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 | Notre chambre
Réveil à 7h30, on a bien dormi cette nuit.
Nous nous préparons, payons la nuit puis prenons la route. On commence par refaire ce qu'on a fait la veille à la nuit tombée ; l'ambiance est tout autre et ça paraît bien plus court en vélo. Nous traversons en fait de part en part la petite plaine coincée dans la vallée de la Sava entre deux rangées de montagnes. Le temps est toujours aussi beau et chaud. Par contre, le vent a changé de sens et nous fait face aujourd'hui.
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 | L'église de Vrhovo
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|  | la petite plaine de la vallée de la Sava
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Les plaines sont parsemées de petites fermes et de champs de petite taille : tout est petit ici, ce n'est pas l'agriculture intensive de la plaine du Pô ou de la Beauce. On se demande comment les Slovènes arrivent à vivre de l'agriculture avec des parcelles aussi petites.
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 | En descendant la vallée de la Sava
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Nous rejoignons la petite route rive gauche de la Sava à Račica. Tout en longeant une voie ferrée, nous avons quelques beaux panoramas sur la rivière, les petits champs et les montagnes en toile de fond. La route n'est pas toute plate mais ça lui donne un certain charme, d'autant qu'il n'y a presque pas de circulation. Au bout d'une dizaine de kilomètres, nous parvenons à Sevnica, petit centre local.
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Le panorama d'approche est gâché par quelques industries ; le centre de la ville semble assez « moderne » et fait rajouté autour de maisons plus anciennes. ; nous y trouvons une boulangerie (l première en Slovénie, la vendeuse engage même la conversation avec nous voyant que nous sommes étrangers) puis plus loin une supérette (bien entendu, une Mercator...). Nous allons ensuite sur un banc pour nous rempli l'estomac.
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A la sortie de la ville, nous traversons en fait le centre ancien dominé par son château : la ville s'est en fait semble-t-il déplacée. Étrange.
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::Toujours rive gauche de la Sava, nous repartons ; toujours ces petits villages, ces champs minuscules dans les rares endroits de plaine ; dès que le relief se fait un peu sentir, les champs sont remplacés par des prairies bien vertes et impeccablement tondues. Nous passons à Blanca puis à Krško où se situe la seule centrale nucléaire du pays. Nous ne pénétrons pas dans le centre-ville proprement dit, celui-ci étant de l'autre côté de la Sava.
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Les petits champs et la vallée de la Sava
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 | Blanca
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|  | Krsko
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Après cette dernière ville, n'ayant pas trouvé le débouché de la petite route recherchée, nous prenons la route principale alors que la vallée s'élargit fortement au point de ne presque plus voir les montagnes. Voici quelques lignes droites, nous n'étions plus habitués à cela depuis l'Italie.
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Nous atteignons Brežice vers 13h15. C'est une petite ville bien mise en valeur, avec une rue semi-piétonne où se trouvent plusieurs bars. La ville possède un château ainsi qu'une curieuse tour en plein centre.
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 | Le château de Brežice
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|  | Une curieuse tour
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Nous nous arrêtons à la terrasse d'un kebab-glacier ; les glaces sont énormes mais la glace au citron est crémeuse et n'a pas de goût.
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Nous repartons. Nous franchissons la Sava puis nous suivons pendant une dizaine de kilomètres l'autoroute qui mène en Croatie. Nous n'allons pas tarder à y entrer nous aussi.
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Tout à coup, après un détour dans le village d'Obrežje, nous voyons la douane. C'est la première fois que nous passons une telle douane. Nous sortons notre carte d'identité (cela suffit pour la Croatie). Nous passons un premier contrôle côté slovène puis un second côté croate. Ça y est ! Nous ne savons pas encore comment seront les routes, les paysages et le coût de la vie en Croatie, mais nous sommes certains que la Slovénie a mis la barre assez haut.
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Les premiers kilomètres croates, désormais dans la plaine, nous font craindre le pire quant aux routes : nous sommes sur une longue ligne droite constituée de dalles de béton recouvertes d'enrobé. Ça secoue à chaque changement de dalle et ce n'est pas très agréable. Côté signalétique, nous remarquons que c'est la même qu'en Slovénie ; ça doit dater de l'époque de la Yougoslavie.
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Nous arrivons à Samobor. On grimpe une belle petite côte mais comme on quitte la route en plaques de béton, ce n'est rien...Nous voilà au centre-ville : une belle petite place centrale agrémentée de terrasses et d'une fontaine.
