10/07/12 : Valmadonna -> Pavia - 113,07 km - 6 h 17 m 37 s - 17,97 km/h - 120 m de dénivelé positif

09/07/12 : Stella -> Alessandria
11/07/12 : Pavia -> Cremona


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Réveil à 7h30 et départ à 9h ce matin. Nous prenons la route de Valenza où nous allons entamer la véloroute du Pô. Le cycliste néerlandais nous accompagne jusqu'à Valenza où il continue plein nord direction Munich. Ces 7 kilomètres sont un peu vallonnés et nous font souffrir, d'autant plus qu'on n'a pas encore mangé.

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Arrivés à l'entrée de la ville, nous nous arrêtons à un supermarché acheter de quoi manger te boire. Puis, nous prenons la direction du centre-ville. En fait, on n'ira jamais dans l'hypercentre, on s'arrête simplement à une grande place ombragée croyant que le centre, c'est ce qu'il y a tout autour.
Nous prenons notre déjeuner sur un banc à l'ombre.








Peu après, deux personnes âgées s'assoient sur le banc d'à côté ; ils engagent la conversation avec nous, en Italien ; on essaie de leur dire d'où on vient et où on va, ce n'est pas si facile de se faire comprendre mais le français et l'Italien étant deux langues assez voisines, ça aide un peu.

Nous quittons Valenza et prenons maintenant la route plein est. On suit désormais le Pô.

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Pour l'heure, on ne voit pas le fleuve, nous pédalons à travers champs sur une petite route qui devient un chemin un peu plus loin. Nous nous servons désormais du guide « Ciclovia del Po » ce qui nous permet de ne pas être perdus dans de tels chemins.

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Premiers kilomètres dans la vallée du Pô


L'enrobé reprend un peu plus loin, juste avant le village de Pellizzari. Ce n'est pas encore tout plat, il y a quelques petites bosses tant qu'on n'aura pas quitté cette zone de collines qu'on devine au loin.









Après Bassignana, nous traversons le Tanaro qui s'apprête à se jeter dans le Pô. Le pont est gigantesque, le tablier dépasse de plusieurs centaines de mètres de part et d'autre de la rivière. Sûrement pour prévenir d'éventuelles crues ; ça doit être impressionnant quand les rivières débordent par ici.

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De l'autre côté du pont, nous voilà désormais sur la première des longues digues que nous allons parcourir. Rien à voir avec les levées de la Loire, les digues ne sont pas très hautes et construites assez loin du fleuve. Par contre elles sont en petits cailloux ; ce sont des cailloux alluvionnaires très polis, pas de risque de crevaison mais nous roulons lentement car les roues patinent par moments.

Nous ne voyons toujours pas le Pô ; on devine simplement son parcours, au loin, derrière une zone boisée tout en longueur. Quant à nous, nous pédalons sous le soleil et ça commence à taper bien dur.

Nous traversons des villages minuscules avec très peu de commerces : Montariolo,  Alluvioni Cambiὸ. Nos recherches d'eau fraîche s'avèrent vaines alors nous poursuivons. Pour l'instant nos réserves ne sont pas épuisées.

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Alluvioni Cambio


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Sur la digue, dans la plaine


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De retour sur la digue, nous faisons une dizaine de kilomètres jusqu'à Isola San Antonio où un restaurant est indiqué. On pense s'y arrêter car c'est l'heure de manger. Une fois sur place, nous ne trouvons un « bar - trattoria » mais ils ne font pas à manger. En face, heureusement, il y a une fontaine dans un parc. Nous remplissons nos gourdes et mouillons nos casquettes, sous l'œil des personnes assises au bar.










On repart ensuite en coupant par des petites routes, au milieu des fermes. On se perd et on atterrit sur un chemin herbeux qui nous conduit sur la digue caillouteuse du Pô, près d'un étang.

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Un peu plus loin, à Molino dei Torti, nous trouvons enfin un restaurant au fond d'une grande cour. Il est proche de 14h mais c'est bon pour manger. A coté de nous, un groupe joue au cartes, il y a même un coin salon avec télé sur la terrasse. C'est le parfait restaurant de village qui sert de lieu de rassemblement pour les évènements locaux.

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Pause déjeuner à Molino dei Torti









Un des avantages de prendre notre repas à partir de 13h30 – 14h, c'est qu'on est à l'ombre et au repos pendant les heures où le soleil tape le plus fort. Quand on repart vers 15h, il fait cependant toujours une chaleur écrasante. Nous pénétrons en Lombardie. Les digues caillouteuses ont laissé la place à de petites routes agricoles à travers champs et petits villages. C'est un peu moins monotone mais il faut bien suivre la route avec notre guide car on ne doit pas rater les bifurcations.

