un plateau. Le paysage a également complètement changé, nous quittons les pentes boisées et rocailleuses du versant sud pour des terres agricoles et bien plus « plates ». La descente se fait du coup, sur une simple ligne droite.

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Arrivés à Santed, bien qu'il soit encore tôt, compte tenu du relatif espacement des villages (le prochain village est à 25 kilomètres !), nous choisissons de nous arrêter pour le déjeuner. C'est un village minuscule blotti autour d'une placette. Nous trouvons néanmoins un bar (avec terrasse et piscine !) qui fait un peu à manger (3-4 plats de type snack).

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Santed


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Pause repas dans un snack


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Le village de Santed et son château


Nous repartons direction Molina de Aragón, en plaine chaleur. Dès l sortie du village, nous entamons la traversée du plateau de Gallocanta une zone plate sur de très longues lignes droites, avec qui plus est aucun arbre pour nous abriter. Par-dessus tout souffle un vent de face conséquent. Nous pédalons donc lentement en gardant l'horizon lointain pour ligne de mire.

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Longue ligne droite après Santed, sur le plateau de Gallocanta


De part et d'autre, des champs irrigués laissent petit à petit la place à des zones non cultivées, de grandes prairies assez sauvages. La circulation routière est toujours extrêmement faible, nous pouvons compter sur les doigts d'une main les véhicules qui nous doublent durant cette longue traversée.

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Des fermes abandonnées


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Paysage de plus en plus sauvage










Tout au bout, alors que ça commence à grimper (on approche d'une nouvelle zone montagneuse), nous bifurquons sur une petite route à gauche. Les lignes droites sont désormais finies. On entre peu après dans une nouvelle communauté autonome, Castilla-la-Mancha, et plus précisément dans la province de Guadalajara.

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La route change, les paysages changent. La route est désormais sinueuse et serpente dans un environnement vallonné, couvert de petits arbres maigrichons. Ca et là, nous passons devant des champs de tournesol. Ici, ils sont encore bien verts à cette saison alors qu'en France, ils sont sûrement déjà noirs…









Nous n'arrêtons pas de monter, descendre, monter, descendre avec un vent toujours de face. Après un certain temps, nous parvenons au petit village de la Yunta. Nous repérons immédiatement un bar grâce à ses chaises en plastique rouge disposées devant l'entrée.

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Nous entrons à l'intérieur pour nous rafraîchir. Malgré la taille du village, le bar est plain à craquer, y compris par des jeunes. Nombreux sont ceux qui viennent regarder la télévision, discuter, jouer aux cartes.

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L'église de la Yunta










Nous repartons, il nous reste encore pas mal de kilomètres, le vent ne nous aide pas tellement. Les paysages deviennent plus secs ; seuls les champs de tournesols apportent un peu de couleur.

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La route nous fait traverser plusieurs petits villages, cette fois-ci sans bar. S'il y en avait eu un, on se serait sûrement arrêtés. Dans le second village, un ado nous guide vers une fontaine où l'eau est potable. Nous pouvons recharger nos gourdes.

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Cubillejo del Sitio et sa fontaine publique


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Quelques bois pour changer un peu


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un pairon, petit édifice religieux au bord des routes


C'est parti pour la dernière ligne droite jusqu'à Molina de Aragón. C'est davantage boisé, davantage vallonné également. On a droit à une belle montée avant une descente pentue vers la ville.









Molina de Aragón est une petite ville plus importante que les autres (la preuve : elle est jalonnée depuis Daroca). Elle est dominée par une imposante forteresse et, pour nous, elle dispose d'un choix important de bars. Nous déambulons dans les rues, visitons une église. Un homme nous dit que c'est sa préférée de la ville ; il entre d'ailleurs avec nous afin de faire une offrande.

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Iglesia de San Felipe


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Puente viejo


Nous nous posons un instant à la terrasse d'un bar, histoire de nous rafraîchir, avant de repartir. Il est 18h30 et il nous reste encore bien 35-40 kilomètres pour rejoindre Peralejos de las Truchas, village se trouvant dans la Cordillère Ibérique. Il va donc falloir regrimper. Nous allons encore arriver assez tard ce soir.