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 | Le centre-ville de Samobor et sa grande place
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Nous sortons de la ville et c'est maintenant l'entrée progressive dans Zagreb qui nous attend. La capitale est très proche de la Slovénie, ça ne fait pas 10 kilomètres qu'on roule en Croatie que nous voilà happés par la capitale croate. A la sortie de Samobor, la circulation est intense ; la route est toute droite pendant une dizaine de kilomètres ; nous avançons davantage de manière mécanique. Nous traversons une zone commerciale/industrielle et profitons de bouts de trottoirs servant de pistes cyclables, dès que possible.
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A 16h30, juste avant de franchir une énième fois la Sava, nous voilà devant le panneau de Zagreb. Reste maintenant à rejoindre le centre. Une route semble longer la Sava et éviter des secteurs fortement routiers. Le début est correct à travers un environnement assez campagnard mais au bout de 3 kilomètres, nous butons sur une voie rapide infranchissable pour nous cyclistes. Impossible de continuer.
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Nous voilà à l'entrée de Zagreb, la capitale croate
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Nous sommes dans une nouvelle zone commerciale. Nous abordons un homme assis sur un banc qui nous indique de la main une route à travers la zone commerciale ; ça semble nous ramener à peu près d'où nous venons ; il va falloir traverser tout Zagreb d'ouest en est en traversant tous ses quartiers périphériques innervés par de grands axes routiers, tout en circulant sur les trottoirs.
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Zagreb est une ville assez étirée dans le sens est-ouest (sur plusieurs dizaines de kiomètres) Le centre n'est pas collé à la Sava mais étalé à flanc d'un massif montagneux situé quelques kilomètres plus au nord. Les quartiers périphériques sont assez étendus tout autour du centre sur ses côtés ouest, est et sud.
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Ne pouvant pénétrer en ville depuis le sud, nous revoilà partis direction l'ouest de l'agglomération. Après un passage sous une voie ferrée, nous voilà sur une route presque rectiligne traversant toute la ville d'est en ouest. Cette traversée va nous permettre d'entrer petit à petit, très progressivement, au coeur de la ville. Les premiers kilomètres, nous circulons sur un trottoir étroit d'une route à 2x2 voies à travers des quartiers d'immeubles et des terrains vagues. Le paysage urbain est très décousu, que d'espace perdu et même pas mis en valeur !
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Petit à petit, le bâti se densifie mais reste assez disparate ; quelques maisons d'architecture baroque font leur apparition, d'abord isolées puis de plus en plus rapprochées les unes des autres. Ça n'a rien à voir avec celles rencontrées en Slovénie ou en Autriche, elles sont toutes grises.
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A Črnomerec, le tramway fait son apparition ; le bâti devient un peu plus organisé, la densité piétonne augmente. Nous nous arrêtons devant une banque, une dame nettoie les vitres. Nous lui demandons si on est bien dans la direction du centre-ville ; elle nous fait rentrer et nous conduit à une employée de banque ; il faut effectivement suivre la route. On en profite pour retirer de l'argent croate (pas d'euros ici, ce sont des Kunas, 1€ =7Kn environ)
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On s'arrête un peu pus loin dans une boulangerie pour acheter de quoi manger. En sortant, on se renseigne sur le nombre de kilomètres qui restent à parcourir pour arriver au centre car ça commence à faire long. L'homme que nous interpellons nous fait signe de suivre les rails du tramway.
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Nous nous arrêtons un peu plus loin sur une place où se tient un marché ; sur une pelouse avoisinante, nous nous posons un instant et prenons notre goûter, ça fait du bien. Nous ne savons toujours pas à quelle distance du centre nous sommes.
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Finalement, peu après, nous y arrivons plus vite que prévu. Les façades un peu grises et la route assez large nous faisaient penser que nous en étions encore loin quant nous débouchons sur une grande place carrée bordée de grands bâtiments baroques, d'autres plus modernes, avec plein d'écrans publicitaires. Voilà la place Bana Josipa Jelačića du nom de celui qui trône au milieu sur sa statue équestre. Ce fut un homme d'État au XIXe Siècle.
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 | Place Bana Josipa Jelačića
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Cette place est le poumon de Zagreb
Cette place est le poumon de Zagreb. S'y croisent les piétons et les tramways. Elle est située à l'interface de deux parties distinctes du centre-ville : . la ville haute ou Gornji grad, constituée de deux ensembles architecturaux très anciens sur le flanc de deux collines, les anciennes villes médiévales de Kaptol et de Gradec. . la ville basse ou Donji Grad, plus récente, date de l'empire Austro-Hongrois et est dominée par les constructions de style baroque
Nous allons à l'office de tourisme chercher un plan puis partons à la découverte de la ville plus en profondeur.
Nous commençons par grimper à la ville haute.