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A Silvano Pietra, on s'allonge un instant sur une belle pelouse ombragée qui invite à la sieste.
Nous franchissons l'autoroute à la sortie du village, derrière le cimetière (les cimetières Italiens sont particuliers limite monumentaux). Puis après quelques kilomètres, nous revoilà sur la digue.

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Repos


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On se rapproche du Pô mais, bien caché derrière son couvert végétal, c'est encore loupé pour le voir.  On tente de s'approcher par un chemin enherbé mais c'est peine perdu, la végétation est trop dense. Ça fait pourtant 60 kilomètres qu'on le suit.

Un peu plus loin, de l'autre côté d'un viaduc autoroutier, ouf ! On l'aperçoit enfin. Le fleuve ressemble un peu à la Loire par la largeur, la couleur de l'eau et les grands bancs de sable. Mais la comparaison s'arrête là. La Loire se laisse bien plus admirer, il y a moyen de faire du vélo directement au bord et les villes sont également directement au bord, offrant de jolis panoramas. Quant au Pô, il semble s'étirer tout seul dans sa plaine, les villes et villages lui tournant le dos.

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Le Pô...enfin !


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La digue continue jusqu'à Cervesina puis Pancarana où on se pose un instant. Puis c'est de nouveau des petites routes agricoles jusqu'à Bastida pancarana. On rejoint les rives du Pô après quelques kilomètres, au niveau du pont de la route nationale SS35. On décide de franchir le Pô à cet endroit afin de prendre la véloroute rive gauche , du côté où se trouve Pavia. Il faut viser juste car il y a très peu de campings, seulement un tous les 80 à 100 kilomètres dans les villes principales de la vallée.

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Pause à Pancarana


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A travers champs


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Le long du Pô


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Pour rejoindre la SS35, c'est assez compliqué puisqu'il faut faire un détour jusqu'à l'endroit où les remblais menant au pont s'arrêtent (encore un pont à la longueur surdimensionnée...). Et là, le chemin est fermé par une grosse barrière. On passe par dessus après avoir enlevé toutes nos sacoches.










La route est très chargée en circulation, on se dépêche de traverser le pont et on bifurque à droite dès que possible. Enfin au calme.

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Encore une dizaine de kilomètres de digue caillouteuse puis de petites routes (voire de pistes cyclables) et on arrive au panneau d'entrée dans Pavia. Côté ciel, ça semble se noircir au loin alors on se dépêche un peu, on voudrait arriver avant l'orage.

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Au panneau, un joggeur nous demande si on a besoin d'aide, alors qu'on consulte notre guide. On lui demande la direction du camping : prendre le pont couvert, puis à gauche jusqu'à la Piazza Minerva avec sa grande statue, puis encore à gauche jusqu'au camping. C'est ce qu'on fait. Sur la route, on remarque que Pavia dispose de nombreux aménagements cyclables.









Une fois sur place, alors qu'on arrive au bout de Pavia, nous n'avons toujours pas trouvé le camping. On demande à des gens et là, on apprend que la camping n'existe plus depuis 2 ans. Une dame nous donne une adresse d'une ferme faisant de l'agrotourisme qui « récupère » les touristes, comme nous, qui voulaient camper en vain.

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On y va, c'est à 3km plein ouest. Le propriétaire veut bien nous laisser camper gratuitement sur la pelouse de sa ferme, mais on n'aura pas de douche. Sinon, il faut prendre une chambre. Quitte à prendre une chambre, autant être dans le centre de Pavia pour pouvoir visiter la ville. On rebrousse donc chemin et on re-pénètre dans le centre-ville.








Mais ce n'est pas si simple de trouver un hôtel ; il y a pourtant les panneaux indicateurs. On fait tout le tour de la ville, en vain. On demande finalement à un restaurateur. Finalement, on aperçoit une enseigne lumineuse au loin, derrière les voies ferrées. C'est un hôtel 3 étoiles mais tant pis. L'orage arrive et il commence à pleuvoir. On a juste le temps de se mettre à l'abri sous le porche quand des trombes d'eau s'abattent.

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Finalement, notre recherche d'hébergement aura duré plus d'une heure au cours de laquelle nous avons bien fait 15-20 kilomètres.

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Nous nous enregistrons à l'hôtel et nous montons les bagages avec l'aide de la réceptionniste et d'une femme de ménage. Il est déjà 20h30. Nous nous installons puis on va manger à l'extérieur ; Nous allons à une pizzeria située pas très loin de la gare.

Au retour, nous profitons d'une bonne douche avant de nous coucher.

Le Soleil a été notre ennemi du jour, nous allons désormais composer avec de grandes plaines , de longues digues et par conséquent peu d'ombre. Ce sera notre quotidien jusqu'à la fin de la traversée de l'Italie. Et pour couronner le tout, nous avons eu un petit vent de face.


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