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Molina de Aragón au fond de sa vallée, dominée par une imposante forteresse


Dès la sortie de la ville, il nous faut nous extirper de la vallée du río Gallo. Nous sommes cueillis par une grosse côte, dans des paysages quasi lunaires. Plus de champs de maïs, que des champs de blé, dans de rares espaces cultivés, dans les creux du paysage. Du coup, tout est jaunâtre. Les montées et descentes se succèdent.

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Paysage lunaire


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Les agriculteurs cultivent là où ils peuvent










Au bout de quelques kilomètres, nous entrons dans le parc Naturel du Haut Tage Il y a davantage d'arbre, ce qui occasionne de l'ombre bienvenue et nous coupe un peu du vent. Le relief reste accidenté mais ça finit par s'améliorer.

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Nous bénéficions alors de plusieurs kilomètres en descente, nous permettant de bien avancer sans trop faire d'efforts. Il faut dire que pédaler toute une après-midi avec le vent de face fatigue davantage… Nous passons devant les salines d'Almalla avant d'arriver dans le village de Terzaga.

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Dans le vallée du  río Bullones


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Les salines d'Almalla


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Avant d'entamer les derniers 15 kilomètres jusqu'à Peralejos de las Truchas, nous nous posons pour grignoter un peu car ensuite, ça va grimper. Nous sommes sur une petite place avec une fontaine. De l'autre côté, des personnes âgées sont assises. Lorsqu'elles partent, elles passent devant nous et entament la discussion.

L'une d'entre elles parle français. Nous lui parlons de notre point d'arrivée et elle nous met le doute car pour elle, le camping est fermé. On avait pourtant vu le contraire sur Internet avant de partir, ça nous surprend un peu. Nous lui disons que nous venons de Bordeaux à vélo, et elle nous dit avoir vécu 6 ans en France, pas très loin. Elle nous dit ensuite la ville : Strasbourg.









Lorsque nous reprenons la route, il est déjà 20h30. Dans une demi-heure, la nuit va commencer à tomber. Et le parc ours commence avec une belle ascension de 5 kilomètres. Autant dire qu'en cette fin de journée, on la monte hyper lentement. Nous pouvons profiter des paysages et de la vue sur la vallée en contrebas.

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Pour les 10 derniers kilomètres, la route change et devient étroite et cabossée. Nous sommes dans les bois, au frais et au calme. C'est agréable de rouler même si la nuit commence à bien tomber. Dans quelques minutes on n'y verra plus rien.

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Derniers kilomètres jusqu'à Peralejos de las Truchas, avant que la nuit ne tombe


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Nous finissons effectivement dans le noir. Nous devons descendre puis remonter une vallée, puis en longer une autre. Dommage, on devine de beaux paysages, grandioses mais on finit par ne plus y voir grand-chose. On avance lentement, c'est parfois escarpé sur les abords. Et comme c'est cabossé et sinueux, on n'est pas à l'abri d'une sortie de route. Les rares voitures qui nous croisent nous éblouissent et doivent bien être étonnés de croiser des cyclistes.









Nous arrivons à Peralejos de las Truchas à 21h30. Le camping se trouve à 2 kilomètres en sortie du village. A notre arrivée, nous choisissons d'aller immédiatement manger et de monter les tentes après le repas. Il ne fera pas plus obscur désormais. A la terrasse, deux Français sont surpris de nous voir arriver à vélo à cette heure, on voit bien qu'ils se regardent en souriant.

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Nous prenons le repas au restaurant du camping. Il y a encore du foot à la télé ; les matchs commencent à 22h ici. Le repas terminé, nous partons monter les tentes à la lumière de nos lampes électriques. Direction immédiatement la douche avant de nous coucher.

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C'est enfin fini pour aujourd'hui, le vent de face nous a finalement bien retardés. Les paysages auront été très variés, allant de la montagne rocailleuse aux « plaines » d'altitude, des collines sèches aux collines boisées. Demain, c'est reparti pour une 2e journée dans le parc naturel du Haut Tage, fleuve au bord duquel nous dormons ce soir.


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