Sur la colline de Kaptol, une imposante cathédrale est en cours de restauration, la cathédrale Saint Stéphane entourée d'une sorte de rempart.
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 | La cathédrale saint Stéphane
Des petites ruelles mènent à une longue rue piétonne à la frontière entre le collines de Kaptol et de Gradec. Le bâti fait plutôt villageois. Cette rue est noire de monde et bordée d'innombrables bars et restaurants.
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La petite rue qui sépare Kaptol de Gradec, très animée et pittoresque
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 | Statue de St George au début de la montée vers Gradec
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Nous nous rendons ensuite sur la colline de Gradec mais il faut laisser nos vélos au pied d'un escalier. De nombreuses ruelles à l'aspect calme se laissent découvrir. Nous passons devant une chapelle originale dans le passage couvert d'une rue (la porte Kamenita Vrata). Des gens prient devant des reliques sur le trottoir !
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Nous arrivons ensuite sur le place centrale au milieu de laquelle trône le symbole de Zagreb : l'Église St Marc avec sur sa toiture les armoiries de Zagreb d'une part, et de l'union entre la Croatie, la Slavonie et la Dalmatie d'autre part. Le bâti tout autour présente une unité architecturale bien marquée. Des restes de fortifications sont également visibles, d'où nous jouissons d'un beau panorama sur Zagreb.
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 | Panorama de Zagreb
Lorsque nous redescendons vers la ville basse nous remarquons plein de gens en costume folklorique ainsi que la présence de la télévision croate ; un spectacle doit se préparer.
La ville basse contraste avec la ville haute : de grandes rues rectilignes bordées de bâti baroque assez haut. Un grand mail mène jusqu'à la gare. C'est le long de celui-ci que nous trouvons l'ambassade de France. Au centre du mail, des arbres, des fontaines, de grandes pelouses pleines de monde, des statues et quelques bâtiments comme l'académie des sciences et des arts ou le pavillon des arts.
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 | L'ambassade de France derrière le tramway
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|  | Le grand mail et ses fontaines monumentales
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 | Perspective sur le grand mail à la nuit tombante, le palais des Arts au fond et la statue du roi Tomislav au premier plan
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Vers 20h30, nous entamons la recherche de l'hôtel. On tente d'abord derrière la gare ; il y a bien un hôtel mais il est complet. De ce côté, le bâti est plus récent : de grands immeubles plus ou moins récents et très espacés les uns des autres, de très larges avenues.
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Nous demandons à une personne dans la rue qui nous indique quelques petits « hostels » pas trop chers côté centre-ville. Nous y allons. On ne trouve pas celui indiqué mais un autre : c'est plein de jeunes en train de faire plus ou moins la fête. Voulant être au calme, on passe notre chemin. On décide alors de se fier à notre plan touristique qui indique des hôtels 3 étoiles. Ça sera un peu plus cher mais autant rester dans le centre.
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Nous nous rabattons donc sur un hôtel classique (Ilica) dans la rue par où nous sommes arrivés dans l'après-midi. Le réceptionniste ne parle pas un mot d'anglais, c'est un petit vieux au look assez étrange dans son costume de travail. L'hôtel en jette, il est tape à l'œil avec toutes ses dorures, ses lustres, ses tableaux et ses miroirs. Il nous coûte 400Kn soit 60€ au total, avec le petit déjeuner. Nous prenons une chambre double pour limiter le coût : que des dorures, lustres en cristal même dans la salle de bains. Par contre, le parking à vélos est un vulgaire arceau métallique dans la cour de l'hôtel.
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Vers 20h30, nous nous rendons à pied dans le centre-ville, nous montons dans la ville haute très animées à cette heure : rues noires de monde, spectacles folkloriques. Avant de nous rendre à ces spectacles, on se dirige à la recherche d'un restaurant.
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Ça ne manque pas, certaines rues en comportent des alignements. On en choisit un qui est assez agréables, où les bonnes manières sont de rigueur : on nous installe d'emblée une assiette vide avec des couverts, que l'on nous retire lorsque nos plats arrivent.
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Après ce repas, direction le grand spectacle folklorique : il attire une foule immense et est même retransmis en direct à la télévision. Il s'agit en fait d'un des spectacles du Festival International du Folklore dont la 46ème édition se déroule justement en ce moment. Nous flânons ensuite dans les rues pleines de monde. L'ambiance est à la fête. Zagreb est une ville jeune, vivante et semble à des années lumière de la campagne que nous allons traverser, là où il y a eu la guerre.
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Nous rentrons assez tard à l'hôtel, plus de minuit. A cette heure, nous croisons un chantier en cours sur le réseau du tramway : marteaux piqueurs, ... |
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